La session de formation 2022 des envoyés du Défap a débuté ce lundi 4 juillet. À cette occasion, nous faisons le point sur un aspect crucial : les nouvelles et les relations entretenues tout au long de leur mission. Ce qui permet à la fois d’assurer leur suivi par le Défap, et d’inscrire leur engagement individuel dans une histoire collective.
Vue de la session 2022 de la formation des envoyés du Défap © Défap

Ils sont onze, cette année, à participer à la session 2022 de formation des envoyés. C’est pour eux l’aboutissement d’un parcours déjà long, depuis les premiers entretiens. Dans quelques semaines, quelques mois, ils seront à pied d’oeuvre sur le lieu de leur mission. Tout commencera alors véritablement pour eux. Depuis la France, ils seront accompagnés par le Défap, qui pourra les aider notamment sur le plan administratif. Il y aura des visites des permanents du Défap chargés des envoyés, mais elles seront ponctuelles ; il est donc crucial pour eux de donner de leurs nouvelles.

Ouverture de la session 2021 de la formation des envoyés du Défap © Défap

 

Pourquoi communiquer ?

  • Assurer le suivi

Donner des nouvelles, c’est important pour les envoyés, et c’est important pour le Défap. Cela fait pleinement partie de leur mission, ce n’est nullement accessoire. Partir comme envoyé, même pour quelques mois, cela suppose plein d’impondérables, des choses que l’on ne peut pas toujours anticiper ; ou alors, des choses que les permanents du Défap peuvent prévoir, parce qu’ils en ont l’expérience, mais qui peuvent sur le moment surprendre les envoyés arrivant sur le lieu de leur mission ou les déstabiliser. Ils auront besoin de pouvoir échanger régulièrement avec les permanents du Défap sur leur mission, leur pays d’accueil, leur adaptation personnelle ; et il faudra pouvoir parler des problèmes qui se poseront au bon moment, avant qu’ils ne grossissent ou ne débouchent sur d’autres problèmes.

  • Communiquer en interne

Les nouvelles fournies par les envoyés servent aussi, à titre interne, pour donner des informations aux instances du Défap. Ce qui ne leur est pas directement utile et ne concerne pas directement le suivi de leur mission, mais pourra faire évoluer les pratiques ou les choix du Défap pour les années suivantes, en fonction du contexte que les envoyés décriront, des relations qu’ils noueront sur place… Il est important de penser à ceux qui viendront après eux, et qui prendront peut-être directement le relais de leur mission.

  • Communiquer en externe

Au-delà, ces nouvelles aident le Défap à construire sa communication externe. Il s’agit bien de « construire », car c’est un travail qui se fait en commun, entre les personnes chargées de leur suivi et celles chargées spécifiquement de la communication. Cet aspect de communication externe n’est pas quelque chose qui est propre au Défap : beaucoup des organismes qui proposent des missions de volontariat utilisent des témoignages pour leur communication. Parce que ça donne de la vie, des visages aux missions ; parce que c’est une communication plus naturelle et plus efficace que la communication strictement institutionnelle.


Envoyés du Défap partis en 2015

Vers qui communiquer ?

Dans le cadre d’une communication classique d’ONG ou d’organisme gouvernemental, la cible est large : il s’agit du grand public, dans la tranche d’âge concernée par le volontariat. Il s’agit de motiver l’engagement des potentiels volontaires. La caractéristique du Défap, c’est qu’il s’agit d’un service d’Églises. Les envois de volontaires et les missions s’effectuent donc dans un cadre légal laïc, mais dans un milieu d’Églises. Il s’agira de missions liées à l’enseignement, à la santé ou au développement, qui s’exercent au sein de projets mis en place par des Églises ; sachant que dans nombre de pays au sein desquels les envoyés seront amenés à travailler, les Églises ont un rôle social incontournable.

  • Un cadre légal laïc, un milieu d’Églises

La communication est donc destinée prioritairement à ce milieu d’Églises ; et en premier lieu les Églises de France dont le Défap est le service missionnaire, pour lesquelles les envois de volontaires sont une des formes privilégiées, parmi les plus visibles, des relations avec les Églises d’autres pays. Il peut y avoir une forme d’allers-retours, et les articles du site du Défap peuvent être utilisés, une fois publiés, par les Églises qui les accueillent pour assurer leur propre communication.

Dans ce cadre, celui d’échanges entre Églises, il est important de garder à l’esprit que l’envoi lui-même est déjà une forme de communication. Pour l’Église qui les accueillera, ils porteront un peu de l’image du Défap ; et c’est parce que des relations entre des communautés humaines différentes, qui sont des Églises situées dans différents pays, ont été nouées et entretenues au fil des années, que les envoyés peuvent être accueillis et bénéficier du soutien de l’Église d’accueil. La communication autour des envoyés a notamment pour but de donner des nouvelles de ces relations entre communautés par-delà les frontières : elle les inscrit dans une histoire, dont ils sont bénéficiaires.

Cette partie communication a toujours représenté un aspect important de la mission (ce terme que l’on retrouve aujourd’hui encore dans le nom du Service protestant de mission). L’ancêtre du Défap, la SMEP, avait d’ailleurs une importante activité éditoriale et publiait notamment un « Journal des Missions ».

  • Valoriser l’expérience du volontariat

Enfin, ces témoignages peuvent aussi servir pour la suite de la vie des envoyés. La plupart d’entre eux n’envisagent probablement pas de faire toute leur vie et leur carrière à l’étranger ; au moment où ils rentreront en France, se posera la question de valoriser leur expérience de volontaire. Pour cela, les témoignages diffusés par le Défap peuvent aider un futur employeur à mieux comprendre ce qu’ils auront fait dans le cadre de leur mission, les compétences dont ils auront fait preuve ou qu’ils auront su développer ; et de tels témoignages peuvent surtout illustrer leur capacité d’adaptation, leur capacité à évoluer dans des contextes différents.

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