Dimanche, nous entrons dans le temps de l’Avent, de l’attente. Les textes prévus pour dimanche prochain nourrissent cette méditation.

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Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme.

Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche;

et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme.

Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé;

de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée.

Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra.

Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison.

C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. 

Matthieu 24, 37-44

Noah’s Ark (L’Arche de Noé), Edward Hicks, 1846 – Philadelphia Museum of Art © Wikimedia Commons

Attendre, est une attitude difficile à vivre dans un monde de consommation construit sur «tout, tout de suite». En même temps elle est une attitude riche de promesses. Esaïe (2, 1-5) voit tous les peuples monter sur la montagne du Seigneur et transformer leurs épées en socs de charrue. Il transmet une vision forte : les peuples ont vocation à vivre en paix.

Mais aujourd’hui, comment attendre ce jour ? Dans la résignation ? Dans l’angoisse ?

Paul (Romains 13, 11-14) estime que le temps d’attente est très court. Il invite à se réveiller et dès à présent à se revêtir du Christ comme si le jour remplaçait déjà la nuit. L’attente est en train de s’accomplir.

Pourtant le temps de l’attente s’éternise ! À quand la fin des malheurs et des violences ? Peut-on prévoir ce grand moment où tout s’accomplit comme le prévisionniste prévoit la météo des jours prochains ? Peut-on prévoir l’inattendu ? C’est non, pour Jésus. Le Fils de l’Homme viendra, comme le voleur, au moment où on ne l’attend pas ! Jésus nous demande à être prêt pour ce moment imprévisible ! Impossible à vivre !

Peut-être cette impossibilité invite à nous défaire sans cesse des illusions et fausses sécurités que nous avons sur nous-mêmes et sur le monde ?

Mais dès aujourd’hui nous expérimentons la joie qu’il y a à vivre de la grâce de Dieu jour après jour et de ses promesses. Alors, comme les scouts, soyons toujours prêts !

 

Prière :

Dieu bon, ne laisse pas s’éteindre la voie de l’espérance dans le cœur des torturés et de leurs familles.
Dieu bon, ne laisse pas s’évanouir la voie de l’espérance dans le cœur des exclus, des malades, des migrants et de leurs familles.
Dieu bon, je t’en prie, ne laisse pas s’éteindre la lumière de la foi et de l’espérance dans nos cœurs à tous. Que l’attente de l’accomplissement des promesses vues par les patriarches, les prophètes, et déjà accomplies et en vue de leur accomplissement par Jésus, le Christ, nous rende présent au monde.
Dieu bon, fortifie notre foi pour que nous puissions croire que des portes peuvent s’ouvrir et que des prisonniers peuvent être libérés.
Dieu bon, dans les moments de désespoir, de fatigue et d’angoisses sur l’avenir de l’humanité et de ce monde, remplis nos cœurs de ton espérance pour tous, en Jésus le Christ, notre seul libérateur.
Amen !

D’après Sinfonia œcumenica

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