Méditation du jeudi 10 août 2017. Nous prions pour tous les jeunes qui sont rassemblés cette semaine au Rwanda pour un camp international.

Aussitôt après, Jésus fit monter les disciples dans la barque pour qu’ils passent avant lui de l’autre côté du lac, pendant que lui-même renverrait la foule.  Après l’avoir renvoyée, il monta sur une colline pour prier. Quand le soir fut venu, il se tenait là, seul ; la barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent soufflait contre elle. Tard dans la nuit, Jésus se dirigea vers ses disciples en marchant sur l’eau. Quand ils le virent marcher sur l’eau, ils furent terrifiés et dirent : « C’est un fantôme ! » Et ils poussèrent des cris de frayeur. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Courage, leur dit-il. C’est moi, n’ayez pas peur ! » Pierre prit alors la parole et lui dit : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne que j’aille vers toi sur l’eau. » — « Viens ! » répondit Jésus.
Pierre sortit de la barque et se mit à marcher sur l’eau pour aller à Jésus. Mais quand il remarqua la violence du vent, il prit peur. Il commença à s’enfoncer dans l’eau et s’écria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Comme ta confiance est faible ! Pourquoi as-tu douté ? » Ils montèrent tous les deux dans la barque et le vent tomba. Alors les disciples qui étaient dans la barque se mirent à genoux devant Jésus et dirent : « Tu es vraiment le Fils de Dieu ! » Matthieu 14,22-33

 

Source : Pixabay

 

On pourrait croire à une scène de prestidigitation. Mais Jésus n’est pas un prestidigitateur, ni un moniteur de natation, ni un ange.
C’est le Serviteur, qui vient d’enseigner et de nourrir une foule de 5000 personnes, semble épuisé, et a besoin du recueillement nécessaire et de la prière pour reprendre des forces.
Jésus, sans sa communion avec Dieu son Père, ne pourrait supporter ce qui se dessine : un grand malentendu ! Il est pris entre son succès et son échec, piégé par ses admirateurs autant que par ses détracteurs !
Les uns voient le danger qu’il représente, les autres les bénéfices qu’ils peuvent en tirer. Jésus ne demande pas à être idolâtré, mais à être reconnu comme serviteur de Dieu seul. Il veut conduire à Dieu, rien qu’à Dieu. Dieu comme Amour !
Quelle solitude que celle de ce clairvoyant, condamné à passer pour un fantôme en cette nuit de tempête ! Même ses disciples, ses plus proches amis, ne le comprennent pas !
Alors la marche sur l’eau peut être comprise comme une métaphore. Est-il porté par les anges ? Ou guidé par une colonne de nuée comme Moïse traversant la mer rouge avec le peuple hébreu ? N’est-il pas lui-même le chemin insubmersible qui conduit au Père ?
Pierre, comme les autres disciples et comme nous tous, ne voit que la prouesse incompréhensible.  Et la peur menace de le noyer.
Pourtant la confiance et l’amour peuvent faire de nous, parfois, des funambules de la vie.

 

 

Nous prions pour tous les jeunes rassemblés au Rwanda pour un camp international. 
 

Marchons ensemble !

Que les plus vigoureux attendent et aident ceux qui sont à la traîne.
Que les plus solitaires se tournent vers les autres.

Que les plus faibles osent s’appuyer sur ceux qui tendent la main.
Que les plus inquiets te fassent confiance.
Car c’est toi, Seigneur, qui nous mets en route.


Marchons ensemble.
Que les plus actifs s’arrêtent pour réfléchir et évaluer.
Que les plus négligents reprennent courage et entendent l’appel que tu leur lances.
Que les plus sceptiques se laissent pénétrer de ton esprit.            
Car c’est toi Seigneur qui nous mets en route.

Marchons ensemble
Que les plus fidèles voient leur foi raffermie.
Que les plus étrangers ses sentent accueillis et utiles à tous.
Que les plus délaissés sachent que le monde a besoin d’eux,

Que l’Eglise a besoin d’eux, que tu as besoin d’eux,

Car c’est toi, Seigneur, qui nous mets en route.


Marchons ensemble

Que les plus bavards se taisent pour écouter les autres.

Que les muets sachent que leur façon de communiquer sera entendue.

Que ceux que l’on n’écoute jamais sachent qu’un effort sera fait
pour prendre leur parole en compte.

Car c’est toi, Seigneur, qui invites à libérer la parole.

Marchons ensemble dans le monde d’aujourd’hui.
Marchons ensemble tous avec toi Seigneur.
 


Francine Robillot « L’aumône de feu », carnet d’animation semaine Cevaa 2011

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Source : Pixabay


 

 

 

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