Tisser des liens entre boursiers du Défap et protestants de France, mais surtout entre boursiers eux-mêmes, dispersés géographiquement et avec peu d’occasions de se retrouver pour échanger : tels étaient les buts du week-end de rencontre organisé du 15 au 17 novembre 2019 à Paris.

Le groupe des boursiers du Défap posant devant le 102 boulevard Arago, novembre 2019 © Défap

Si la figure de l’envoyé est généralement la plus connue, et considérée comme la plus représentative des activités du Défap au sein de ses Églises constitutives, elle a sa figure symétrique en termes d’accueil : celle du boursier. Les relations établies de longue date via le Défap au sein de toute une communauté d’Églises s’illustrent ainsi, non seulement à travers des projets, mais aussi à travers des échanges de personnes ; et non seulement par l’envoi au loin, mais aussi à travers toutes celles et ceux qui viennent en France dans le cadre d’un cursus de formation théologique. Le Défap assure le suivi administratif et pédagogique de ces boursiers, participe régulièrement aux réunions de la Commission des bourses de l’Institut Protestant de Théologie. En 2018, ils étaient au nombre de dix-neuf, venus de pays aussi divers que Madagascar, Tahiti, la République démocratique du Congo, le Congo Brazzaville, le Cameroun, le Gabon ou le Bénin.

Mais tout comme dans le cas des envoyés, chaque boursier est engagé dans un projet personnel, en lien avec sa propre formation et avec sa propre Église, qui lui permet difficilement d’échanger avec les autres boursiers. Ils sont géographiquement éloignés, travaillent en lien avec des facultés de théologie différentes ; et le délai imparti pour les recherches (quelques mois) est court, surtout si l’on tient compte du nécessaire temps d’adaptation lors de leur arrivée en France. D’où le week-end organisé à leur intention du vendredi 15 au dimanche 17 novembre à Paris. Un moment d’échange, de partage, et l’occasion, rare dans le parcours des boursiers, d’avoir des regards croisés sur leurs travaux. Avant ce rendez-vous de la mi-novembre, le dernier week-end boursier remontait à mars 2016.

Une grande diversité, et peu d’occasions de rencontre

Les boursiers du Défap lors du repas partagé avec les paroissiens de Saint-Jean © Défap

Pour cette année, les participants étaient au nombre d’une quinzaine : huit boursiers, dont trois étaient venus accompagnés de leur famille. Tous présents en France pour des durées allant de trois à neuf mois ; tous dispersés entre Paris, Strasbourg et Montpellier, selon les facultés de théologie avec lesquelles ils sont en lien pour leurs travaux… et tous venus d’Églises et de pays illustrant la diversité de la communauté au sein de laquelle le Défap a tissé des liens : la RDC, la Nouvelle-Calédonie ou la Polynésie… Leur rencontre avait été préparée depuis le mois de septembre, organisée à la fois par la pasteure Tünde Lamboley, qui suit au sein du Défap tout ce qui relève de la formation théologique, et par Pascale Audo, qui s’occupe de l’accueil et du suivi administratif des boursiers.

Au programme de ce week-end : après les arrivées jusque tard le vendredi soir au Défap, où tous étaient hébergés pour les trois jours, les boursiers ont pu participer le samedi matin à un culte dans la chapelle du 102 boulevard Arago, avant de commencer à présenter, à tour de rôle, leurs travaux devant le groupe. Des travaux portant sur des thématiques aussi diverses que «Les portraits de la femme dans le livre des Proverbes», «La recherche hymnologique, enjeux et perspectives de développement de l’Église évangélique du Cameroun», «L’enseignement néo-testamentaire sur la prière pour le ennemis», «Écologie et pastorale en République démocratique du Congo»… Cette partie de présentation a duré jusque tard dans l’après-midi du samedi, avant une soirée plus touristique et festive à la découverte de Paris et du quartier Saint-Michel. Et le dimanche matin, les boursiers du Défap ont été invités à participer au culte à la paroisse luthérienne Saint-Jean, rue de Grenelle, avant un repas pris en commun avec les paroissiens. Une occasion de rencontres et de partages à double sens, aussi riche pour les boursiers ainsi accueillis que pour les protestants parisiens qui les accueillaient.

Les boursiers du Défap à la paroisse luthérienne Saint-Jean, rue de Grenelle (au centre, le pasteur de Saint-Jean et vice-président de l’EPUdF, Jean-François Breyne) © Défap
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