Du 21 au 27 octobre 2019, la Cevaa a tenu son conseil exécutif à Lomé. Le secrétaire général du Défap, le pasteur Basile Zouma, y assistait pour la première fois en tant qu’invité.

Une fois au nord, une fois au sud : tous les six mois, la Cevaa tient son conseil exécutif dans un pays différent, en vertu d’une pratique bien établie selon laquelle les réunions sont accueillies à chaque fois par une Église différente. En ce mois d’octobre 2019, le conseil avait lieu à Lomé, au Togo, et il était accueilli conjointement par l’EEPT (l’Église Évangélique Presbytérienne du Togo) et l’EMT (l’Église Méthodiste du Togo). Le secrétaire général du Défap, le pasteur Basile Zouma, y assistait pour la première fois en tant qu’invité.

Défap et Cevaa : deux institutions ayant chacune ses spécificités et son identité, mais engagées toutes deux dans la même mission. «Elles sont nées toutes deux en 1971, comme deux branches d’une même volonté missionnaire, a souligné Basile Zouma. Toutes deux auront bientôt 50 ans.»

«Une utopie mobilisatrice»

La Cevaa, c’est cette Communauté de 35 Églises, présentes dans 24 pays et sur quatre continents, qui partage avec le Défap l’héritage de la Société des Missions Évangéliques de Paris, la SMEP. Si le Défap a poursuivi ses activités dans la maison du 102 boulevard Arago, à Paris, et continué le rôle de service missionnaire des Églises de la tradition luthéro-réformée qui le constituaient, la Cevaa, quant à elle, a reçu la charge de faire vivre la grande famille d’Églises nées des travaux de la SMEP. Les activités du Défap se développent donc prioritairement avec des Églises de la Cevaa… mais pas seulement ; car depuis la naissance du Défap et de la Cevaa, d’autres partenariats ont pu être noués, d’autres relations établies.

Cette double naissance et cette histoire commune ont été soulignées tout récemment lors d’un colloque organisé au Défap, le 11 octobre : «le mot qui est revenu à cette occasion, a souligné Basile Zouma, c’est celui de gémellité. La Cevaa et le Défap comme deux faces d’une même pièce…» Même si, a-t-il reconnu, «être de la même famille n’est pas une garantie de paix. Pour cela, il faut un effort commun, il faut faire des choix de vie communs, et faire parfois des compromis pour rester ensemble sur le même chemin.» Entre ces deux institutions que sont la Cevaa et le Défap, ont pu exister des incompréhensions. «Les institutions, a encore souligné Basile Zouma, sont vitales, fondamentales ; lors du colloque du Défap, quelqu’un a évoqué l’image de vases. Mais ces vases ne sont rien s’ils ne contiennent pas un liquide précieux : celui de la bonne nouvelle de l’Évangile pour les hommes.»

«En tant que Secrétaire général du Défap, a encore insisté Basile Zouma, je ne peux pas faire l’économie de situer la place du service Protestant de Mission par rapport à cet ensemble : je dirais que je le vois comme un élément de soutien à la Communauté et à la communion. Défap et Cevaa restent fortement liés ; mais une fois que les jumeaux sont nés, chacun prend son envol. Il faut accepter que l’un ou l’autre puisse suivre le cours de sa vie et ouvrir librement un chemin de rencontre. Le chemin que suit l’un n’est pas forcément le chemin de l’autre, mais il faut trouver les espaces pour construire ensemble.»

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