Deuxième «déjeuner-culte» au 102 boulevard Arago, 6 mars 2018 © Défap

Côte à côte dans la salle à manger au deuxième étage du 102 boulevard Arago, les pasteurs Tünde Lamboley et Florence Taubmann, qui s’occupent respectivement de la Jeunesse et des relations avec les paroisses au Défap, accueillent les nouveaux arrivants. De petits groupes se forment et les conversations s’engagent autour des tables pendant que les ultimes préparatifs s’achèvent en cuisine. Les convives se connaissent bien : ils arrivent de l’Institut Protestant de Théologie, et beaucoup d’entre eux participent pour la deuxième fois au «déjeuner-culte» du Défap. Florence Taubmann élève la voix pour couvrir le bruit des discussions : le repas va commencer. Chacun prend place. Au menu : prières, chants, débats théologiques – avec également, pour nourrir les corps aussi bien que seront stimulés les esprits, une entrée de crudités suivie d’un plat de pâtes à la bolognaise.

Pour ce deuxième «déjeuner-culte» au Défap, ils sont une vingtaine d’étudiants à avoir fait le déplacement. La salle à manger est un peu plus remplie que lors du repas du 6 février, qui avait constitué à la fois la première édition et la phase de test de ces nouveaux rendez-vous organisés au 102 boulevard Arago. Un indice encourageant sur le succès de l’initiative… Les convives sont répartis autour de deux tables. Des chansonniers circulent de main en main. Après la lecture du psaume 8 par Florence Taubmann, Tünde Lamboley, qui se tient à un bout de table, dirige la prière et invite l’assistance à chanter le cantique : «Toi qui es lumière»…

Des dispositifs d’envoi trop peu connus des protestants

Pour aller plus loin :
Premier «déjeuner-culte» avec les étudiants de l’IPT
Le site de l’Institut protestant de théologie…
… et la page Facebook de l’IPT

Lumière et ténèbres : cette dualité va être au cœur des échanges qui s’amorcent autour des tables, doublée du diptyque grâce/jugement. Le texte du jour, lu par Tünde Lamboley, est celui destiné au dimanche 11 mars : le troisième chapitre de l’évangile de Jean, versets 14 à 21. Un texte qui ne laisse aucun des convives indifférent et qui ouvre assez vite sur des débats dans lesquels se révèle une grande diversité d’approches et de conceptions théologiques. Faut-il redouter ce jugement dont parle l’apôtre Jean ? N’implique-t-il pas par avance l’idée d’une condamnation ? Faut-il l’entendre au contraire comme un jugement qui laisse la place à un repentir, un changement ? «Pour moi, intervient une participante, Jean 3:16, c’est un peu un résumé de toute la Bible : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle ».» Et pour conclure ce moment de culte à l’issue du repas, une superbe prière sur la lumière écrite par la théologienne protestante Marion Muller-Colard…

Mais à ces débats théologiques s’ajoutent des questions plus pratiques et plus concrètes sur le Défap : son histoire, ses buts, ses moyens d’action, son organisation… Qu’est-ce qui a changé entre la Mission telle que la pratiquait la SMEP, l’ancêtre du Défap, et la Mission aujourd’hui ? Combien le Défap a-t-il d’envoyés, et dans quels pays ? L’intérêt de ces «déjeuners-cultes» est surtout de resserrer les liens entre deux institutions protestantes voisines. De l’IPT au Défap, il y a moins de 200 m… Mais la proximité géographique ne fait pas tout. Nombre d’étudiants n’ont jamais eu l’occasion de pousser la porte du 102 boulevard Arago. On trouve parmi eux les profils les plus divers ; tous ne se destinent pas à une vocation pastorale ; certains connaissent déjà bien le Service protestant de mission, d’autres fort peu, et tous ont des questions en suspens.

D’où l’idée d’organiser une rapide visite de la maison avant que tous les étudiants ne retournent à l’IPT. D’où l’idée, aussi, de faire participer des membres de l’équipe du Défap à ces repas, pour présenter leur travail : aujourd’hui, c’est au tour de Laura Casorio, qui fait partie du pôle Relations et Solidarités Internationales et s’occupe notamment des envoyés. L’occasion de faire le point sur les divers statuts, et sur les possibilités d’envoi qui existent. «Les envoyés peuvent partir pour quelques mois dans le cadre d’un service civique, une année en tant que Volontaires de Solidarité Internationale ; et il y a aussi des pasteurs qui peuvent occuper un poste à l’étranger ou dans les Territoires d’Outre-Mer», résume Tünde Lamboley. Des possibilités qui restent encore trop peu connues parmi les protestants…

Ci-dessous, retrouvez une présentation en vidéo d’un film de Pierre Vella sur l’IPT ; il a été diffusé sur France 2 lors de l’émission Présence Protestante du 17 mai 2015.

«On est toujours en marche. Il ne suffit pas de se dire : j’ai la foi…»

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