Hope 360, c’était le 19 octobre. Alors que les vidéos-souvenirs sur cette première journée sportivo-solidaire commencent à être diffusées, quelques nouvelles du projet qui avait été soutenu à Valence par le Défap. Les fonds récoltés à cette occasion ont permis d’acheter du matériel pour équiper l’hôpital de Bafia. Et pour améliorer la prise en charge et le suivi au quotidien des patients qui viennent se faire soigner dans l’établissement du Dr Célin Nzambé – essentiellement les futures mamans et les très jeunes enfants.
Remise de l’enveloppe contenant les dons pour l’hôpital de Bafia, novembre 2019 © DéfapQuelques photos de l’équipe médicale entourant une enveloppe, du matériel – et ces quelques mots de commentaire envoyés par le Dr Célin Nzambé : «Super. La table d’accouchement, le pèse-bébé et la boîte d’accouchement. Nos patients verront une amélioration de leur prise en charge à l’aide de ce nouveau matériel. Merci à Dieu et à tous ceux qui ont contribué. Particulièrement Hope 360. Soyez bénis.» Ce sont les dernières nouvelles, et les premières manifestations concrètes des effets de l’opération Hope 360 dans le quotidien de l’hôpital de Bafia.
Bafia est une ville du Cameroun située à 120 km au nord de la capitale Yaoundé, dans le département du Mbam-et-Inoubou. Elle tire son nom de l’ethnie habitant la région, les Bafia, population bantoue d’Afrique centrale, établie sur la rive droite du Mbam. Elle dispose d’un hôpital de district et de centres de santé répartis dans les quartiers et villages avoisinants… mais pour une bonne partie de la population, les soins y sont pour ainsi dire inaccessibles. Car le Cameroun paye encore les conséquences de choix faits il y a plusieurs décennies en matière de santé publique, et qui se sont avérés catastrophiques : notamment la fin de la gratuité des soins et leur financement direct par les patients. Une tendance qui a été la même dans de nombreux pays africains au cours des années 80, avec à chaque fois les mêmes effets désastreux pour le fonctionnement des hôpitaux et pour la santé publique. Aujourd’hui encore, les patients ne peuvent espérer être soignés dans la plupart des hôpitaux sans faire d’abord la preuve qu’ils pourront payer ; la conséquence étant que pour beaucoup, l’accès à des soins hospitaliers est tout simplement inenvisageable, même dans les cas les plus graves.
De petits gestes, de grands effets
C’est précisément ce manque que viennent combler des petites structures comme celle de l’hôpital de Bafia – une structure privée, appartenant à l’Église presbytérienne du Cameroun (EPC). Avec peu de moyens, un tel hôpital fait beaucoup pour la santé de la population. Les établissements de santé gérés par des Églises ont de fait un rôle crucial dans le pays. Mais le réseau d’hôpitaux de l’EPC a lui-même connu des difficultés, au point que l’hôpital de Bafia, à l’arrivée de Célin Nzambé, était tout simplement désaffecté. C’est grâce à son travail, soutenu par le Défap, qu’il peut désormais jouer pleinement son rôle auprès de la population de cette préfecture du centre du Cameroun. Le Défap a régulièrement des envoyé.es sur place, notamment des infirmières : actuellement, c’est le cas d’Amandine Drouaillet ; elle avait été précédée par Aurélie Chomel… Un réseau de soutien s’est constitué en France au sein de certaines paroisses de l’EPUdF, comme celles de Valence (Patricia Champelovier, présidente du conseil presbytéral de Saint-Péray au sein de l’Ensemble Valence-Deux-Rives, et qui est aussi infirmière, a notamment fait le voyage à Bafia pour soutenir le projet) ou de La Rochelle (dont un des paroissiens, le docteur Jean-Pierre Perrot, cardiologue, va régulièrement prêter main-forte à Célin Nzambé). Les conditions de travail étant difficiles, le matériel compté, les ressources limitées, y compris en termes de lits pour les malades, toutes les bonnes volontés comptent. Jean-Marc Bolle, de la paroisse de Valence, avait ainsi accompagné Patricia Champelovier durant l’été 2018 pour faire des travaux de peinture dans des salles récemment construites et destinées à accueillir les patients.
Hope 360, rendez-vous sportivo-solidaire organisé le 19 octobre dernier à Valence, a permis au Défap de donner une plus grande visibilité à ce projet. Mais aussi de récolter des fonds. Ceux-ci ont été remis en main propre au Dr Célin Nzambé, qui a tenu à en témoigner aussitôt avec l’équipe médicale de l’hôpital de Bafia : «Première photo, la remise de la somme récolté lors de Hope 360, qui a permis l’achat du matériel cité pour équiper la salle d’accouchement.» Une cagnotte en ligne, mise en place à l’occasion de Hope 360, est encore ouverte jusqu’à la fin de l’année pour celles et ceux qui auraient à cœur d’aider l’hôpital.
De nombreuses autres occasions de s’engager ont également pu être présentées le 19 octobre lors de Hope 360, qui représentait la première édition d’un rendez-vous à la fois sportif, ludique et festif organisé autour d’une vingtaine de projets solidaires. Avec, aux côtés du Défap, des noms connus comme Medair, ADRA, Le Sel, La Gerbe, l’Ircom, Michée France, Fidesco… Un ensemble œcuménique qui proposait de soutenir des projets de santé, d’éducation, de protection de l’environnement – pour plus de justice, un meilleur partage des ressources, une vie plus digne… Hope 360 avait été monté par Asah, collectif regroupant une trentaine d’acteurs chrétiens de la solidarité internationale. Une vidéo souvenir de cette journée est désormais disponible :
Et pour compléter, quelques images de cette journée vécue du côté de l’équipe et du stand du Défap : tout d’abord, ambiance musicale sur le stand avec Aurélie Chomel, envoyée à Bafia, qui était présente à Valence pour témoigner :
Et soutien en musique avec cette chorale venue tout droit de Bangui, en République centrafricaine, et constituée de paroissiens de l’EPCRC (Église protestante Christ-Roi de Centrafrique, partenaire du Défap) emmenés par Ludovic Fiomona :
N’oubliez pas : la cagnotte en ligne est toujours ouverte ! Vous pouvez encore soutenir l’hôpital de Bafia…