Méditation du jeudi 21 novembre 2019. Nous prions pour nos envoyés au Burkina Faso.

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Le peuple se tenait là et regardait. Les chefs juifs se moquaient de lui en disant : « Il a sauvé d’autres gens ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie, celui que Dieu a choisi ! » Les soldats aussi se moquèrent de lui ; ils s’approchèrent, lui présentèrent du vinaigre et dirent : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » Au-dessus de lui, il y avait cette inscription : « Celui-ci est le roi des Juifs. »

L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’insultait en disant : « N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et nous avec toi ! » Mais l’autre lui fit des reproches et lui dit : « Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même punition ? Pour nous, cette punition est juste, car nous recevons ce que nous avons mérité par nos actes ; mais lui n’a rien fait de mal. » Puis il ajouta : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras pour être roi. » Jésus lui répondit : « Je te le déclare, c’est la vérité : aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » 

Luc 23,35-43

Titien : le Christ et le bon larron (peint aux alentours de 1566) © Wikimedia Commons

Ne sommes-nous pas bouleversés par cet ultime moment de l’évangile écrit par Luc ? Ne ressentons-nous pas une émotion proche de celle que nous fait vivre la parabole du fils prodigue quand celui-ci, désespérant d’être encore considéré comme fils par son père, se voit relevé, embrassé, fêté par lui ?

En présence de Jésus-Christ l’inespéré surgit avec la force d’une source venue des profondeurs de la rédemption. À l’instant sombre et tragique de la passion, où les âmes sont déchirées comme les corps en croix, l’humain résiste en ce délinquant resté juste au-delà de ses méfaits. À l’opposé de son autre compagnon de malheur, des magistrats et des soldats sarcastiques, il plaint Jésus, l’innocente, lui parle, et place en lui son espérance, aussitôt exaucée qu’énoncée : « Dès aujourd’hui tu seras avec moi dans la vie ! »

Si nous avons un trésor à transmettre, une plaidoirie à prononcer, un appel à lancer, une consolation à offrir, à nos contemporains comme aux humains de toutes générations, il s’agit bien de cette merveilleuse bonté de Dieu qui ne dédaigne aucun être en ce monde.

Ô merci Jésus, Messie pour toute la terre habitée, d’avoir avoir accepté d’incarner cette divine vérité, jusqu’à en mourir !

 

Nous prions pour nos envoyés au Burkina Faso.

Seigneur,
Dans un monde sans foi ni espérance,
Même si on me traite de fou je prierai.
Même si on se ligue contre moi, je prierai encore plus fort.
Même si on m’emprisonne, je conduirai vers toi prisonniers, geôliers et juges.

Aide- moi à susciter l’espérance parmi les désespérés, les étrangers, les réfugiés, les exclus.
Seigneur, à cause de toi, je crois que rien n’est perdu :
Que ton amour envers les hommes demeure le même.

Je te prie pour les semeurs de tristesse et de mort,
Pour les responsables irresponsables de ce temps,
Pour ton Église émiettée sur la terre,
Pour l’avènement du temps promis
Où le partage équitable se fera entre les nantis et les démunis,
Entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest.

Seigneur apprends-moi à prier,
À compter sur toi,
À œuvrer avec toi,
À prier encore et encore avec foi et persévérance.

Samuel Noutanewo

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