Durant trois jours, le temps s’est arrêté pour tous les jeunes du programme ABS. Heureux de revoir leurs « frères » et « sœurs » de cœur, les étudiants kanaks ont fait grandir « l’ABS Family », comme ils l’appellent.

 


Le groupe ABS, février 2017, DR

 

Le temps des retrouvailles

Venus de Paris, Nice, Vesoul, Brest ou encore Poitiers, les arrivées des quarante étudiants sur Lyon se sont succédées durant la première journée. Certains jeunes n’ont pu rejoindre le groupe qu’après la fin de leurs cours, le vendredi soir. Côté encadrement, Laura Casorio et Pascale Audo du Défap accompagnaient le groupe. Pour la plupart des ABS, Lyon et ses environs étaient une vraie découverte, comme lors des précédents week-ends organisés par le service protestant de mission. « Ce qui me plait dans ces rencontres d’ABS, nous raconte Ornella, c’est qu’on découvre beaucoup de choses et c’est vraiment une grande opportunité pour nous les étudiants car on acquiert une plus grande culture générale, et ça nous sert dans nos études. »

 

Un programme culturel varié

La première journée a été sous le signe de la découverte, avec la visite guidée du musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne. Un lieu emblématique de la région stéphanoise. Beaucoup d’étudiants sont ressortis ravis de la visite, comme Ornella. « Ca m’a appris beaucoup de choses, nous explique-t-elle, notamment avec l’évolution du vélo, des armes, du travail à la chaine…je ne savais pas tout ça ». 

 

Les jeunes ABS au musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne, DR

 

Pour le déjeuner, le groupe a pique-niqué dans la ville, avant de repartir vers Lyon. L’après-midi a été dédiée à la visite du centre historique de Lyon, du vieux-Lyon et de Fauvières.


Promenade dans le vieux-Lyon, DR

Le groupe est ensuite revenu à l’auberge de jeunesse. L’occasion de participer au suivi collectif, coordonné par Laura Casorio et Pascale Audo du Défap. « L’objectif de ce type de rencontre, explique Laura, c’est aussi de répondre à toutes les questions que peuvent se poser les ABS ».
La première journée s’est achevée par un restaurant typique lyonnais. Installés confortablement dans une salle au sous-sol, les jeunes étaient tous ensemble. Ils ont ainsi pu découvrir les spécialités de la région comme le tablier de sapeur, les quenelles ou la salade lyonnaise. « On s’est bien régalés , nous raconte Ornella. « Les serveurs du restaurant nous ont même donné la permission de mettre de la musique. Il y avait une super ambiance. Ca me rappelle les mariages au pays. On a beaucoup ri et beaucoup parlé aussi, comme quand on a débattu sur l’indépendance du pays et sur le référendum d’autodétermination prévu pour 2018.»

Le culte dominical

Le lendemain, quelques étudiants ont dû repartir tôt. Pour tous les autres, le rendez-vous était donné au Grand temple de Lyon, pour le culte dominical. Vêtus de leurs costumes kanaks, les jeunes ABS ont chanté avec les autres fidèles présents.
Après le culte, les ABS ont profité des derniers moments tous ensemble. L’occasion d’échanger sur leurs différentes expériences, avant de repartir chacun dans la ville où ils suivent leurs études.  « Le week-end s’est très bien passé », nous raconte Laura Casorio. « Le fait de pouvoir se retrouver tous ensemble est d’une grande importance pour ces jeunes. Le groupe est devenu un support au manque du pays et des relations familiales. Ces jeunes profitent de la présence des uns et des autres, ils partagent et grandissent ensemble. « L’ABS Family », c’est eux qui l’ont créée. Le Défap est juste là pour les accompagner. »

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