Lors de leur session de formation, en juillet dernier, les jeunes envoyés ont assisté à un bref exposé sur la géopolitique de leurs pays d’envoi et, en particulier, sur les enjeux liés à la sécurité notamment en Afrique. C’est en effet l’une des principales préoccupations des États d’Afrique de l’ouest, comme l’a rappelé le président guinéen Alpha Condé, en visite chez ses homologues du Sénégal et du Niger.

 

Zones d’action du groupe terroriste Boko Haram (D.R.)

 

Au cœur des objectifs : le mouvement Boko Haram, groupe djihadiste d’origine nigériane, devenu transnational et transfrontalier, qui multiplie les actions terroristes dans toute la sous-région. L’instrument le plus performant dans cette lutte est désormais la Force mixte multinationale, dont l’état-major est basé à Ndjaména (Tchad), opérationnelle depuis début le 10 août. Avec le général nigérian Illya Abbah à sa tête, elle est composée de 8 500 hommes dont 2 000 policiers et gendarmes. Sa zone d’action comprend l’État de Borno, au Nigeria, une partie des départements frontaliers du Cameroun, le pourtour du lac Tchad et les frontières du Niger, le tout divisé en secteurs dotés chacun d’un commandant. Celui-ci est chargé de coordonner les actions menées par les armées nationales avec celles entreprises par la force mixte.
Le matériel militaire, la logistique et les ressources humaines sont mutualisées, ce qui devrait accroitre son efficacité. Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé la communauté internationale à soutenir financièrement les pays participants, à savoir le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin.

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