Le dixième Synode national de l’Église protestante unie de France se tiendra du Jeudi 26 mai au dimanche 29 mai 2022 à Mazamet. Il verra la poursuite des réflexions engagées sur le thème « Mission de l’Église et ministères ». Avec des enjeux cruciaux : quelle mission pour l’Église de demain ? Sous quelle forme ? Quelles relations entre mission au près et au loin ?
Le synode national de l’EPUdF à Sète en 2021 © DéfapNeuf ans après la création de l’Église protestante unie de France, la paroisse protestante de Mazamet, dans le Tarn, reçoit du 26 au 29 mai le Synode national. Sylvie Franchet d’Espérey, modératrice de cette session synodale 2022, accueillera les 200 délégués des neuf régions de l’EPUdF et des invités de France et d’Europe. Elle conduira leurs travaux, nourris par les divers rapports sur la vie matérielle et spirituelle de l’Église protestante unie de France. La présidente du Conseil national, la pasteure Emmanuelle Seyboldt, donnera son message au Synode le jeudi 26 mai à 18h45. Le culte final le dimanche 29 mai à 11 heures accueillera les nouveaux pasteurs reconnus dans leur ministère durant l’année.
Le Conseil national de l’Église a initié un processus synodal sur plusieurs années (2021-2024) intitulé « Mission de l’Église et ministères ». Pour cette session 2022, le Synode national devra discerner une vision globale et de grandes orientations à partir des contributions des synodes régionaux et des travaux des Églises locales en 2021. Pour cela, deux documents sont proposés au débat, puis au vote : la Charte pour une Église de témoins, texte d’encouragement et de partage de convictions sur la mission de l’Église et les ministères ; et les objectifs stratégiques, définissant de grands domaines de travail et d’orientations, à partir desquels des propositions concrètes feront l’objet de la suite de la consultation synodale (en 2023-2024).
Au Défap, une réflexion engagée depuis mars 2018
Les questions sur la mission, tous les organismes missionnaires y sont aujourd’hui confrontés, dans un temps qui connaît des évolutions de plus en plus rapides et de grande ampleur. Et ce qui est vrai des organismes missionnaires l’est tout autant des Églises elles-mêmes – et au sein du monde protestant, c’est tout particulièrement vrai des Églises dites «historiques». En témoignait l’an dernier le numéro 80 de Perspectives Missionnaires, unique revue de missiologie protestante dans le monde francophone, qui s’est associée depuis à la revue Foi & Vie : ce numéro de PM s’attachait précisément aux questionnements auxquelles la mission fait face dans le contexte européen.
Au Défap, la réflexion est engagée depuis mars 2018, lorsque son président, Joël Dautheville, avait lancé un appel en faveur d’une dynamique refondatrice dans son message à l’ouverture de l’Assemblée générale. Une réflexion qui ne peut bien sûr être indépendante de celle des Églises constituant le Service Protestant de Mission. Mais en la matière, chacune avance en fonction de son propre contexte, de sa propre histoire et au rythme de ses propres instances. En octobre 2019, le colloque organisé au 102 boulevard Arago «Vers une nouvelle économie de la mission : parole aux Églises» avait permis de réunir les présidents des trois Églises constitutives du Défap : l’EPUdF, l’UEPAL et l’Unepref. Il s’était traduit par des échanges très riches au cours desquels s’étaient exprimées les diverses conceptions de la mission, et les diverses attentes vis-à-vis du Défap.