Se soigner

Cette activité concerne en priorité les jeunes, mais elle peut être vécue dans le cadre d’une catéchèse intergénérationnelle.

Objectifs :

  • Prendre conscience des différences de rapport aux soins et des inégalités selon les pays
  • Se questionner sur la place de chacun dans le soin

 

 

Lecture d’image

Que vous évoque cette image ? Quel lien faites-vous avec le verbe « se soigner » ?

Et dans la Bible ?

Lecture du texte :

Ils arrivent à Jéricho. Alors que Jésus sortait de cette ville avec ses disciples et une foule de gens, un aveugle appelé Bartimée, le fils de Timée, était assis au bord du chemin et mendiait. Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Jésus, Fils de David, prends pitié de moi ! » Beaucoup lui faisaient des reproches pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et dit : « Appelez-le. » Ils appellent donc l’aveugle et lui disent : « Courage, lève-toi, il t’appelle ! » Alors il jeta son manteau, se leva d’un bond et vint vers Jésus. Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui répondit : « Rabbouni, ce qui signifie “maître”, fais que je voie de nouveau ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt, il retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.
Marc 10, 46-52

Cette animation s’inspire d’une animation biblique créée pour le Grand Kiff 2021, elle a été en partie modifiée.

Petit jeu n°1 : inégalité face aux soins

Matériel nécessaire :
  • De quoi symboliser des espaces sur le sol (cerceaux, feuilles, bâtons, marquage à la craie…). Faire des marques au sol de sorte que les joueurs soient sur une même ligne, espacés d’un mètre. Puis faire 6 marques devant chaque joueur espacé d’un mètre, et 6 marques derrière.
    Par exemple, s’il y a 6 joueurs l’espace de jeux ressemble à ça :

  • Des fiches avec l’identité de chaque joueur, à garder pour soi, ne pas montrer aux autres joueurs. Distribuer à chaque joueur sa carte d’identité, ils ont tous un handicap.

Fiche 1 :

  • Je suis en France j’ai donc la sécurité sociale qui me permet de pouvoir être soigné.
  • Elle prend en charge tous mes médicaments, je n’ai pas besoin de payer en plus.
  • Je viens d’une région en France qui est un désert médical, il est très difficile pour nous d’avoir un rendez-vous avec un médecin, un dentiste, un ophtalmo, il faut souvent attendre des mois.
  • Je n’ai donc pas vraiment le choix du médecin, je vais là où il y a de la place.
  • Heureusement mes parents me soutiennent, et m’accompagnent à tous mes rendez-vous.
  • À l’école, à la maison, à l’église on me comprend plutôt bien, je me suis toujours senti soutenu et encouragé.

Fiche 2 :

  • Comme j’habite en France j’ai la sécurité sociale.
  • Grâce à la sécurité sociale je n’ai pas besoin de payer en plus mes médicaments.
  • J’habite dans une grande ville en France, je n’ai donc pas de problème pour trouver un médecin ou autre professionnel de santé. Lorsque j’ai eu besoin j’ai pu consulter un autre médecin pour avoir un autre avis sur ma maladie.
  • Je vais seule à mes rendez-vous médicaux qui ne sont pas très loin de chez moi, mes proches ne m’accompagnent pas.
  • Globalement les gens comprennent mon handicap, on ne m’a jamais fait sentir que j’étais coupable d’être malade.

Fiche 3 :

  • J’habite en brousse dans un pays où la sécurité sociale n’existe pas.
  • Je suis obligée de payer mes médicaments et mes rendez-vous médicaux. Les médicaments sont souvent difficiles à trouver dans la pharmacie de la ville la plus proche. Il m’est arrivé quelques fois de ne pas avoir les moyens de les payer.
  • Je ne peux pas choisir mon médecin, c’est celui de la ville la plus proche que je vois. Il parait que dans les grandes villes quand on se fait arracher une dent on peut avoir ce qu’on appelle « une anesthésie » pour ne pas avoir mal, ici nous n’avons pas ça.
  • Ma cousine ou ma sœur m’accompagne souvent chez le médecin pour que je ne marche pas 1h seule.
  • Dans mon Église, plusieurs personnes pensent que ma maladie est due à un péché, je dois donc beaucoup prier pour que Dieu me guérisse.

Fiche 4 :

  • J’habite dans une grande ville dans un pays où la sécurité sociale n’existe pas.
  • Je dois donc payer mes médicaments et mes rendez-vous médicaux. Je dois subir prochainement une opération, je ne suis pas sûre de pouvoir la faire comme je n’ai pas encore assez d’argent.
  • J’ai plus de choix de médecins que dans la campagne de mon pays, j’ai donc pu choisir mon médecin.
  • Mes parents m’accompagnent à mes rendez-vous.
  • Ma famille proche me soutient, mais plusieurs personnes ont déjà dit, à moi ou à mes parents, que je méritais peut-être cette maladie, j’avais peut-être commis un péché ou bien mes parents avant moi.

Fiche 5 :

  • J’habite dans une ville d’un pays où la sécurité sociale n’existe pas.
  • Comme mes parents sont riches je n’ai pas de problème pour payer les médicaments et les rendez-vous médicaux.
  • Si le médecin de ma ville ne me convient pas, je peux aller dans une autre ville de mon pays, et mes parents m’ont déjà payé un billet d’avion pour aller me faire opérer en Europe. J’ai la chance de pouvoir choisir les meilleurs médecins.
  • Malheureusement mes parents ne pouvaient m’accompagner ça aurait été quand même trop cher, je me suis senti un seul.
  • Je me sens bien soutenu par mon entourage, on m’encourage beaucoup de manière bienveillante.

Fiche 6 :

  • J’habite dans un pays sans sécurité sociale, mais je suis Français. J’ai donc la sécurité sociale de la France qui m’aide même si j’habite à l’étranger.
  • L’accès au médicament est parfois difficile dans le pays où je vis mais j’ai toujours les moyens de les payer quand il y en a. Je peux aussi en ramener de France quand j’y retourne.
  • Je profite de mes vacances en France pour faire mes rendez-vous médicaux, je peux choisir le médecin comme ça. Quand je suis dans le pays où j’habite, je vais dans les grandes villes pour avoir plus de choix que dans le village où je vis.
  • Les gens jugent souvent ma maladie en me disant que c’est parce que je suis en surpoids, que je devrais faire des efforts, que c’est de ma faute. Pourtant le médecin m’a dit que c’était surtout un problème génétique, des personnes minces aussi ont cette maladie.
  • Je vais seul aux rendez-vous médicaux, ce n’est pas toujours facile, j’aimerais parfois avoir un soutien moral quand je sors des rendez-vous.

Fiche 7 :

  • Comme j’habite en France j’ai la sécurité sociale.
  • Malheureusement ma maladie est rare, les médicaments et les soins sont donc très chers. La sécurité sociale en prend une partie mais je dois payer le reste. C’est parfois difficile d’avoir assez d’argent, je demande de l’aide à mes proches. Je n’ai pas assez tout seul.
  • Pour ma maladie, il n’y a pas de professionnel qualifié en France, je dois aller dans le pays voisin pour me faire soigner, ça coûte très cher.
  • Heureusement pour moi, mes parents m’accompagnent à ces rendez-vous.
  • Globalement les gens comprennent mon handicap, on ne m’a jamais fait sentir que j’étais coupable d’être malade.
Déroulement du jeu :

Proposer aux jeunes de se positionner sur une même ligne. Lire les propositions suivantes une à une, à chaque fois attendre que les joueurs fassent un pas en avant s’ils peuvent répondre oui à la question et un pas en arrière s’ils répondent non. Leur demander de regarder devant eux, et de ne pas se retourner. Voici les questions à leur poser :

  • Habitez-vous dans un pays avec une sécurité sociale ? (Si nécessaire expliquer ce qu’est la sécurité sociale)
  • Avez-vous les moyens d’acheter les médicaments et de payer les rendez-vous médicaux ?
  • Habitez-vous dans une région où l’accès au professionnel de santé est facile ?
  • Avez-vous la possibilité de choisir votre médecin ?
  • Des proches peuvent-ils vous accompagner chez le médecin ?
  • Les gens autour de vous comprennent-ils votre handicap (ou maladie) et vous soutiennent-ils ou bien pensent-ils que c’est votre faute si vous êtes malade ?
  • Après avoir posé toutes les questions, dire aux joueurs de rester à leur place et de regarder autour d’eux où sont les autres joueurs. Leur demander ce qu’ils ressentent, s’ils sont étonnés, curieux de comprendre ces différences. Laisser un temps de discussion, les joueurs peuvent lire leur fiche d’identité.

Petit jeu n°2 : mur du son

Matériel nécessaire : aucun.

Deux personnes (A et B) se placent face à face à 10 mètres d’écart. Le reste du groupe se place entre les deux personnes, au milieu.

La personne (A) veut faire passer un message à la personne (B). Mais les personnes au milieu doivent faire le plus de bruit possible. La personne (B) doit essayer de comprendre le message malgré le bruit. Vous pouvez proposer différents messages et terminer avec celui du texte « Fils de David, prends pitié de moi ! ».

Puis prendre un temps de discussion, demander aux joueurs ce qu’ils ont ressenti : A, B puis le groupe au milieu.

Questions

Relire le texte biblique.

Quel lien faites-vous entre ce texte et les deux jeux ? Comprenez-vous autrement le verbe « se soigner » après lecture du texte et ces deux jeux ?

Qu’est-ce qui peut donner la force de se lever pour se faire entendre ? Quel peut être notre soutien ? Comment Dieu peut-il nous soutenir face à la maladie ? L’Église peut-elle être un soutien ?

Ouvertures pour aujourd’hui

Connaissez-vous des inégalités face aux soins ?

Version téléchargeable :

 

« Se soigner – Animation » : le document complet en pdf

 

 

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