Le Défap était doublement représenté par Cécile Millot et Claire-Lise Lombard, avec deux ouvrages tournant autour de Madagascar, lors de la première édition du Festival protestant du Livre, qui s’est déroulée à Paris, samedi 1er octobre 2022, de 14h à 20h, à l’Institut protestant de théologie.

Affiche de la première édition du Festival protestant du Livre © Festival protestant du Livre

Comme l’explique Anne Faure, présidente du Festival protestant du Livre, il s’agissait, à travers cette manifestation, la première du genre, de « réunir des personnes proches du protestantisme ». Avec l’ambition d’en faire un rendez-vous qui « couvre toutes les catégories littéraires ». Il y avait donc « des auteurs et des autrices, des éditeurs et des éditrices, des libraires, et des visiteurs »… Cette première édition du Festival s’est déroulée samedi 1er octobre 2022, de 14h à 20h, à l’Institut protestant de théologie, au 83 boulevard Arago – c’est-à-dire à deux pas du Défap.

Et le Défap y était doublement représenté, avec deux ouvrages mettant en avant les relations avec Madagascar, qui étaient présentés par Cécile Millot et Claire-Lise Lombard. Sur le stand de la librairie 7ici, Cécile Millot, ancienne envoyée du Défap, a pu évoquer son témoignage d’enseignante : Les aventures de Madame Cécile à Madagascar, publié aux éditions Amalthée. Pour celle qui était, avant sa rencontre avec le Défap et son envoi en mission, maître de conférences en littérature allemande à l’université de Reims, Madagascar a été une expérience totalement nouvelle. « J’ai vécu une aventure que peu de gens ont la chance de vivre, raconte-t-elle : j’ai passé trois ans à Madagascar, pour enseigner le français langue étrangère dans une école de formation des instituteurs. Ce travail était passionnant. Je vivais seule dans une petite ville, où il n’y a pas eu d’électricité pendant un an, et où il n’y avait pas d’autres étrangers que moi. Je n’avais pas le choix, je me suis glissée dans la vie quotidienne des Malgaches. Je suis allée à leur rencontre avec bienveillance, et je me suis fait accepter. »

Cécile Millot présentant son récit de voyage lors des journées Portes Ouvertes du Cinquantenaire du Défap © Défap

Claire-Lise Lombard, bibliothécaire du Défap, a présenté pour sa part, sur le stand de la librairie Jean Calvin, Lettres de Tananarive, Jean Beigbeder à son père, un ouvrage co-écrit avec Faranirina Rajaonah, professeure émérite d’histoire à l’Université Paris Diderot et membre du Cessma (Centre d’Études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques). Le livre retrace à travers 132 lettres illustrées par des photographies d’époque le parcours de ce protestant béarnais transplanté en terre malgache entre 1924 et 1927, devenu le fondateur du scoutisme à Madagascar dans les années 1920. Jean Beigbeder, Z’oeil de chouette pour les éclaireurs ou Rabeigy pour des Malgaches, aura marqué à la fois plusieurs générations de Malgaches et de Français durant son odyssée à Madagascar. L’ouvrage permet de revivre sa découverte de Tananarive, mais aussi ses relations avec le milieu colonial et la « famille missionnaire », tout comme avec l’élite malgache ; son travail au quotidien au sein de la jeunesse tananarivienne, ses voyages à travers la Grande Île… Il permet aussi de mettre en avant ses talents de chroniqueur, qui font revivre les grands événements de la vie politique, sociale et culturelle d’alors.

Claire-Lise Lombard et Faranirina Rajaonah intervenant au Musée de la Photographie de Madagascar © Défap

 

Le programme de la journée

L’accueil a eu lieu en début d’après-midi avec Anne Faure, présidente du Festival Protestant du Livre et Valérie Nicolet, doyenne de l’Institut protestant de théologie, faculté de Paris. L’après-midi était consacrée aux rencontres entre visiteurs et auteurs, et aux dédicaces sur les divers stands. Parmi les très nombreux invités du Festival présents pour présenter leurs ouvrages, les visiteurs ont pu échanger avec les historiens et historiennes Céline Borello, Patrick Cabanel, Gabrielle Cadier, André Encrevé, Jean-Noël Jeanneney ; les théologiennes Marion Muller-Colard et Valerie Duval-Poujol ; les journalistes Frédérick Casadesus et Ariane Chemin… et beaucoup d’autres, dont la liste est disponible ici. Il y avait également des animations pour les jeunes (contes pour enfants, kamishibaï…) ; une présentations de 4 minutes pour découvrir le métier d’éditeur/trice, écouter la lecture d’un extrait d’ouvrage…

Comme le souligne Anne Faure, « le livre est un symbole fort pour les protestants ». Elle-même se dit « passionnée de livres depuis mon plus jeune âge ». Il est vrai que le livre a joué dès l’origine un rôle fondamental dans la diffusion de la Réforme. Ce que rappelait en 2004 Martine Millet, à l’occasion du lancement d’un premier Salon protestant du livre de dimension plus réduite, organisé alors par trois libraires au cloître des Billettes, à Paris : le livre « a été fondamental dès Luther. La Bible, traduite en allemand, ouverte au peuple, lui a permis de devenir acteur de sa propre foi. » Et ce rapport particulier des protestants au Livre s’est étendu ensuite à tous les livres… D’où le slogan de ce Festival qui vise aujourd’hui à donner une visibilité à toute la production littéraire protestante : « Laissons le livre faire circuler les idées ! »

Présentation du Festival protestant du livre par Anne Faure sur Regards Protestants

 

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