Méditation du jeudi 5 décembre 2019. Nous prions pour nos envoyés au Laos. Évangile du deuxième dimanche de l’Avent.

Bougies de l’avent © Maxpixel

En ce temps-là, Jean-Baptiste parut dans le désert de Judée et se mit à prêcher : « Changez de comportement, disait-il, car le Royaume des cieux s’est approché ! » Jean est celui dont le prophète Ésaïe a parlé lorsqu’il a dit :

« Un homme crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
faites-lui des sentiers bien droits ! »

Le vêtement de Jean était fait de poils de chameau et il portait une ceinture de cuir autour de la taille ; il mangeait des sauterelles et du miel sauvage. Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région voisine de la rivière, le Jourdain, allaient à lui. Ils confessaient publiquement leurs péchés et Jean les baptisait dans le Jourdain.

Jean vit que beaucoup de Pharisiens et de Sadducéens venaient à lui pour être baptisés ; il leur dit alors : « Bande de serpents ! Qui vous a enseigné à vouloir échapper au jugement de Dieu, qui est proche ?  Montrez par des actes que vous avez changé de mentalité et ne pensez pas qu’il suffit de dire en vous-mêmes : « Abraham est notre ancêtre. » Car je vous déclare que Dieu peut utiliser les pierres que voici pour en faire des descendants d’Abraham ! La hache est déjà prête à couper les arbres à la racine : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise avec de l’eau pour montrer que vous changez de comportement ; mais celui qui vient après moi vous baptisera avec le Saint-Esprit et avec du feu. Il est plus puissant que moi : je ne suis pas même digne d’enlever ses chaussures. Il tient en sa main la pelle à vanner et séparera le grain de la paille. Il amassera son grain dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint jamais. »

Matthieu 3, 1-12

Pieter Brueghel : Le Sermont de Saint-Jean Baptiste (Szépmüvészti Museum – Budapest 1566) © Wikimedia Commons

Il y a l’éthique du quotidien, faite de règles, d’attentions, d’efforts, d’examens de conscience, de réparations. Et il y a l’exigence radicale dictée par la perspective de la révélation, celle que porte Jean le Baptiste et que nous sommes invités à revivre au temps de l’Avent. Les deux sont nécessaires ; elles se complètent, s’enrichissent, et se tempèrent.

L’homme du désert n’est pas un bâtisseur de communauté ou un Sage de la loi, mais un prophète. Il ne nous dit pas comment vivre, mais plutôt comment ne pas mourir. La repentance qu’il prêche n’a pas de visée pédagogique dans la durée, mais elle signifie un bouleversement total et profond de tout ce qui est connu et convenu.

Par son genre de vie ascétique Jean le Baptiste incarne cette liberté de pouvoir tout remettre en question, tout déconstruire, afin de reprendre pied dans l’essentiel, qui est l’amour créateur de Dieu. Alors il nous offre le baptême d’eau comme une merveilleuse chance de purification et de ressourcement.

Mais comment comprendre le baptême de feu et d’Esprit qu’il annonce pour l’avenir ? N’est-il pas difficile de reconnaître dans les paroles de condamnation de Jean l’amour pardonnant et rédempteur du Christ Jésus ?

 

Nous prions pour nos envoyés au Laos.

Seigneur,
Dans le silence de ce jour naissant,
je viens te demander la paix, la sagesse et la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde
avec des yeux tout remplis d’amour,
être patient compréhensif et doux.
Voir au-delà des apparences tes enfants
comme tu les vois toi-même,
et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie,
garde ma langue de toute malveillance,
que seules les pensées qui bénissent
demeurent dans mon esprit,
Que je sois si bienveillant et si joyeux
que tous ceux qui m’approchent sentent ta présence.
Revêts-moi de ta bonté, Seigneur,
et qu’au long de ce jour, je te révèle.
Amen.

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