Méditation du jeudi 12 janvier 2017. Nous prions pour nos envoyés au Burkina Faso et pour les Burkinabés.

Dieu dit alors à Noé et à ses fils :
« Je vous fais une promesse, ainsi qu’à vos descendants et à tout ce qui vit autour de vous : oiseaux, animaux domestiques ou sauvages, ceux qui sont sortis de l’arche et tous ceux qui vivront à l’avenir sur la terre. Voici à quoi je m’engage : Jamais plus la grande inondation ne supprimera la vie sur terre. Il n’y aura plus de grande inondation pour ravager la terre. »
Et Dieu ajouta : « Voici le signe que je m’y engage envers vous et envers tout être vivant, aussi longtemps qu’il y aura des hommes :  Je place mon arc dans les nuages ; il sera un signe qui rappellera l’engagement que j’ai pris à l’égard de la terre.
Chaque fois que j’accumulerai des nuages au-dessus de la terre et que l’arc-en-ciel apparaîtra, je penserai à l’engagement que j’ai pris envers vous et envers toutes les espèces d’animaux : il n’y aura jamais plus de grande inondation pour anéantir la vie. Je verrai paraître l’arc-en-ciel, et je penserai à l’engagement éternel que j’ai pris à l’égard de toutes les espèces vivantes de la terre. »
Et Dieu le répéta à Noé : « L’arc-en-ciel est le signe de l’engagement que j’ai pris à l’égard de tous les êtres qui vivent sur la terre. »

Genèse 9,8-17


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Méditation
Dans le premier chapitre de la Genèse, le regard de Dieu joue un rôle d’encouragement à poursuivre l’œuvre de création. A 5 reprises on lit : « Dieu vit que cela était bon ». Jusqu’au 6ème jour où, après avoir créé l’homme, il considère que c’est très bon.
Au temps de Noé, le regard de Dieu devient porteur d’un jugement négatif sur le mal qui se commet dans le monde, et sur les humains qui s’y adonnent de tout leur cœur et en tout temps. « Dieu vit la terre et elle était pervertie car toute chair avait perverti son chemin sur la terre. » Le déluge est présenté comme le châtiment à la mesure de ce mal.
Après la catastrophe du déluge, où tous ont sombré hormis Noé et les siens ainsi que le règne animal représenté par un couple de chaque espèce, Dieu scelle une alliance avec l’humanité, qu’il somme d’obéir à certaines lois -notamment l’interdit de meurtre, et par laquelle il s’engage lui-même à ne plus détruire le monde. Cette alliance est symbolisée par l’arc-en-ciel.
Le regard de Dieu va encore jouer un rôle essentiel. Quand les nuages, annonciateurs de pluie, voire de déluge, sembleront annoncer une nouvelle colère de Dieu devant le mal, il promet lui-même qu’il regardera alors l’arc- en- ciel pour se rappeler son alliance, et renoncer à anéantir la vie.
Ce regard porté sur l’arc-en-ciel incarne la part de miséricorde divine qui vient limiter les effets dévastateurs de la stricte justice. Mais ne doit-on pas voir un signe d’humilité de la part de Dieu dans le fait qu’il « avoue » une sorte de besoin d’un signe extérieur à lui-même pour se souvenir de son engagement et pour exercer cette miséricorde ?
En mettant ainsi une limite à sa « sainte » colère, Dieu nous donne une leçon d’interprétation. Personne n’a le droit de dire que Dieu veut anéantir ce monde pécheur. Il ne l’a pas créé pour le détruire. En revanche nous devons prendre nos responsabilités pour habiter le monde de la manière la plus juste et fraternelle possible !
Ne nous laissons donc jamais entraîner à cette attitude des fanatiques et des intégristes qui consiste à condamner ce monde et vouloir châtier les impies -soit- disant au nom de Dieu ! Dieu lui-même, après avoir constaté le désastre du déluge, a suscité l’arc-en-ciel de la miséricorde. Et il nous a donné le Christ, dont le visage doit toujours nous faire souvenir que tout être humain est porteur de l’image et de la ressemblance du Créateur.
Cette méditation a été donnée à l’UPAC à Yaoundé, le mercredi 14 décembre dans le cadre du Colloque de l’Astheol.

 

Prions pour nos envoyés au Burkina-Fasso et pour les Burkinabais

Tu as aimé notre terre, Seigneur Jésus
Et les fleurs des champs dans leur robe de couleur,
Plus belles que le manteau de salomon,
Et les oiseaux du ciel qui adorent le Père
En battant des ailes et en criant de joie :
Ils sont le signe , disais-tu, de la Providence. 
Béni sois-tu Seigneur Jésus !

Tu as aimé notre terre seigneur,
Et les gamins qui jouaient dans la rue à la flûte et à la danse,
Et les tout-petits que les mamans te présentaient dans elurs bras. 
tu les as aimés, tu les as même embrassés.
Béni sois-tu Seigneur Jésus !

Tu as aimé notre terre, Seigneur !
Tu as regardé le blé en herbe se dépêcher de pousser de jour comme de nuit
Et mûrir aussi sûrement que vient le Royaume. 
Béni sois-tu Seigneur Jésus.

Nous te prions Seigneur Jésus :
Puisque tu as aimé notre terre,
Qui est devenue tienne par ta naissance à Bethléem,
Fais qu’en l’aimant à notre tour,
Nous apprenions à la préférer au ciel,
Jusqu’au jour où tu créeras, pour l’éternité,
Les cieux nouveaux et la terre nouvelle.
Lucien Deiss


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