Tous les jeunes du centre de formation de l’EPED, l’Église protestante évangélique de Djibouti, se sont mobilisés pour engranger des kilomètres afin de soutenir leur projet de formation à l’énergie solaire, présenté par le Défap à l’édition 2023 de Hope360. Vous aussi, venez nous soutenir : en participant à la course connectée, vous pouvez accumuler des kilomètres là où vous êtes !
L’équipe du centre de formation de l’EPED lors de sa marche à travers la ville de Djibouti © Défap
Emmenés par Pierre Thiam, ils se sont mis en marche. Une sortie sur le boulevard de la République, puis une randonnée en groupe à travers les rues de la ville de Djibouti ; sous un ciel presque sans nuages, en cette fin d’hiver déjà chaude, mais loin encore des températures de juillet, qui dépassent facilement les 40°C sur le pourtour du Golfe de Tadjoura… À travers ces marcheurs, c’était tout le centre de formation de l’EPED, l’Église protestante évangélique de Djibouti, qui se mobilisait pour engranger des kilomètres à l’occasion de la « course connectée » de Hope360.
Pierre Thiam, envoyé du Défap, dirige le centre de formation de l’EPED. Un centre qui a développé depuis des années une série de projets de formation et d’insertion bénéficiant d’une vraie reconnaissance de la part des autorités djiboutiennes. Entre 2010 et 2017, le projet de rénovation des bâtiments de l’Église, sous forme d’un chantier école, a permis de former des jeunes Djiboutiens aux métiers de la maçonnerie, de l’électricité, de la plomberie… Entre 2015 et 2017, ce sont des jeunes en situation de handicap moteur qui ont été accueillis dans le cadre d’un projet éducatif cofinancé par l’Union Européenne, pour une formation professionnelle au métier d’assistant gestionnaire de réseau informatique et aux notions d’entreprenariat. Actuellement, le centre forme des jeunes aux métiers liés à l’installation et à la maintenance de panneaux solaires.
Élèves du centre de formation de l’EPED © EPED
Une activité qui se trouve au cœur de deux des grands enjeux de Djibouti : l’accès à l’énergie et à l’emploi. Djibouti a beau être l’un des plus petits pays d’Afrique – 23 200 kilomètres carrés – sa position géographique stratégique, à l’entrée méridionale de la mer Rouge et à proximité de certaines des voies maritimes les plus fréquentées du monde, en fait un pont entre l’Afrique et le Moyen‑Orient. Son économie repose sur un complexe portuaire qui figure parmi les plus modernes du monde, et qui se développe. Mais Djibouti peine à se fournir en électricité et reste très dépendant des importations de combustibles fossiles, dont les prix explosent.
Dans son programme de développement à long terme, « Vision 2035 », le pays prévoit de parvenir à l’autonomie énergétique en visant un objectif de 100% de sources d’énergies renouvelables – notamment solaire. Encore faut-il former des techniciennes et techniciens, qui pour l’heure manquent cruellement, pour installer et entretenir les installations photovoltaïques. Autre enjeu crucial, le chômage : il atteint presque les 50%. Il est encore plus important chez les plus jeunes : 70% des chômeurs ont moins de 30 ans. C’est sur ces deux points qu’intervient le centre de formation de l’EPED, en transmettant à des jeunes Djiboutiens des compétences qui aideront à la transition énergétique du pays et leur permettront de s’insérer sur le marché du travail. Un projet qui présente donc un double intérêt, social et écologique, et qui est précisément celui que le Défap a décidé de promouvoir cette année lors de l’édition 2023 de Hope360.
Élèves du centre de formation de l’EPED © EPED
Hope360, c’est un rendez-vous tout à la fois sportif et solidaire organisé par Asah (Association au Service de l’Action Humanitaire), le collectif des ONG chrétiennes de solidarité. Plus de 25 organisations œuvrant dans les domaines de l’urgence, du développement, de l’écologie, du plaidoyer… Le Défap en fait partie, aux côtés d’organisations comme ADRA (Agence de Développement et de Secours Adventiste), Medair (Aide d’urgence et reconstruction), Mercy Ships (qui affrète, depuis 1978, des navires-hôpitaux à destination des pays les plus pauvres d’Afrique pour y offrir des soins gratuits), le SEL ou Portes Ouvertes… À travers Hope360, événement organisé tous les deux ans, Asah vise à promouvoir des projets de ses membres : lutter contre la lèpre, construire une école en Tanzanie, sécuriser l’approvisionnement en eau d’un orphelinat à Madagascar, aider à des formations professionnelles aux Philippines… Le projet du Défap est ici. En récoltant 900 euros, il est possible de financer la formation d’un.e élève.
Hope360 associe une « course connectée » et un rendez-vous sportif le 15 avril en région parisienne. Pour devenir « hopeur » et prendre part à la « course connectée », il suffit de s’inscrire sur le site, de choisir le projet que l’on veut soutenir et l’objectif que l’on se fixe en termes de distance à atteindre… puis d’engranger le maximum de kilomètres (à pied, à vélo ou par tout moyen de transport non motorisé) pour le promouvoir. L’important n’est pas la performance : c’est surtout de faire connaître l’événement et le projet que l’on soutient autour de soi pour susciter les bonnes volontés. Voilà comment, depuis Djibouti, Pierre Thiam et l’équipe du centre de formation de l’EPED ont pu participer. À Paris, l’équipe du Défap a fait de même, en organisant avec les étudiants de l’Institut Protestant de Théologie une marche depuis le XIVème arrondissement jusqu’à l’ambassade de Djibouti, dans le XVIème. Comme le souligne Amélie Roumeas, coordinatrice de la course, chaque « hopeur », en « participant à faire connaître un projet, aidera à lever des fonds ». Et aidera aussi à mieux faire connaître toutes les actions des acteurs chrétiens de l’humanitaire… Un objectif commun est d’ailleurs fixé pour tous les participants de cette « course connectée » : parcourir une distance cumulée de 384 000 km – soit la distance Terre-Lune !
L’équipe du Défap au départ du 102 boulevard Arago, à Paris
Et le 15 avril, pour celles et ceux qui seront en région parisienne, rendez-vous aux Mureaux – plus précisément à l’île de loisirs du Val-de-Seine, pour participer ensemble à toute une série d’épreuves sportives et ludiques. Au menu : marche nordique, course à pied, biathlon, courses à vélo ou en caisse à savon… Il y en aura pour tous les goûts. Avec également sur place un village des associations pour rencontrer toutes les ONG partenaires, des animations, de quoi se restaurer…
Venez vous joindre à l’équipe du Défap et à celle de Pierre Thiam pour soutenir notre projet ! Vous pouvez nous aider à accumuler des kilomètres depuis chez vous en vous inscrivant à la « course connectée ». Et si vous êtes en région parisienne le 15 avril, on vous attend sur le stand du Défap à l’île de loisirs du Val-de-Seine !