Une décision marquante sur l’écologie, la réélection de la pasteure Emmanuelle Seyboldt à la présidence du Conseil national, quatre vœux, des témoignages : ce Synode national a été un moment intense de débats et d’orientations pour l’Église protestante unie de France.
Le synode national de l’EPUdF à Sète © Défap
Huit ans après la création de l’Église protestante unie de France, le Synode national 2021 s’est tenu en deux temps : une première étape en distanciel, et une deuxième en présentiel du 22 au 24 octobre, avec la participation de 230 délégués à Sète, au centre du Lazaret. Le thème principal en était : « Écologie : quelle(s) conversions » . Ce synode a vu l’élection, pour un mandat de quatre ans, du Conseil national. Composé de vingt membres, il veille sur la vie de l’Église, la représente, en assure la gestion, nomme un certain nombre d’instances. La pasteure Emmanuelle Seyboldt, première femme élue à la tête de cette instance en 2017, a été reconduite à la présidence du Conseil national.
À l’issue de ses travaux sur l’écologie, le Synode a diffusé un texte constituant une prise de position publique à l’adresse non seulement de ses membres et des paroisses, mais aussi de la société dans son ensemble et des décideurs, appelant à des actions urgentes en faveur de la sauvegarde de la création. Ainsi, se référant « aux réflexions menées depuis des années par le Conseil œcuménique des Églises » et se disant « profondément bouleversée par la crise écologique et sanitaire que subissent tous les êtres vivants de cette terre » , l’Église protestante unie de France « interpelle les femmes et les hommes en responsabilité politique, intellectuelle et religieuse sur la lenteur, l’insuffisance voire les contradictions délibérées des discours et des actions mises en oeuvre face à l’urgence du dérèglement climatique et du recul grandissant de la biodiversité de la planète. Elle s’indigne des dérives économiques et des choix égoïstes des pays riches qui ont conduit à une situation écologique alarmante et des situations de misères insupportables. En interpellant solennellement avec d’autres les autorités publiques, les acteurs économiques, mais aussi l’ensemble des membres de l’Église, l’Église protestante unie de France veut prendre sa part de responsabilité, car elle se bat avec l’espérance en la capacité humaine à construire un avenir plus résilient en ce monde, pour tous les humains et la création. »
La table ronde du synode national sur le thème de l’écologie a été diffusée en direct ; vous pouvez encore retrouver l’enregistrement de l’échange auquel elle a donné lieu entre quatre témoins du protestantisme :
• Rachel Calvert (administratrice d’A Rocha, association protestante de conservations de la nature)
• Suzanne Chevrel (présidente des Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de de France)
• Martin Kopp (théologien, président de la commission écologie et justice climatique de la Fédération protestante de France)
• Gilles Zuberbuhler (dirigeant de Weylchem Lamotte – industrie chimique)
Synode National à Sète : Quelques questions au pasteur Robin Sautter, rapporteur : l’importance des préoccupations écologiques pour les Églises :