Prévue en cette année 2023 du 3 au 13 juillet, la session de formation est l’aboutissement de toute une année : à la fois pour les futurs envoyés, dont la procédure de recrutement s’étale sur plusieurs mois, et pour le personnel du Défap, largement mobilisé en amont et pendant cette période de préparation au départ. C’est aussi un moment crucial d’échanges entre les futurs envoyés, qui ont là l’occasion de passer deux semaines ensemble, mais aussi d’interroger leurs motivations et de réfléchir à la manière dont ils se projettent dans leur future mission. Deux semaines qui annoncent un changement radical, sachant qu’on revient toujours changé de l’expérience du volontariat…
Photo prise lors de la session 2022 de la formation des envoyés du Défap : premiers échanges dans le jardin… © Défap
Les derniers arbitrages ont eu lieu le 22 juin, lors de la dernière réunion de la Commission Échange de personnes (CEP), qui reçoit les futurs envoyés du Défap et statue sur leur candidature. Pour la session de formation 2023 des envoyés, seront présents une douzaine de candidats pour des missions de VSI (Volontaires de Solidarité Internationale), 3 volontaires pour des missions de Service civique ainsi que des pasteurs avec leur conjoint, soit 17 participants. Ils et elles devraient bientôt partir aux Antilles, au Cameroun, au Liban, à Madagascar, en Tunisie, en Égypte, à Djibouti, au Laos, au Tchad, au Sénégal ; essentiellement pour des missions dans les domaines de la santé, de l’éducation ou encore de l’enseignement de la langue française. Mais avant, toutes et tous vont se retrouver à partir du 3 juillet au 102 boulevard Arago, à Paris, pour une session courte, mais intense, de deux semaines, au cours de laquelle ils participeront à la période-clé que constitue la formation.
Période-clé pour les futurs envoyés, car elle représente un moment privilégié pour apprendre à mieux connaître le Défap en y logeant tous ensemble pendant un peu plus d’une dizaine de jours ; mieux connaître l’équipe des permanents, et pouvoir mettre des noms et des visages sur des fonctions ; mieux se connaître entre eux et partager un temps privilégié avant le grand départ, à l’automne… Ainsi, au-delà des thématiques abordées lors des présentations ou des ateliers, il y a dans cette période de formation brève, mais dense, un aspect d’échange et de rencontres indispensable. Mais ces deux semaines représentent également une période-clé dans la vie du Défap lui-même et pour toute l’équipe des permanents, largement mobilisée à la fois avant et pendant la formation.
Qu’ils soient pasteurs et aillent s’occuper d’une paroisse outre-mer, qu’ils partent sous le statut de VSI ou à l’occasion d’un service civique, pour quelques mois ou pour une mission plus longue, les futurs envoyés doivent tous passer par cette étape de la formation. Elle marque l’aboutissement d’une procédure de trois à six mois au cours de laquelle ils ont rencontré les membres de la CEP pour faire le point sur leur projet, évaluer leurs compétences professionnelles, leurs aptitudes personnelles. Puis vient la formation, étape qui constitue une obligation légale, notamment au vu des enjeux de sécurité, mais qui représente surtout pour le Défap le moyen de leur fournir des outils pour pouvoir s’adapter aux enjeux d’un autre pays, d’une autre société, d’autres manières de vivre où le confort peut être des plus rudimentaires ; et les préparer à vivre une expérience qui les obligera à sortir de tous leurs cadres. Une tranche de vie irremplaçable, mais qui nécessite des bases bien établies.
La formation : ce qui s’y enseigne… et ce qu’on y découvre
S’il ne faut aujourd’hui que quelques heures de vol pour se retrouver à l’autre bout de la planète, partir pour quelques mois ou un an comme volontaire, en mission dans un pays lointain, n’en reste pas moins une aventure. On en sort nécessairement changé. Pas question de s’y embarquer à la légère. Et se préparer au départ, c’est déjà partir un peu : se projeter dans un autre contexte culturel, se confronter à d’autres manières de vivre… et interroger ses propres motivations. Pourquoi partir en volontariat à l’étranger ? Qu’espère-t-on trouver ? À quelles réalités se retrouvera-t-on mêlé ? Pour les futurs envoyés, le temps de la formation au 102 boulevard Arago, au sein du vénérable bâtiment de l’ancienne Société des Missions Évangéliques de Paris, est déjà l’occasion de remettre en cause quelques certitudes. Notamment celles qui concernent la place du religieux, dans des pays où la laïcité, telle qu’elle est comprise et vécue en France, n’existe pas.
Au menu de ces deux semaines de formation : des thèmes d’ordre pratique, comme les aspects administratifs de l’envoi ou les questions de santé ; d’autres davantage consacrés à l’interculturel et à la rencontre de l’autre, au contexte de la mission (contexte culturel, géopolitique ou ecclésial), à la prévention et à la gestion des crises et conflits… De manière générale, cette formation vise à répondre à quatre questions : qui part ? Pour vivre quoi ? Dans quel contexte ? Qui rentre ? Sachant qu’on revient toujours changé d’une expérience de volontariat, qu’elle dure quelques mois ou plusieurs années… Pour cela, outre les membres de l’équipe des permanents mis à contribution lors des sessions en plénière et des ateliers, la période de formation fait appel à des associations partenaires ; elle mobilise aussi d’anciens envoyés venant témoigner, ainsi que des intervenants extérieurs disposant d’une compétence particulière dans un domaine précis.
Et comme chaque année, cette session de formation des envoyés se clôturera par un culte d’envoi, célébré dans la chapelle du Défap, et ouvert à tous. Pour rencontrer les futurs envoyés avant leur départ, rendez-vous le jeudi 13 juillet à 14h30 au 102 boulevard Arago, Paris, 14ème.