Un fort engagement religieux
Née en Bretagne, Florence Taubmann est d’origine catholique.
Elle a étudié à l’Institut protestant de théologie de Paris puis est devenue pasteur en 1992.
Après des « expériences paroissiales diverses » – en région parisienne puis à Limoges – elle revient de deux ans passés en Israël où elle a accompagné son mari.
Au milieu, Florence Taubmann à la session de formation des envoyés, juillet 2015 ©
Une ouverture à l’autre
Toujours intéressée par de nouvelles rencontres, elle est passionnée par le dialogue avec les autres Eglises et les autres religions. L’œcuménisme est pour elle un sujet important.
Elle a d’ailleurs été présidente de l’Amitié judéo-chrétienne pendant six ans et a participé à l’animation de plusieurs groupes interreligieux (notamment entre juifs, chrétiens et musulmans). Mais « je vais également à la rencontre du monde laïc, dit-elle. Et à Limoges je participais à une association de dialogue entre chrétiens et francs-maçons ».
Pour le pasteur Florence Taubmann, le soutien de l’autre est quelque chose de primordial dans son ministère. « La dimension personnelle et sociale est importante pour moi ». A l’aide spirituelle s’ajoute l’aide concrète, qu’elle considère comme essentielle.
Le Défap : une finalité logique
Ce n’est pas un hasard si Florence Taubmann est arrivée au Défap.
« Dans le ministère pastoral, j’aime la diversité, la possibilité d’exercer dans des postes différents. Mon arrivée au Défap est dans la suite de tout ce que j’ai vécu et développé auparavant, avec l’ouverture sur d’autres pays, le travail avec d’autres Eglises.
C’est une chance de devoir réfléchir sur ce qu’est aujourd’hui la mission du christianisme, et du protestantisme en particulier. On pose la question de manière abstraite et on la vit de manière concrète : comment un chrétien peut-il témoigner de sa foi dans le monde actuel, multiculturel et multi-religieux, sans chercher à convertir l’autre mais en faisant entendre l’Evangile ? Est-ce que la parole chrétienne peut faire du bien aujourd’hui ? »
L’arrivée au Défap
Florence Taubmann a rencontré Bertrand Vergniol, alors sur le point de devenir secrétaire général du Défap, en Israël/Palestine où il a passé trois mois.
Ils ont parlé du ministère : « Deux pasteurs se rencontrent, ils parlent de l’Eglise », dit-elle en plaisantant.
Lorsque le poste de chargée d’animation missionnaire s’est libéré, il lui a proposé : « C’était l’occasion d’avoir un autre regard, un autre type d’action et d’engagement, une autre manière de travailler », dit-elle. C’est également une façon pour elle de « repenser la mission ».
La mission
Florence Taubmann découvre aujourd’hui au Defap une équipe de professionnels et de bénévoles qui assument des tâches et responsabilités spécifiques. Mais elle se réjouit des temps d’échanges et de concertations, qui permettent aux idées et aux informations de circuler. Elle découvre aussi une « vie à l’échelle du monde, avec des envoyés et des nouvelles venant de partout, de France et de l’étranger».
Toutefois, elle réalise qu’il lui faudra du temps et de nombreuses visites pour prendre la mesure de sa mission. Même si la lecture et la formation sont importantes, rien ne remplace l’écoute et l’échange.