Pour la deuxième année d’affilée, la Communauté d’Églises protestantes francophones a tenu son Assemblée Générale au siège du Défap. Les participants se sont retrouvés au 102 boulevard Arago, à Paris, du jeudi 22 au samedi 24 août. L’occasion d’évoquer la vie, les joies et les défis des Églises membres de cette communauté dans 16 pays du monde ; cette AG 2019 a également vu le renouvellement du comité directeur de la Ceeefe, avec un changement de président, Christian Seytre succédant à Bernard Antérion.

Participants à l’AG 2019 de la Ceeefe © DR

Entre la Ceeefe et le Défap, il existe des liens réguliers : une partie significative des Églises membres de cette communauté francophone sont des partenaires du Service protestant de mission, qui peut leur assurer un appui administratif notamment au niveau des postes pastoraux. Certains projets d’Églises, comme la rénovation du temple de Djibouti (un chantier au long cours, qui a pris près d’une dizaine d’années), ont été rendus possibles par une collaboration étroite Défap/Ceeefe. Depuis l’année 2018, cette proximité a trouvé une nouvelle traduction visible, puisque c’est désormais le Défap qui accueille l’Assemblée Générale annuelle de la Ceeefe.

Un tour d’horizon de la vie des Églises

En cette année 2019, les délégués des 28 paroisses francophones représentées au sein de la Ceeefe, qui vont de Los Angeles à Beyrouth et de Stockholm à l’île de la Réunion, se sont donc retrouvés pour trois jours au siège du Défap, du jeudi 22 au samedi 24 août. Une réunion qui a été marquée notamment par le renouvellement du comité directeur (dont le Secrétaire général du Défap est membre), et du président : Bernard Antérion a ainsi cédé la présidence de la Ceeefe à Christian Seytre. Mais au-delà de cet aspect institutionnel, l’Assemblée générale a aussi été l’occasion de faire un large tour d’horizon sur la vie des membres de la communauté, et d’échanger des nouvelles sur les différentes Églises : les joies, les soucis de l’année écoulée, les projets concrets présents et à venir. Un moment important pour chacune de ces Églises, dispersées en de nombreux endroits du monde et qui n’ont généralement que peu d’occasions de se rencontrer en-dehors de telles réunions. «J’ai senti une vraie volonté, commune aux Églises membres, de travailler ensemble, et de partager les efforts tant matériels que spirituels», témoigne Basile Zouma, le Secrétaire général du Défap. «La Ceeefe est une communauté où chacun est concerné par ce qui se passe ailleurs». Et de citer le cas d’un projet immobilier de l’EEAM (Église évangélique au Maroc) : au-delà de la participation financière proposée par la Ceeefe, diverses Églises membres ont spontanément fait part de leur volonté de soutenir le projet.

Outre l’aspect institutionnel et les nouvelles de la communauté, une AG de la Ceeefe est aussi un temps de partage spirituel : cette année, l’aumônerie, assurée par Claire Sixt-Gateuille, Secrétaire nationale chargée des relations internationales au sein de l’EPUdF, a tourné autour de la thématique de l’écologie (qui sera aussi au cœur du Synode national de 2020 de cette Église). Elle a notamment animé un débat sur le thème «Église Verte», avec des questions très concrètes : sur le plan de la vie de l’Église, comment la préoccupation écologique s’intègre-t-elle dans l’annonce de l’Évangile ? Quelle place peut avoir la dimension écologique de l’existence dans le culte, la prédication, la catéchèse… Et dans la vie pratique de l’Église locale, quelles actions mener au sein de la vie paroissiale ? Quel rôle pour le conseil presbytéral en la matière ? Quelle perception des enjeux écologiques au sein de la communauté ? Le tout étant décliné à travers des ateliers, des temps d’échange et de réflexion, pour essayer de cerner ce que pourrait être une Église «idéale» en terme d’engagement écologique.

 

Qu’est-ce que la Ceeefe ?

La Communauté d’Églises protestantes francophones favorise les contacts avec des Églises locales sur divers continents, lors de voyages professionnels ou touristiques. Elle aide aussi, dans la mesure de ses moyens, à la formation des pasteurs et des responsables, et participe à la réalisation concrète de projets locaux à dimension diaconale. Elle trouve son origine dans l’existence, depuis le XVIIème siècle, d’Églises fondées dans divers pays par des Français expatriés.

En 1685, à la révocation de l’Édit de Nantes, de nombreux huguenots vont chercher refuge à l’étranger. Expatriés, ils rejoignent alors les Églises nationales pour y vivre leur foi. Mais certains créent sur place des Églises d’expression française, dont certaines existent encore aujourd’hui. En 1963, dans le mouvement de la décolonisation, l’Église Réformée de France limite ses compétences au seul territoire français. Les anciennes colonies, ainsi que les départements d’outre-mer, sous la compétence de la Commission générale des Églises réformées de la France d’outre-mer, ainsi que les paroisses françaises à l’étranger sont placées sous la responsabilité de la Fédération protestante de France. Celle-ci crée en 1964 la Commission des Églises évangéliques d’expression française à l’extérieur : la Ceeefe, aujourd’hui plus connue comme la Communauté d’Églises protestantes francophones. Les Églises de la Ceeefe sont en lien avec la Fédération protestante de France, avec le Service protestant de Mission, la Cevaa, l’Action chrétienne en Orient.

 

Retrouvez ci-dessous une sélection d’images de cette Assemblée Générale de la Ceeefe :

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