Quels statuts ?

Les envois de personnes sont avant tout la manifestation de relations nouées entre Églises. Ils permettent d’aller au-delà des relations institutionnelles, et de tisser des liens, des relations fraternelles, par-delà les frontières. Pour cette raison, beaucoup ont lieu dans le cadre de la Cevaa (Communauté d’Églises en Mission), dont font partie les Églises protestantes de France constitutives du Défap. Il s’agit de donner un visage à l’Église Universelle, de la rendre autant que possible visible et palpable. Les dispositifs d’envoi s’inscrivent dans un programme plus large d’échange de personnes, où l’on trouve aussi les visites de jeunes, l’accueil de boursiers : si les envoyés partent au loin, les relations ne sont pas à sens unique.

Le Défap distingue envois courts et envois de moyen/long terme.


Envois de moyen/long terme

Ils concernent :

• Des volontaires sous statut VSI (Volontariat de Solidarité internationale) pour des missions d’un an ou plus ;

• Des services civiques pour des missions inférieures à un an ;

• Des postes pastoraux.

Beaucoup des envoyés du Défap partent comme Volontaires de Solidarité Internationale. Le Défap est le seul organisme protestant agréé par l’État pour l’envoi de VSI. Il existe d’autres statuts, pour différentes tranches d’âge ou différents engagements. Celui de service civique s’adresse aux 18-25 ans et recouvrira plutôt des missions de découverte, d’apprentissage. Le Défap envoie aussi des pasteurs dans le cadre d’échanges entre Églises.

Entre les deux, le statut de VSI permet un engagement de solidarité internationale pour des projets portés par des Églises partenaires du Défap, et qui nécessitant des compétences professionnelles spécifiques. Le statut de VSI permet un soutien financier de l’État français. Ce statut donne l’assurance aux volontaires de partir dans un cadre clairement défini. Au retour il ouvre droit à la VAE (Validation des Acquis d’Expérience).

Sur la base de ces entretiens, la CEP donne son agrément aux candidatures, avant de les transmettre aux Églises partenaires, auxquelles revient la décision finale. Les candidats retenus doivent ensuite participer à une formation, généralement durant la première quinzaine de juillet. C’est à la fois une obligation légale et une nécessité pour le Défap.

Deux semaines riches en termes de contenus (sont abordées les questions interculturelles, le travail dans le contexte ecclésial, les problématiques de santé, de sécurité, de relations inter-religieuses) ; en termes de rencontres (entre futurs et anciens envoyés)… Une période qui représente pour chacun un moment crucial de maturation de ses motivations.

Le retour est une étape à ne pas négliger : elle est cruciale. Pour l’envoyé, il s’agit de tirer le bilan de son expérience, pour qu’elle ne se résume pas à une parenthèse. Dès leur retour en France, les envoyés sont invités à s’entretenir, individuellement, avec les permanents du Défap qui ont assuré leur suivi.

Avant de participer à une session commune des envoyés de retour. Ces volontaires rentrent enrichis de tout ce qu’ils ont vécu, partagé, et même des difficultés qu’ils ont surmontées ; ce qui a des implications à long terme dans leur vie personnelle et spirituelle.


Envois courts

Il s’agit pour le Défap d’élargir les possibilités d’envoi, permettant d’impliquer les paroisses locales en France ; de sensibiliser des personnes et des groupes locaux à la mission et à l’échange des personnes.

• Réalisation de voyages de sensibilisation et formation à la mission ;

• Participation à des événements d’Églises (synodes, célébrations…) ;

• Envoi de personnes ressources en réponse à des besoins d’Églises partenaires.