Trois verbes qui résument la thématique de la journée missionnaire organisée à Loriol, en octobre dernier, dans la foulée de la course Hope360. Un événement local, mais qui en dit long sur les possibilités qu’ont les échanges internationaux d’agréger les bonnes volontés au niveau local…

Un aperçu de la journée missionnaire à Loriol – DR

En 50 ans d’existence, l’activité du Défap s’est traduite par les missions de plus de 2000 envoyés, par des dizaines de projets au sein d’une cinquantaine d’Églises mises en relation, notamment dans le réseau de la Cevaa, mais aussi au-delà ; par des centaines de boursiers accueillis en France, des dizaines d’échanges de professeurs, de jeunes, de pasteurs… Mais quel en est l’impact sur la manière de vivre l’Église au niveau local ? En quoi ces voyages, ces mélanges de cultures, cette foi vécue en commun peuvent-ils servir à alimenter la vie d’une paroisse ?

Une réponse simple serait : par l’ouverture ainsi permise. Encore faut-il l’expérimenter pour percevoir cette porosité entre ce qui se fait au loin et ce qui se vit ici.

Des dynamiques internationales aux dynamiques locales

Un bon exemple est celui de la Journée missionnaire organisée le 10 octobre à Loriol avec la participation de Laura Casorio, du service Relations et Solidarités Internationales du Défap. Il a eu lieu dans la foulée de Hope360, événement festif et solidaire qui avait réuni, une dizaine de jours plus tôt, plus de 800 coureurs à Valence. Mis sur pied par Asah, collectif des acteurs chrétiens de la solidarité internationale, Hope360 avait ainsi rassemblé des bonnes volontés issues de toutes les branches du protestantisme, depuis les paroisses luthéro-réformées locales jusqu’aux organismes liés au monde évangélique. Un phénomène d’agrégation qui avait aussi profité aux Églises directement membres du Défap : parmi les jeunes présents à Valence dans le parc de l’Épervière, on trouvait ainsi des membres du consistoire du Valentinois – Haut-Vivarais et du consistoire des Portes du midi de l’Église protestante unie de France (EPUdF), mais aussi un groupe de l’Unepref, autre Église membre du Défap, emmené par le pasteur Pascal Gonzales. Ou comment l’engagement international se traduit par des dynamiques dont profitent les paroisses locales…

Et c’est précisément pour profiter de ces dynamiques que les paroisses de l’EPUdF se sont mobilisées, dès les tentes repliées et les stands démontés dans le parc de l’Épervière, autour d’un week-end de la mission. Dans la salle, un public majoritairement jeune le samedi, plus intergénérationnel le dimanche lors du culte ; une participation allant jusqu’à une centaine de personnes, parmi lesquelles d’anciens envoyés du Défap, diverses personnes impliquées dans des activités de diaconat et paroissiales… Et au-delà de la présentation de l’historique et des missions présentes du Défap, des questions très ouvertes à des anciens envoyés ou anciens boursiers, ayant directement vécu les échanges avec d’autres Églises, dans d’autres pays : qu’en ont-ils retenu ? L’Église d’envoi a-t-elle su les accueillir de nouveau à leur retour, et surtout, accueillir leur expérience et leur témoignage ? Quel regard portent-ils aujourd’hui sur leur Église, et sur la vie d’Église en général ? Comment vivre aujourd’hui l’Église universelle ?

Cet événement Hope360 a ainsi permis, par ricochet, d’alimenter un temps de réflexion autour de la mission à partir des témoignages de divers proches du Défap : anciens envoyés coopérants ou volontaires, professeurs venant des universités du Cameroun ou du Bénin. Elle a aussi permis à tous de s’interroger sur l’Église qu’ils veulent vivre, et sur les manières d’y parvenir, à la lumière de ces apports issus d’autres pays et d’autres communautés.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Caroline Laura Défap (@defapenvoyes)

image_pdfimage_print