Après les confinements successifs et les quarantaines imposées aux voyageurs internationaux, la possibilité d’envoyer des volontaires pour des missions hors Europe est de nouveau ouverte… avec toutefois des restrictions qui perdurent. Le Défap a pu relancer les recrutements ; les candidats au départ sont une vingtaine à assister cette année à la session de formation.
Ouverture de la session 2021 de la formation des envoyés du Défap : échanges dans le jardin au soir du premier jour… © Défap

 

Une année très particulière… Après de nombreux mois d’incertitude et malgré des contraintes encore lourdes, les futurs envoyés du Défap se préparent. Ils vont partir en Asie du Sud, en Égypte, en Afrique centrale, à Madagascar… Leur processus de recrutement s’est étalé sur plusieurs mois, scandés par une série d’entretiens successifs avec la CEP, la Commission Échange de Personnes ; un temps nécessaire pour s’interroger sur leurs motivations au départ, sur les missions qu’ils et elles seront amenés à accomplir ; les voilà désormais sur le point de participer à la session de formation du Défap. Une période brève, mais dense, répartie sur deux semaines début juillet ; pour cette année 2021, elle se déroulera du lundi 5 au vendredi 16.

Après une année d’interruption, cette nouvelle formation au départ marque, sinon le retour à la normale, du moins un appel d’air très attendu. Les restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 ont non seulement empêché les nouveaux départs au cours de l’année écoulée, mais ont aussi bloqué sur place soit des envoyés partis en mission, soit des boursiers venus étudier en France. Les uns comme les autres ont témoigné, sur le site du Défap, de cette période si particulière passée en confinement loin de chez eux.

L’aboutissement d’un processus long

Sur la vingtaine de candidats au départ qui assistent à cette session de formation 2021, beaucoup de diversité : à la fois dans les statuts (5 services civiques et 14 VSI – Volontaire de Solidarité Internationale), dans les âges et dans l’expérience à l’international (si certains partent pour la première fois, plusieurs ont déjà de longues années d’expérience et connaissent bien les contraintes liées à l’expatriation) ; beaucoup partent seuls, certains en couple, et plusieurs ont déjà eu l’occasion de participer à des formations sur des thématiques liées à l’international et à l’interculturel.

Pour toutes et pour tous, cette session de formation 2021 va marquer l’aboutissement d’un processus long, à la fois pour eux et pour le Défap : on ne part pas à la légère. En outre, pour cette année, sont venues s’ajouter des contraintes spécifiques pour les définitions des missions et les montages de dossiers, liées à des restrictions qui perdurent : tous les pays ne sont pas encore ouverts pour des missions de volontaires internationaux, et les autorités diplomatiques ont rajouté plusieurs étapes de validation qui complexifient d’autant les procédures. Et comme tous les organismes qui s’occupent d’envois de volontaires, le Défap a dû s’adapter à ce cadre nouveau et mettre à jour ses protocoles de sécurité en y intégrant la gestion des crises sanitaires.

La formation : ce qui s’y dit… et ce qu’on y vit

Au cours de cette dizaine de jours de formation et de vie en commun, les futurs envoyés du Défap vont participer à des sessions denses organisées autour des questions pratiques, techniques, administratives de leur mission ; ils vont être sensibilisés aux questions de sécurité, mais également participer à des modules centrés sur les questions liées à la rencontre de l’autre : interculturalité, interreligieux, gestion des conflits… Une étape qui constitue une obligation légale, notamment au vu des enjeux de sécurité, mais qui représente surtout pour le Défap le moyen de leur fournir des outils pour pouvoir s’adapter aux enjeux d’un autre pays, d’une autre société, d’autres manières de vivre où le confort peut être des plus rudimentaires ; et les préparer à vivre une expérience qui les obligera à sortir de tous leurs cadres. Une tranche de vie irremplaçable, mais qui nécessite des bases bien établies. Pour cette formation, outre les permanents de son équipe, le Défap fait régulièrement appel à des intervenants extérieurs, ce qui inclut d’anciens volontaires ayant gardé le contact avec le Service Protestant de Mission et qui collaborent sur certains modules.

Mais au-delà de la formation elle-même, cette dizaine de jours va surtout représenter pour tous l’occasion de vivre ensemble et d’apprendre à se connaître ; de confronter leurs visions et leurs engagements ; de mûrir une ultime fois leurs motivations… Ce n’est pas un hasard si les derniers entretiens ont lieu au cours de ces quelques jours. Et cette période passée ensemble sera aussi un sas avant de partir – probablement en septembre, si les conditions qui ont permis la réouverture des missions sont confirmées – pour une expérience destinée à changer radicalement leur perception du monde, et à influer durablement sur leur vie. Car on sort toujours changé de l’expérience du volontariat.

Et comme chaque année, cette session de formation des envoyés 2021 se clôturera par un culte d’envoi, célébré dans la chapelle du Défap, et ouvert à tous.

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