Les étudiants du Cycle M2 « Église et Société » de l’Institut protestant de théologie seront reçus au Défap jeudi 25 mai. Un rendez-vous désormais régulier qui témoigne des relations entre Défap et IPT, et permet à ces futurs pasteurs de l’Église protestante unie de France de se familiariser avec le Service protestant de mission. Au menu de cette rencontre : une présentation des actions du Défap et de son histoire, une visite de la bibliothèque, et un repas partagé avec l’équipe.
Le nom change, la fonction demeure : ne parlez plus aujourd’hui de « Master Pro », mais plutôt de « Cycle M2 ES » (« ES » pour « Église et Société »). Il s’agit néanmoins toujours d’une formation universitaire dispensée par l’Institut protestant de théologie (un cycle commun aux facultés de Paris et de Montpellier), et qui a pour finalité de former des étudiants se destinant à devenir pasteurs au sein de l’Église protestante unie de France. Et ce jeudi 25 mai, ces futurs pasteurs qui sont en train d’achever leur formation sont reçus au Défap pour une demi-journée. Ils et elles auront l’occasion de rencontrer le Secrétaire général, Basile Zouma, auront une présentation des activités du Défap à travers une animation d’Éline ; ils seront aussi emmenés à travers l’histoire du Service protestant de mission au fil de ses grandes dates et des « grains de sable » distillés par l’exposition réalisée pour les 50 ans du Défap, pourront visiter en fin de matinée la bibliothèque, et pourront rencontrer l’équipe à l’occasion d’un repas partagé.
Voilà plusieurs années que ces visites d’étudiants en théologie sont organisées au 102 boulevard Arago ; la pasteure Tünde Lamboley, responsable de la formation théologique, et qui avait initié un rapprochement avec l’IPT à travers une série de « déjeuners-cultes », avait en effet constaté que le Service protestant de mission restait encore trop souvent méconnu parmi les étudiants. D’où cette idée d’un temps de rencontre et d’échanges, approuvée par Élian Cuvillier, qui outre son rôle de directeur des études à l’IPT-Montpellier, est également, depuis juillet 2017, directeur de ce cycle de Master 2 commun aux deux facultés. Il a déjà eu l’occasion de dire, lors d’une de ces visites, qu’il considère le Défap comme « un rouage essentiel de l’Église », avec lequel ses étudiants, en tant que futurs pasteurs, « seront nécessairement amenés à travailler ».
Ce que le Défap apporte aux pasteurs
Ces rendez-vous désormais réguliers témoignent des relations entretenues entre Défap et IPT. Ils contribuent aussi à rendre visible un aspect essentiel des activités du Défap, quoique relativement peu mis en avant : son rôle auprès du corps pastoral. Outre l’envoi de volontaires, outre le soutien de projets, outre les relations entre centres de formation théologique de divers pays, le Défap appuie les activités de ses Églises membres en s’occupant de la logistique des envois pastoraux outre-mer. Il contribue à renouveler le corps pastoral (au sein de l’Église protestante unie de France, l’une des trois unions d’Églises membres du Défap et numériquement la plus importante, les ministres d’origine étrangère représentent une proportion croissante : ils étaient ainsi 22,6% selon les chiffres de 2015, les pasteurs originaires d’Afrique étant le deuxième contingent le plus important ; et parmi ces pasteurs venus d’Afrique, bon nombre étaient passés par le Défap). Le Défap a aussi développé récemment un programme d’accueil pour ces pasteurs venus d’ailleurs, à la demande de trois Églises protestantes : l’Église protestante unie de France (EPUdF), l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL), et l’Église protestante unie de Belgique (EPUB). Avec l’idée d’en faire des temps d’échange et de rencontre, mais aussi de donner à ces futurs pasteurs des clés de lecture, des repères et des ressources.
Ces visites d’étudiants et futurs pasteurs leur permettent ainsi de se familiariser avec un « outil » des Églises qui leur sera utile tout au long de leur carrière pastorale, dans un contexte de plus en plus mouvant et complexe. Une évolution qui touche aujourd’hui toutes les sociétés européennes, et auxquelles les Églises elles-mêmes participent. Car cette dimension multiculturelle née de la mondialisation, les Églises la vivent déjà au quotidien, à travers leurs paroissiens et à travers leurs pasteurs. Et les paroisses situées dans les lieux les plus densément urbanisés sont loin d’être seules concernées : aujourd’hui, même les villes moyennes ou les paroisses en zones rurales ont aussi des paroissiens aux multiples origines, comme en témoignait récemment Joël Dahan, pasteur de l’EPUdF dans le Bergeracois. La question des relations interculturelles au sein des Églises est un aspect sur lequel le Défap travaille depuis des années – en relation avec diverses Églises et des programmes de formation comme celui de la CPLR (le programme de la formation permanente des pasteurs de la Communion Protestante Luthéro-Réformée).
Devenir pasteurLe Cycle M2 « Église et Société » (Cycle M2 ES) est une formation universitaire commune aux Facultés de Paris et de Montpellier qui prend en compte la pratique, l’expérience et l’engagement concrets. Il est requis pour être pasteur.e de l’Église protestante unie de France (EPUdF). Poursuivant un triple objectif théologique, professionnel et personnel, il met en œuvre la triade pédagogique : savoir, savoir-faire et savoir-être. Il comprend un stage, des séminaires et la rédaction d’un rapport de stage. Au terme de ce temps d’études, et après accord de la Commission des ministères, le.a candidat.e au ministère pastoral fait son « proposanat ». Ce dernier est une période probatoire d’une durée de deux ans, dans une Église locale ou une paroisse. Une fois le proposanat achevé et après accord de la Commission des ministères, le nouveau / la nouvelle pasteur.e est ordonné.e – reconnu.e dans son ministère puis inscrit.e au rôle des ministres de l’EPUdF. L’EPUdF a réalisé un site internet dédié aux étudiant.e.s désirant devenir pasteur.e.s : devenirpasteur.fr. |