Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, frère de Jacques, et les conduisit sur une haute montagne où ils se trouvèrent seuls.
Il changea d’aspect devant leurs yeux ; son visage se mit à briller comme le soleil et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière.
Soudain les trois disciples virent Moïse et Élie qui parlaient avec Jésus.                                                Pierre dit alors à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici. Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
Il parlait encore, lorsqu’un nuage brillant vint les couvrir et du nuage une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je mets toute ma joie. Écoutez-le ! »
Quand les disciples entendirent cette voix, ils eurent tellement peur qu’ils se jetèrent le visage contre terre. Jésus s’approcha d’eux, les toucha et dit : « Relevez-vous, n’ayez pas peur. »
Ils levèrent alors les yeux et ne virent personne d’autre que Jésus. Tandis qu’ils descendaient de la montagne, Jésus leur fit cette recommandation : « Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme revienne d’entre les morts. » Matthieu 17,1-9

 

Source : Pixabay

 

On ne sait rien des six jours qui se sont écoulés après les derniers enseignements de Jésus, mais on le retrouve maintenant en haut de la montagne, en compagnie de Pierre, Jacques et Jean, pour un temps de révélation.
Six jours : le temps de la création !
Le temps que de l’annonce de la mort, de la résurrection et de la venue du Fils de l’homme on passe au présent d’une vision éblouissante et étrange, qui n’est pas sans rappeler le rayonnement du visage de Moïse au Sinaï, ou sans anticiper l’ange qui annoncera la résurrection de Jésus au matin de Pâques. 
Sur la montagne les disciples sont plongés dans une réalité trans – temporelle où Jésus s’entretient avec Moïse et Elie.
Le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes, mille ans sont pour Lui comme un jour ! Cependant l’inestimable cadeau qui nous est fait, sans que nous ayons le moindre mérite à cela, c’est que parfois le temps de Dieu croise notre temps d’une manière fulgurante, nous montrant à voir l’indicible réalité de la Vie en Puissance, Vie en Eternité, Vie en Amour, laquelle se rie des frontières physiques et des comptages chronologiques.
Après tout, y a- t- il plus grand miracle dans la transfiguration de Jésus sur la montagne que dans sa présence réelle, actuelle, active en chacun d’entre nous -aujourd’hui comme hier et comme demain, quand notre regard, notre corps, notre vie se mettent au service de son merveilleux rayonnement en ce monde ?

 

 

Prions avec ces mots de Frère Roger, de Taizée. 
 

Toi, le Christ ressuscité,
T’attendre dans la paix des nuits,
Dans le silence des jours,
Dans la beauté de la création,
Comme aux heures de nos grands combats intérieurs,
C’est prier avec toi.
Tu fais alors fleurir nos déserts,
Tu nous conduis sur la montagne de la transfiguration.

 

Et notre propre transfiguration
Notre propre changement au-dedans
Est déjà sur terre le commencement
De notre résurrection avec toi.
Heureux les pèlerins qui, prenant force dans l’humble prière
Se tournent toujours à nouveau vers toi.
Pour ces pèlerins,
Même le val désertique devient un lieu de sources.

 

Loué soit l’Esprit Saint,
Esprit du Ressuscité,
Rosée recouvrant l’étonnement de nos vies

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Source : Pixabay


 

 

 

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