Que peut apporter la pensée de Jacques Poujol dans le contexte du Congo-Brazzaville ? Pour Princia Stevene Nzinounou, qui fait partie de l’EEC (Église évangélique du Congo), les écrits de ce pasteur, psychothérapeute et formateur en relation d’aide pourraient bénéficier au suivi des couples au sein de son Église. Actuellement étudiante à l’UPAC (Université protestante d’Afrique centrale), elle est venue en congé-recherche en France en bénéficiant d’une bourse du Défap, pour poursuivre ses travaux sur ce thème.

Princia Stevene Nzinounou dans le jardin du Défap © Défap

Jacques Poujol est à la fois pasteur et thérapeute. Avec son épouse Claire, il exerce un ministère de relation d’aide et d’accompagnement psychologique. Formé en analyse transactionnelle, à l’aide aux victimes d’abus, mais aussi conseiller conjugal et familial, il s’emploie depuis plusieurs années à former à la relation d’aide. Il enseigne auprès de plusieurs instituts bibliques et facultés de théologie, en France et en Suisse. Par ailleurs, il anime de nombreux séminaires de développement personnel. Et il a rédigé de nombreux ouvrages sur ces diverses thématiques. Une voie mêlant foi et psychothérapie dans laquelle il s’est orienté après avoir fait le constat des souffrances dans lesquelles se débattaient de nombreux membres d’Églises, même après avoir vécu une démarche de conversion censée être libératrice…

Ces questions liées à l’accompagnement psychologique et spirituel ne sont guère abordées au sein de l’Église évangélique du Congo (EEC), où tout ce qui relève de la psychothérapie est plutôt vu avec méfiance. Or Princia Stevene Nzinounou estime que l’Église aurait beaucoup à y gagner. Originaire de République du Congo (ou Congo-Brazzaville), membre de l’EEC et étudiante à l’UPAC (Université protestante d’Afrique centrale), elle travaille actuellement à une thèse à ce sujet : « L’accompagnement psychologique et spirituel chez Jacques Poujol, un outil d’analyse dans le suivi des couples dans l’Église évangélique du Congo ».

Elle a bénéficié pour ses travaux d’une bourse du Défap, grâce à laquelle elle peut effectuer des recherches en France. Elle travaille en lien avec deux enseignants en théologie pratique de l’Institut Protestant de Théologie (IPT) : Élian Cuvillier et Nicolas Cochand. Rencontre.
 

 

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