Méditation du jeudi 14 novembre 2019. Nous prions pour nos envoyés à La Réunion et toute l’Église.
Ruines de la citadelle d’Amman (jabal al-Qal’a), Jordanie © Maxpixel
Quelques personnes parlaient du temple et disaient qu’il était magnifique avec ses belles pierres et les objets offerts à Dieu. Mais Jésus déclara : «Les jours viendront où il ne restera pas une seule pierre posée sur une autre de ce que vous voyez là ; tout sera renversé.»
Ils lui demandèrent alors : «Maître, quand cela se passera-t-il ? Quel sera le signe qui indiquera le moment où ces choses doivent arriver ?» Jésus répondit : «Faites attention, ne vous laissez pas tromper. Car beaucoup d’hommes viendront en usant de mon nom et diront : «Je suis le Messie !» et : «Le temps est arrivé !» Mais ne les suivez pas. Quand vous entendrez parler de guerres et de révolutions, ne vous effrayez pas ; il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin de ce monde.» Puis il ajouta : «Un peuple combattra contre un autre peuple, et un royaume attaquera un autre royaume ; il y aura de terribles tremblements de terre et, dans différentes régions, des famines et des épidémies ; il y aura aussi des phénomènes effrayants et des signes impressionnants venant du ciel. Mais avant tout cela, on vous arrêtera, on vous persécutera, on vous livrera pour être jugés dans les synagogues et l’on vous mettra en prison ; on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs à cause de moi. Ce sera pour vous l’occasion d’apporter votre témoignage à mon sujet. Soyez donc bien décidés à ne pas vous inquiéter par avance de la manière dont vous vous défendrez. Je vous donnerai moi-même des paroles et une sagesse telles qu’aucun de vos adversaires ne pourra leur résister ou les contredire. Vous serez livrés même par vos père et mère, vos frères, vos parents et vos amis ; on fera condamner à mort plusieurs d’entre vous. Tout le monde vous haïra à cause de moi. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. Tenez bon : c’est ainsi que vous sauverez vos vies.»
Luc 21,5-19
James Tissot (Jacques-Joseph Tissot, 1836-1902). La prédication de la ruine du Temple, 1886-1894. © Brooklyn MuseumLa tension monte entre Jésus et ses adversaires. Il dénonce l’hypocrisie religieuse, s’indigne, se place du côté des petits. Et surtout il tente d’ouvrir les yeux de ses disciples, et les nôtres. Que dit-il ? La puissance, à son apogée, est un colosse aux pieds d’argile. Religion, économie, civilisation, tout peut s’écrouler comme s’écroula le temple de Jérusalem.
Mais que dit encore Jésus ? Les temps d’angoisse et de crise, où s’exacerbent les passions, les conflits, les haines, les persécutions, où même le cosmos se met au diapason à travers des cataclysmes, sont propices aux faux prophètes et aux messianismes trompeurs. Car le désir de réponses claires et faciles pousse les humains à se fier aux beaux parleurs et à leurs idéologies miroitantes.
Alors Jésus nous met en garde, ainsi que ses disciples : ne cherchez pas à résister dans la tempête, acceptez de ne pas comprendre, de ne pas vous défendre vous-mêmes. Et accrochez-vous à moi de toutes vos forces. C’est moi qui résisterai pour vous et mettrai en vous des paroles de vie et de sagesse. Plus que jamais cet ordre de Jésus est important. Il nous invite à troquer nos regards critiques et nos réflexes de défense contre une intelligence plus vaste et plus profonde, lucide et pleine d’espérance. Même au cœur des désastres, Dieu est présent avec nous, il nous ranime de son souffle.
Nous prions pour nos envoyés à La Réunion et toute l’Église
La fraternité, Seigneur,
C’est comme un bouquet offert au moment où l’on en a besoin.
C’est comme l’eau claire qui vous désaltère
C’est comme une chaleur qui vous va droit au cœur.
La fraternité, Seigneur
C’est comme une chaîne qui se met en route, maillon de prière
C’est un petit signe, l’envoi d’une carte
C’est une visite faite à l’hôpital.
La fraternité, Seigneur,
C’est comme une famille qui vous tend la main avec trois fois rien
Un feu allumé, le son d’une voix
Une façon d’aider, de dire : On est là !
La fraternité, Seigneur,
C’est comme un bouquet
Les fleurs sont des liens dont on a besoin dans le quotidien
C’est comme le Pain !
Aide-nous, Seigneur, à vivre tout cela…
Sœur Myriam