Les deux premiers des «Ateliers de la mission» du Défap, les 10 et 22 avril, étaient consacrés à une approche historique de la mission, avec comme intervenant le missiologue Jean-François Zorn. Ces deux premières conférences ont donné lieu à des échanges très riches lors des débats en groupe qui ont suivi : sur les racines mêmes du mot «mission» et sur les manières de se le réapproprier aujourd’hui, sur la manière de porter un témoignage fidèle tout en tenant compte du contexte historique… Voici la synthèse de ces discussions, rédigée par le professeur Jean-François Zorn.

D’où vient le mot «mission» ? Quelles en sont les racines bibliques, dans quel contexte historique est-il apparu, pour répondre à quel appel ? Pourquoi ces différences d’approche significatives entre le monde catholique et le monde protestant ? Comment expliquer l’abstentionnisme missionnaire des Réformateurs ? Quelles différences, quelles similitudes trouver entre mission intérieure et mission extérieure ? Quels enseignements en tirer pour aujourd’hui ?

À une époque où le mot de «mission» est largement passé dans le langage courant, s’est largement sécularisé, il reste d’usage difficile dans les milieux protestants luthéro-réformés, du fait de tout l’héritage historique qu’il véhicule ; quand d’autres Églises protestantes le revendiquent au contraire et font preuve d’un indéniable dynamisme dans leur témoignage. D’où le besoin de remonter le fil de l’histoire de ce mot même de «mission», d’en retrouver les origines et d’en suivre les développements, pour remettre en perspective les questionnements qui l’entourent aujourd’hui : c’était le but des deux premières sessions des «Ateliers de la mission» du Défap, les 10 et 22 avril.

Les questions qui émergent pour aujourd’hui

Les débats qui ont suivi les deux conférences du professeur Jean-François Zorn ont permis de faire émerger des questions riches et nombreuses, parfois de manière inattendue : ainsi, la genèse historique du mot «mission» a suscité beaucoup de commentaires, quand celle des connivences et des différences entre mission et colonisation est apparue moins présente, comme si l’éloignement historique permettait désormais de la mettre plus facilement en perspective : dans ce dernier cas, cette question des relations mission/colonisation n’est pas apparue comme une obsession nourrissant le sentiment d’une faute qu’il faudrait réparer, mais plutôt comme une contextualisation ayant parfois manqué de vigilance, ce qui ne permet pas pour autant de la juger de notre point de vue actuel. Les questionnements sur les manières de se réapproprier ce mot «mission» aujourd’hui ont aussi largement retenu l’attention de plusieurs des groupes ; de même que les questionnements concernant le témoignage à apporter aujourd’hui. Et diverses convictions sont ressorties de l’ensemble des groupes : notamment le fait que mission extérieure et mission intérieure ne doivent pas être séparées, et que la mission extérieure ne doit pas être abandonnée au risque d’un appauvrissement et d’un repli sur soi.

La synthèse de ces échanges a été rédigée à partir des notes des secrétaires des ateliers par le professeur Jean-François Zorn, qui s’est efforcé de les remettre en perspective : vous pouvez télécharger l’intégralité de ce document ici.

À lire, à revoir, à télécharger :
• «La mission, un mot, une histoire» : la synthèse des débats en ateliers
• «La mission, un mot, une histoire» : revivez le premier webinaire
• «La mission, un mot, une histoire» : la vidéo du deuxième webinaire
• La bibliographie en pdf
• Le programme des «Ateliers de la mission»
• Pour vous inscrire aux sessions suivantes, c’est ici !
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