Méditation du jeudi 2 mars 2017. En entrant dans le temps du Carême nous nous joignons à la Journée Mondiale de Prière 2017 préparée par des femmes des Philippines. Nous prions également pour nos envoyés au Laos.


Source: Tableau réalisé par l’artiste Rowena “Apol” Laxamana-Sta.
Rosa pour la Journée Mondiale de Prière 2017 – DR

« Voici, en effet, à quoi ressemble le Royaume des cieux :
Un propriétaire sortit tôt le matin afin d’engager des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux de leur payer le salaire habituel, une pièce d’argent par jour, et les envoya travailler dans sa vigne.
Il sortit de nouveau à neuf heures du matin et en vit d’autres qui se tenaient sur la place sans rien faire. Il leur dit : « Allez, vous aussi, travailler dans ma vigne et je vous donnerai un juste salaire. » Et ils y allèrent.
Le propriétaire sortit encore à midi, puis à trois heures de l’après-midi et fit de même. Enfin, vers cinq heures du soir, il sortit et trouva d’autres hommes qui se tenaient encore sur la place. Il leur demanda : « Pourquoi restez-vous ici tout le jour sans rien faire ?»
« Parce que personne ne nous a engagés », répondirent-ils. Il leur dit : « Eh bien, allez, vous aussi, travailler dans ma vigne. »
« Quand vint le soir, le propriétaire de la vigne dit à son contremaître : « Appelle les ouvriers et paie à chacun son salaire. Tu commenceras par les derniers engagés et tu termineras par les premiers engagés. » 
Ceux qui s’étaient mis au travail à cinq heures du soir vinrent alors et reçurent chacun une pièce d’argent.
Quand ce fut le tour des premiers engagés, ils pensèrent qu’ils recevraient plus ; mais on leur remit aussi à chacun une pièce d’argent.
En la recevant, ils critiquaient le propriétaire et disaient : « Ces ouvriers engagés en dernier n’ont travaillé qu’une heure et tu les as payés comme nous qui avons supporté la fatigue d’une journée entière de travail sous un soleil brûlant !» 
Mais le propriétaire répondit à l’un d’eux : « Mon ami, je ne te cause aucun tort. Tu as convenu avec moi de travailler pour une pièce d’argent par jour, n’est-ce pas ? Prends donc ton salaire et va-t’en. Je veux donner à ce dernier engagé autant qu’à toi. N’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon argent ? Ou bien es-tu jaloux parce que je suis bon ?»

Matthieu 20,1-16

 


Source: Pixabay

 

La justice de Dieu n’est pas la justice des hommes ! Pourtant la seconde est invitée à se laisser transformer par la première, et Jésus nous y invite par son enseignement. 
Quelle que soit l’heure d’arrivée des ouvriers dans la vigne, il ne peut y avoir de bonnes vendanges sans l’intégration de tous.
Au niveau socio-économique, cela signifie que chacun est nécessaire, et qu’à chacun doivent être donnés les moyens de se nourrir et de subvenir aux besoins de sa famille. C’est ce que fait le maître de la parabole.
Au niveau religieux, cela signifie qu’il y a place pour tous dans le cœur du Père, et que la joie divine de voir arriver enfin les derniers les propulse à une place de choix ! Ne s’agit-il pas de leur manifester qu’ils sont vraiment les bienvenus ?  
Riches et pauvres, puissants et faibles, croyants héréditaires ou convertis de fraîche date, chrétiens d’ici ou d’ailleurs, enthousiastes ou dans le doute, nous sommes tous acteurs de l’histoire sainte et habitants de ce monde créé par Dieu. 
Et cela implique un combat pour les droits à une vie décente, la solidarité, la recherche de la justice. Le travail n’est pas uniquement un moyen d’acheter mais aussi une contribution pour une économie juste au bénéfice de tous.
Dans le tableau qu’elle a réalisé pour la JMP 2017, l’artiste Rowena “Apol” Laxamana-Sta.Rosa, exprime son regard sur la situation aux Philippines aujourd’hui, en évoquant à la fois le monde urbain et industriel avec des scènes sombres et le monde souriant et coloré de la campagne et de la pêche.

A travers les personnages, notamment la femme qui se tient au centre avec le fléau d’une balance en forme de croix, elle semble signifier que le royaume de Dieu est ouvert à tous, même à ceux et celles qui ne connaissent pas Dieu ou qui ne le reconnaissent pas.
Aux pieds de la femme, une scène d’abondance : trois femmes soutiennent une nappe chargée du pain et du vin de la communion, de poissons, de riz, de légumes, de poulet, et des fruits de la terre.
Que la joie du Seigneur soit notre joie !

 

 

Nous nous joignons à la Journée Mondiale de Prière organisée par les femmes des Philippines.
Et nous prions pour nos envoyés au Laos et pour le peuple laotien.

 

Seigneur, fais de nous un instrument de paix
Bénis toutes les femmes qui oeuvrent chaque jour à apporter la paix à leur communauté, leur foyer et leur coeur.

Donne-leur la force de continuer à changer les épées en socs.

Là où est la haine, que je mette l’amour
Nous te prions pour toutes les femmes qui sont confrontées au préjudice, à l’inégalité et à la discrimination sexuelle.
Aide-nous à voir et affronter la discrimination contre les femmes, quelle que soit la forme qu’elle prenne.

 

Là où est l’offense, que je mette le pardon
Réconforte toutes les femmes qui subissent la douleur de la guerre, de la violence et des abus.
Aide-les à devenir les instruments de leur propre réconciliation et apaisement.

 

Là où est la discorde, que je mette l’union
Pardonne à toutes les femmes et les hommes qui ont laissé les différences nourrir la haine et la discrimination.
Que l’exemple de ton respect pour toute la création nous aide à voir que nous sommes des partenaires égaux dans l’intendance de notre monde.

 

Là où est l’erreur, que je mette la vérité
Réconforte toutes les femmes qui luttent dans l’obscurité de l’abus, de la pauvreté et de la solitude.
Puissions-nous nous tenir avec elles dans la lumière, pour reconnaître leur douleur et tâcher d’enlever les fardeaux de la honte ou de la gêne.

Là où est le doute, que je mette la foi
Nous te prions pour toutes les femmes qui vivent dans la peur de leur mari, de leur frère, de leur père… et des forces qui contrôlent leur vie.
Aide-les à devenir capables d’être elles-mêmes en vérité grâce à votre amour éternel et votre foi.

 

Là où est le désespoir, que je mette l’espérance
Nous te prions pour toutes les femmes qui vivent dans le désespoir de la pauvreté, de la violence, du trafic, de l’esclavage, et des abus.
Que la lumière de ton amour leur porte l’espérance.

 

Là où est la tristesse, que je mette la joie
Aide-nous à voir la force et la bonté dans chaque femme et chaque homme.
Transforme nos coeurs pour qu’ils célèbrent l’amour et la grâce de toutes les personnes.

 

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