La première session destinée à accueillir les pasteurs venus d’autres pays et d’autres contextes culturels avait eu lieu du 10 au 12 octobre au Défap. La deuxième session, destinée à partager les premières expériences de ces nouveaux ministres ou suffragants, et à favoriser une prise de recul, est prévue du 23 au 25 janvier. Une manière d’aider les nouveaux arrivants à « prendre leurs marques » au sein des Églises ; ces sessions d’accueil ont été organisées par le Défap à la demande de l’EPUdF, de l’UEPAL et de l’EPUB.

Culte de reconnaissance du ministère pastoral-ordination d’Aymar Nkangou, le 13 septembre 2020 à Montbéliard © Défap

Ils seront une quinzaine, le lundi 23 janvier, à se retrouver au Défap à partir de midi : une quinzaine de pasteurs venus d’autres pays et d’autres Églises, et actuellement en France où ils ont déjà eu l’occasion de découvrir des contextes sociaux ou culturels parfois très nouveaux pour eux. Jusqu’au 25, ils pourront ainsi « débriefer » sur ces premiers mois passés en France. Objectifs affichés de cette deuxième session d’accueil : favoriser une prise de recul par le partage ; donner des éléments d’interculturalité ; et renforcer les acquis de la première rencontre, celle qui avait eu lieu en octobre dernier.

La première session visait surtout à donner des repères légaux et sociétaux ; améliorer la connaissance des Églises ; donner des informations déontologiques et financières ; mais aussi mettre en réseau les ministres nouvellement arrivés, leur proposer des personnes ressources. Elle combinait des modules généraux présentant les diverses Églises dans lesquelles les nouveaux arrivants sont amenés à devenir pasteurs, ou destinés à leur donner des repères sociétaux, culturels et sur les styles de vie ou sur des questions clés comme celle de la laïcité, avec des témoignages de pasteurs étrangers déjà présents depuis plusieurs années en France. Un autre module s’attachait à questionner les stéréotypes sur les pays d’origine ou d’accueil des nouveaux arrivants. Pour cette session de janvier, les questions interculturelles rempliront une bonne partie des trois jours.

Retrouvez ci-dessous l’émission de radio diffusée sur Fréquence protestante et présentant la première de ces sessions d’accueil :
 

Une première session pour accueillir les pasteurs d’origine étrangère, émission présentée par Marion Rouillard

Courrier de Mission – le Défap
Émission du 26 octobre 2022 sur Fréquence Protestante

 

C’est à la demande de trois Églises protestantes – l’Église protestante unie de France (EPUdF), l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL), et l’Église protestante unie de Belgique (EPUB) – que ces sessions d’accueil ont été organisées par le Défap. Elles sont le reflet d’une évolution qui touche aujourd’hui toutes les sociétés européennes, et auxquelles les Églises elles-mêmes participent. Car cette dimension multiculturelle née de la mondialisation, les Églises la vivent déjà au quotidien, à travers leurs paroissiens et à travers leurs pasteurs. Et les paroisses situées dans les lieux les plus densément urbanisés sont loin d’être seules concernées : aujourd’hui, même les villes moyennes ou les paroisses en zones rurales ont aussi des paroissiens aux multiples origines, comme en témoignait récemment Joël Dahan, pasteur de l’EPUdF dans le Bergeracois. La question des relations interculturelles au sein des Églises est un aspect sur lequel le Défap travaille depuis des années – en relation avec diverses Églises et des programmes de formation comme celui de la CPLR (le programme de la formation permanente des pasteurs de la Communion Protestante Luthéro-Réformée). Quant aux pasteurs, si l’on prend l’exemple de l’Église Protestante Unie de France (EPUdF), l’une des trois Églises fondatrices du Défap, les ministres d’origine étrangère y représentent une proportion croissante : ils étaient ainsi 22,6% selon les chiffres de 2015, les pasteurs originaires d’Afrique étant le deuxième contingent le plus important. Et parmi ces pasteurs venus d’Afrique, bon nombre étaient passés par le Défap.

Un aperçu de la première session de formation interculturelle organisée par le Défap pour des pasteurs arrivant de l’étranger © Défap

Voilà pourquoi la Commission des ministères, « commission d’embauche » des futurs ministres de l’EPUdF, a pris depuis plusieurs années toute la mesure des changements induits par les évolutions de la société sur le profil des pasteurs. Cas similaires au sein de l’UEPAL, autre Église membre du Défap, et, plus au nord, au sein de l’EPUB. C’est de cette préoccupation commune qu’est née la demande, exprimée au Défap par ces trois Églises, d’une série de sessions permettant d’accueillir des ministres ou suffragants venant de l’étranger. Avec l’idée d’en faire des temps d’échange et de rencontre, mais aussi de donner à ces futurs pasteurs des clés de lecture, des repères et des ressources.

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