Méditation du jeudi 20 janvier. C’est tous les jours, dans notre chemin avec Dieu, que le mot « aujourd’hui » nous est adressé. Qu’il nous soit donné de vivre vraiment ce « aujourd’hui » qui nous est offert.

Jésus enseignant dans la synagogue de Nazareth, XIVème siècle, fresque du monastère de Decani, Kosovo

Jésus se rendit à Nazareth, où il avait été élevé. Le jour du sabbat, il entra dans la synagogue selon son habitude. Il se leva pour lire les Écritures et on lui remit le rouleau du livre du prophète Ésaïe. Il le déroula et trouva le passage où il est écrit :

« L’Esprit du Seigneur est sur moi,
il m’a choisi pour son service afin d’apporter la bonne nouvelle aux pauvres.
Il m’a envoyé pour proclamer la délivrance aux prisonniers
et aux aveugles le retour à la vue,
pour libérer les opprimés,
pour annoncer l’année où le Seigneur manifestera sa faveur. »

Puis Jésus roula le livre, le rendit au serviteur et s’assit. Toutes les personnes présentes dans la synagogue fixaient les yeux sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Ce passage de l’Écriture est accompli, aujourd’hui, pour vous qui m’écoutez. » Tous exprimaient leur admiration à l’égard de Jésus et s’étonnaient des paroles de grâce qu’il prononçait. Ils disaient : « N’est-il pas le fils de Joseph ? » Jésus leur dit : « Vous allez certainement me citer ce proverbe : “Médecin, guéris-toi toi-même.” Vous me direz aussi : “Nous avons appris tout ce que tu as fait à Capharnaüm, accomplis les mêmes choses ici, dans ta propre ville.” » Puis il ajouta : « Je vous le déclare, c’est la vérité : aucun prophète n’est bien reçu dans son pays. De plus, je vous assure qu’il y avait beaucoup de veuves en Israël à l’époque d’Élie, lorsque la pluie ne tomba pas durant trois ans et demi et qu’une grande famine sévit dans tout le pays. Pourtant Dieu n’envoya Élie chez aucune d’elles, mais seulement chez une veuve qui vivait à Sarepta, au pays de Sidon. Il y avait aussi beaucoup de lépreux en Israël à l’époque du prophète Élisée ; pourtant aucun d’eux ne fut purifié de la lèpre, mais seulement Naaman le Syrien. »

Tous, dans la synagogue, furent remplis de fureur en entendant ces mots. Ils se levèrent, entraînèrent Jésus hors de la ville et le menèrent au sommet de l’escarpement sur lequel Nazareth était bâtie, afin de le précipiter dans le vide. Mais il passa au milieu d’eux et s’en alla.
(Lc 4,16-30)

En parcourant ce récit, le mot « aujourd’hui » attire notre attention : c’est un terme qui a une grande résonance théologique, surtout dans l’Évangile selon Luc.

Il est sur les lèvres des mages qui se répètent les paroles de l’ange – « Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur » (Lc 2,11).

Il est sur les lèvres de ceux qui s’extasient devant les miracles de Jésus – « Nous avons vu aujourd’hui des choses étranges ! » (Lc 5,26).

Il est dans la bouche de Jésus qui s’invite dans la maison de Zachée – « Car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison… aujourd’hui le salut est venu pour cette maison » (Lc 19,5.9).

Il est adressé au brigand crucifié à côté de Jésus – « Amen, je te le dis, aujourd’hui tu. Seras avec moi dans le paradis » (Lc 23,43).

C’est tous les jours, dans notre chemin avec Dieu, que le mot « aujourd’hui » nous est adressé.

Aujourd’hui, c’est le moment favorable pour construire notre humanité sous le regard de Dieu.

Aujourd’hui entraîne notre participation à la mission de Jésus lui-même.

Aujourd’hui, nous sommes envoyés porter la bonne nouvelle à travers chacune de nos vies.

Qu’il nous soit donné de vivre vraiment ce « aujourd’hui » qui nous est offert et qui ouvre, au cœur de nos vies, tous les possibles de Dieu !

Cette semaine nous prions pour nos envoyés en Tunisie, Ben, Patty et Stephanie.

Seigneur notre Père, merci pour la vie.
Merci pour toutes les nations sur la terre ; pour les différentes langues et cultures, et pour les bornes de leur demeure.
Merci Seigneur pour le salut en Jésus-Christ, pour son Église universelle et pour le lien d’amour qui nous unit. En Jésus, nous avons tout ce qui est nécessaire à la vie, donne-nous la sagesse de puiser en lui, dans une joie confiante.
Que ta présence et ta parole nous guident le jour et nous éclairent la nuit. Aide-nous à prendre courage devant les souffrances car Jésus a vaincu. Donne-nous d’être fiers même de notre détresse : elle produit la persévérance, qui produit la victoire dans l’épreuve, et de là, l’espérance.
Que ton Saint-Esprit nous console.
Ouvre grandes les portes de la liberté du culte et donne-nous ta paix.
Au nom de Jésus nous te prions, Amen

Grace Gatibaru (dans Parole pour tous)

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