Méditation du jeudi 9 janvier 2020. Nous prions pour nos envoyés en Tunisie.

Jean-Baptiste baptisant Jésus © Pixabay

Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain ; il arriva auprès de Jean pour être baptisé par lui. Jean s’y opposait et lui disait : « C’est moi qui devrais être baptisé par toi et c’est toi qui viens à moi ! »

Mais Jésus lui répondit : « Accepte qu’il en soit ainsi pour le moment. Car voilà comment nous devons accomplir tout ce que Dieu demande. » Alors Jean accepta

Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l’eau. Au même moment le ciel s’ouvrit pour lui : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et une voix venant du ciel déclara : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; je mets en lui toute ma joie. »

Mathieu 3,13-17

 

 

Les discours des anciens prophètes nous ont habitués à une alternance entre déplorations, accusations, malédictions, et espérance, grâce, bénédiction, le tout fondé sur la fidélité indéfectible de Dieu envers son peuple, qu’il appelle à revenir vers lui.

Au désert, Jean le baptiste inaugure son ministère prophétique par des propos lucides et accusateurs sur les maux de son temps, avec une sévérité particulière envers les religieux, sur lesquels il se déchaîne en leur annonçant la venue d’un juge peu enclin à la mansuétude.

Alors survient Jésus, non comme justicier, mais comme figure d’espérance, de grâce et de bénédiction. Et son premier geste est de demander, comme tout le monde, le baptême des mains de Jean. On comprend la stupeur de celui-ci. En voulant être baptisé, Jésus s’inscrit, non en surplomb pour condamner les pécheurs, mais à leur côté, assumant toutes les ambiguïtés, les faiblesses de la condition humaine. C’est ainsi qu’il inaugure son ministère d’amour, consacré par la voix descendant du ciel pour le nommer Fils bien-aimé.

 

Nous prions pour nos envoyés en Tunisie, et en souhaitant une heureuse année à tous les enfants du monde nous méditons ces mots de Khalil Gibran, poète libanais (1883-1931)

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit : Parlez-nous des enfants.
Et il dit :
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour,
Mais non point vos pensées, car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps, mais non pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain,
Que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.
Vous pouvez être les arcs par qui vos enfants,
Comme des flèches vivantes sont projetés.
L’archer voit le but sur le chemin de l’infini,
Et il vous tend Sa puissance pour que ses flèches
Puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l’archer soit pour la joie :
Car de même qu’il aime la flèche qui vole,
Il aime l’arc qui est stable.

Groupe d’enfants © Pixabay

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