Méditation du jeudi 9 novembre 2017. Nous prions pour nos envoyés en Tunisie et pour tout le peuple tunisien.
« Alors le Royaume des cieux ressemblera à l’histoire de dix jeunes filles qui prirent leurs lampes et sortirent pour aller à la rencontre du marié.
Cinq d’entre elles étaient imprévoyantes et cinq étaient raisonnables. Celles qui étaient imprévoyantes prirent leurs lampes mais sans emporter une réserve d’huile. En revanche, celles qui étaient raisonnables emportèrent des flacons d’huile avec leurs lampes. Or, le marié tardait à venir ; les jeunes filles eurent toutes sommeil et s’endormirent.
A minuit, un cri se fit entendre : « Voici le marié ! Sortez à sa rencontre !»
Alors ces dix jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leurs lampes. Les imprévoyantes demandèrent aux raisonnables : « Donnez-nous un peu de votre huile, car nos lampes s’éteignent. » Les raisonnables répondirent : « Non, car il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous. Vous feriez mieux d’aller au magasin en acheter pour vous. »
Les imprévoyantes partirent donc acheter de l’huile, mais pendant ce temps, le marié arriva. Les cinq jeunes filles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle de mariage et l’on ferma la porte à clé. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent et s’écrièrent : « Maître, maître, ouvre-nous !» Mais le marié répondit : « Je vous le déclare, c’est la vérité : je ne vous connais pas. » Veillez donc, ajouta Jésus, car vous ne connaissez ni le jour ni l’heure. » Matthieu 25,1-13
Source : Pixabay
Pour beaucoup d’entre nous cette histoire de noces est très choquante. Il est question de royaume de Dieu, de fête, et cela se termine par un rejet de la moitié des jeunes filles, qualifiées de folles ! Pourtant toutes se sont endormies pendant l’attente du marié.
Dans le cadre des noces orientales, cette attente peut être comprise de deux manières. A un premier niveau elle correspond au temps requis par les discussions autour de la dot de la mariée. C’est important car un bon ou un mauvais accord conditionne non seulement les relations entre époux mais également celles entre les deux familles.
Mais à un deuxième niveau l’attente peut symboliser le temps de passage d’un état à un autre, de la nubilité à la conjugalité, ce qui permettra la maternité et la paternité. Or dans la Bible la conjugalité et la parentalité ont une profonde signification théologique. Dieu est l’époux d’Israël, le Christ l’époux de l’Eglise, l’alliance est la forme de la relation entre Dieu et les humains.
Dans notre récit l’attente du marié peut être comprise à la fois comme ce temps humain, où il est bon de cultiver de bonnes relations, et ce temps de Dieu d’où va surgir le Jour du Seigneur. Alors le sommeil des 10 vierges, loin d’apparaître comme une faute ou un manquement, peut nous faire penser à celui du paysan qui dort confiant car la moisson pousse et poussera quoiqu’il arrive.
Mais qu’est-ce que cette huile de réserve jalousement gardée ? S’il s’agissait simplement de la bénédiction elle se partagerait, comme le pain et les poissons. L’évangile nous a habitués à la profusion et la générosité. Qu’est donc cette huile qui ne suffirait pas si elle se partageait ?
Ne serait- ce pas la foi, ou la conscience de la foi ? Cette conscience que certains ont et d’autres pas de la présence active de Dieu dans nos vies ? Cette certitude mystérieuse qu’il est toujours déjà là.
Cette conscience produit des fruits pour les autres, mais elle est si intime qu’elle ne peut, hélas, être vraiment partagée. Chacun doit la recevoir pour lui-même, en faire provision pour la vie au jour le jour, et la travailler, par la prière et l’approfondissement de la Parole de Dieu.
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Nous prions pour nos envoyés en Tunisie et pour tout le peuple tunisien.
Nous croyons en un Dieu pèlerin
Que n’arrêtent ni les frontières, ni les barrières,
Qui renoncent à sa grandeur pour nous rejoindre sur le chemin
Et qui se présente à nous en nous tendant la main :
« Je suis le Seigneur ton Dieu, je prends soin de toi, je marche avec toi. »
Nous croyons en Jésus-Christ, qui foule notre terre,
Qui est né sans feu, qui n’a pas de lieu,
Cheminant et pérégrinant, persécuté dès son enfance,
Qui a révélé la justice et apporté la paix aux gens
Qui a misé sa vie jusqu’à la mort.
Nous croyons en l’Esprit, qui nous affirme et nous polit
Avec un vent fort et du sable,
Et qui nous donne le courage de témoigner de l’immense grâce de Dieu.
En complément de cette méditation, retrouvez l’explication du texte biblique de Matthieu 25,1-13 par Florence Taubmann, répondant aux questions d’Antoine Nouis pour Campus Protestant :