Moïse tailla deux tablettes de pierre, semblables aux précédentes. Tôt le lendemain matin, il monta sur le Sinaï, conformément à l’ordre du Seigneur ; il emportait les deux tablettes.
Le Seigneur descendit dans la colonne de fumée et se tint là, à côté de Moïse. Il proclama son nom : « Le Seigneur ». Puis il passa devant Moïse en proclamant encore : « Je suis le Seigneur ! Je suis un Dieu compatissant et bienveillant, patient, d’une immense et fidèle bonté. Je manifeste ma bonté envers les hommes jusqu’à mille générations, en supportant les péchés, les désobéissances et les fautes ; mais je ne tiens pas le coupable pour innocent, j’interviens contre celui qui a péché, contre ses enfants et ses descendants jusqu’à la troisième ou la quatrième génération. »
En toute hâte, Moïse se jeta à terre pour adorer le Seigneur, puis il s’écria : « Seigneur, puisque tu m’accordes ta faveur, je t’en supplie, viens nous accompagner. Je sais bien que ces gens sont rebelles, mais pardonne nos péchés et nos fautes, et considère-nous comme ton peuple. »
Exode 34,4-9
Source : Pixabay
Il existe dans la tradition juive un enseignement racontant qu’Abraham, après l’histoire de Sodome, alla plaider la cause des humains devant le Saint béni soit-il :
Maître du monde lui dit-il, si tu exerces ta justice de manière stricte, la création ne pourra pas subsister, le monde retournera au chaos, comme au temps du déluge. Il faut donc que tu exerces aussi ta miséricorde afin que le monde vive.
Alors Dieu accepta d’exercer aussi sa miséricorde.
C’est ce qu’il fit également quand Moïse plaida la cause de son peuple après l’épisode du veau d’or. Les coupables furent punis mais le peuple fut épargné.
Alors pourquoi Dieu ferait – il retomber la faute des pères sur les descendants jusqu’à la troisième ou quatrième génération ?
La question de la punition collective et de la punition intergénérationnelle est éclairée aujourd’hui par les apports de l’anthropologie et de la psychanalyse. Ce n’est pas Dieu qui punit l’innocent, ce sont les hommes eux-mêmes qui s’infligent et se transmettent des maux terribles. De fait le mal commis et le mal souffert par une génération a des répercussions sur plusieurs autres générations. Et il arrive que des criminels plongent toute une société dans le malheur.
Dieu veut la vie et non la mort ! A nous de nous monter responsables, vis-à-vis de nos contemporains comme vis-à-vis de nos descendants. En nous confiant à Dieu, en obéissant à sa Parole, en agissant en faveur de la création et de toutes les créatures nous participerons au grand chœur de tous ceux qui défendent la vie, pour la plus grande joie du Père, du Fils, et de l’Esprit de sainteté.
Nous prions pour notre envoyé en Afrique du Sud et pour tout le peuple de ce pays, à travers cette méditation de Nelson Mandela. (1918-2013)
Notre peur la plus profonde, c’est notre lumière
Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est au-dedans de nous. Elle est en chacun.
Notre peur la plus profonde n’est pas d’être incapable.
Notre peur la plus profonde est d’être puissant au-delà de toute mesure.
C’est notre lumière, pas notre ombre, qui nous effraie le plus.
Nous nous demandons :
Qui suis-je, pour être brillant, magnifique, talentueux et fabuleux ?
En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?
Vous êtes un enfant de Dieu.
Jouer petit ne rend pas service au monde.
Il n’y a rien de sage à vous rétrécir de telle sorte que les autres ne se sentent pas en danger à cause de vous.
Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est au-dedans de nous.
Elle est en chacun.
En laissant notre lumière briller, nous donnons incidemment aux autres la permission d’en faire autant. Lorsque nous sommes libérés de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres.
Nelson Mandela (1994)
Source : Pixabay