Le Défap facilite les échanges de personnes pour renforcer les liens avec ses Églises partenaires dans le monde : il envoie, et il accueille. Non seulement des volontaires internationaux, mais aussi des enseignants de théologie, des chercheurs… Ce mois-ci, dans « Courrier de mission », l’émission du Défap présentée par Guylène Dubois et diffusée sur Fréquence protestante et Radio FM+, gros plan sur le service Échange théologique, chargé notamment de toute la logistique entourant l’accueil de chercheurs en France.
Valérie Iguernsaid © Défap

Au cours du mois de janvier, « Courrier de mission », l’émission du Défap diffusée sur Fréquence protestante et sur Radio FM+, vous avait permis de faire connaissance avec Richard Lengo : un chercheur venu faire des travaux en France avec le soutien du Défap, et auteur d’une thèse sur l’Église évangélique du Congo. En ce mois de février 2024, voici Valérie Iguernsaid : elle est précisément chargée de tout l’aspect logistique entourant la venue des chercheurs accueillis par le Défap, depuis les procédures administratives jusqu’à la fourniture d’un logement et d’un ordinateur. Et elle nous décrit de quelle manière se passent la venue et le séjour de ces doctorants et post-doctorants, issus d’Églises et d’universités avec lesquelles le Défap est en lien.

Ces chercheurs sont le plus souvent des théologiens : ils poursuivent un cursus au sein d’une faculté de théologie, se sont lancés dans la rédaction d’une thèse… ou travaillent à l’adapter pour une ou des publications, après avoir pris contact avec une maison d’édition. Mais ils peuvent aussi travailler dans d’autres domaines, comme le montre précisément le cas de Richard Macaire Lengo, qui, lui, est sociologue. Dans tous les cas, la venue de ces chercheurs en France s’inscrit dans une perspective plus large d’échanges avec les Églises partenaires du Défap, et a pour but de renforcer les liens. Comme l’explique Valérie Iguernsaid, au sein du service Échange théologique, où elle travaille, « on accueille des chercheurs, on envoie des pasteurs, on accueille et on envoie des enseignants… » C’est une partie importante de l’activité du Défap : les chercheurs accueillis bénéficient ainsi d’une bourse pour leur permettre de rester plusieurs mois en France, qui est directement financée par le Défap.

Valérie Iguernsaid et l’accueil des chercheurs par le Défap

Courrier de Mission
Émission du 18 février 2024 sur Fréquence Protestante

 

Les chercheurs, un réseau de proches du Défap au sein de ses Églises partenaires

Pourquoi venir faire des recherches en France ? Bien souvent, parce qu’une bonne partie des documents dont ces doctorants ou post-doctorants ont besoin se trouvent dans des bibliothèques françaises – celle du Défap ou celles de l’Institut protestant de théologie (IPT), à Paris ou à Montpellier. Mais au-delà de cet aspect pratique, et de toute la logistique qu’implique la venue de chercheurs en congé-recherche en France, ces séjours, qui durent généralement de trois à neuf mois, sont l’occasion de nouer des connaissances et d’entretenir des relations qui existent depuis de nombreuses années avec des Églises partenaires. Ces chercheurs, une fois revenus dans leur pays, deviendront généralement pasteurs ou universitaires, et garderont des relations privilégiées avec le Défap, qui permettront par la suite de monter des projets ou de faciliter les travaux d’autres universitaires. Les travaux qui sont publiés, tout comme les interventions que peuvent parfois faire ces chercheurs dans des facultés de théologie en France, permettent de faire dialoguer et de rapprocher les théologies ; de mieux faire connaître les théologies africaines en Europe…

Groupe de chercheurs en congé-recherche dans le jardin du 102 boulevard Arago lors de la rencontre annuelle organisée en juin 2023 © Défap

Si, pour ces séjours de recherche, « le Défap est un facilitateur », selon le mot de Valérie Iguernsaid, ces séjours eux-mêmes facilitent par la suite les actions du Défap avec ses Églises partenaires. Les bénéficiaires d’une bourse du Défap sont ainsi engagés à la fois dans une démarche personnelle – leurs travaux universitaires, leur thèse ou leur projet de livre – et dans un projet collectif, qui met en relation les Églises de France et celles de nombreux pays. C’est précisément pour leur permettre de mieux toucher du doigt ce projet collectif que les chercheurs présents en France sont invités chaque année à participer à un week-end de rencontre. Un moment d’échange, de partage, et l’occasion, rare dans le parcours des boursiers, d’avoir des regards croisés sur leurs travaux. Pendant toute la durée de leur séjour en France, ils restent géographiquement éloignés ; tout au long de leurs recherches, ils travaillent en lien avec des facultés de théologie différentes ; et le délai imparti est court, surtout si l’on tient compte du nécessaire temps d’adaptation lors de leur arrivée en France. D’où l’importance de ces rencontres annuelles, qui font aussi partie du travail du service Échange théologique.

Groupe de chercheurs en congé-recherche, posant avec leurs familles devant le 102 boulevard Arago, lors de la rencontre annuelle de novembre 2019 © Défap
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