Méditation du jeudi 25 juillet 2019. Suite de nos rencontres de diverses femmes de la Bible : la Samaritaine au bord du puits.

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Jésus arriva près d’une localité de Samarie appelée Sychar, qui est proche du champ que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, s’assit au bord du puits. Il était environ midi.

Une femme de Samarie vint pour puiser de l’eau et Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » — Ses disciples étaient allés à la ville acheter de quoi manger. — La femme samaritaine dit à Jésus : « Mais, tu es Juif ! Comment oses-tu donc me demander à boire, à moi, une Samaritaine ? » — En effet, les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains. —

Jésus lui répondit : « Si tu connaissais ce que Dieu donne, et qui est celui qui te demande à boire, c’est toi qui lui aurais demandé de l’eau et il t’aurait donné de l’eau vive. » La femme répliqua : « Maître, tu n’as pas de seau et le puits est profond. Comment pourrais-tu avoir cette eau vive ? Notre ancêtre Jacob nous a donné ce puits ; il a bu lui-même de son eau, ses fils et ses troupeaux en ont bu aussi. Penses-tu être plus grand que Jacob ? » Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif : l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’où jaillira la vie éternelle. » La femme lui dit : « Maître, donne-moi cette eau, pour que je n’aie plus soif et que je n’aie plus besoin de venir puiser de l’eau ici. »
Jean 4,5-15

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La source est un lieu féminin par excellence. Si pour elle les hommes peuvent se battre, tant l’eau est un enjeu vital pour la vie de leurs troupeaux et de leur tribu, les femmes ont pour tâche concrète de la puiser, de la porter, ou de l’offrir au voyageur qui passe. Le mot hébreu désignant la source signifie également l’œil, ce qui montre qu’à la source il est question de vision et de révélation.

La source où l’ange rencontra Agar dans le désert fut nommé par elle : « tu es le Dieu qui me voit ». C’est au puits proche de la ville d’Haran qu’Eliezer, serviteur d’Abraham, vit venir à lui Rebecca, destinée à devenir l’épouse d’Isaac. Et c’est peut-être au même puits, ou à un de ses voisins, que Jacob eut le coup de foudre pour Rachel. C’est encore près d’un puits, en Madian, que Moïse rencontra Sepora, la fille du prêtre Jethro, qui devait devenir son épouse. Oserons-nous ajouter que c’est la vue de Bethsabée dans son bain qui fit perdre la tête au roi David ?

Au puits de Jacob qui est à Sichem, en plein midi, quand le soleil darde ses rayons jusque dans les profondeurs de la terre, Jésus rencontra la Samaritaine.

 

 

Prions avec ces mots de Francine Carrillo.

Laisse couler en toi la source
Et tu sauras combien tu avais soif !

Laisse passer en toi la vie
Et tu sauras combien tu étais mort !

Laisse respirer en toi le désir
Et tu sauras combien tu étais lié !

Laisse vivre en toi l’amour
Et tu sauras combien tu étais seul !

Laisse naître en toi la présence
Et tu sauras combien tu étais absent !

Laisse-toi trouver par Celui
Qui est le visage de ton humanité !
Et tu te sauras à jamais enfant de l’Esprit !

Jésus et la Samaritaine. Peinture d’Étienne Parrocel (1696–1775) © Wikimedia Commons

 

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