Méditation du jeudi 28 mars 2019. Nous prions pour notre envoyé au Congo.
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : « Mon père, donne-moi la part de notre fortune qui doit me revenir. »
Alors le père partagea ses biens entre ses deux fils.
Peu de jours après, le plus jeune fils vendit sa part de la propriété et partit avec son argent pour un pays éloigné. Là, il vécut dans le désordre et dissipa ainsi tout ce qu’il possédait. Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à manquer du nécessaire. Il alla donc se mettre au service d’un des habitants du pays, qui l’envoya dans ses champs garder les cochons. Il aurait bien voulu se nourrir des fruits du caroubier que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait.
Alors, il se mit à réfléchir sur sa situation et se dit : « Tous les ouvriers de mon père ont plus à manger qu’il ne leur en faut, tandis que moi, ici, je meurs de faim ! Je veux repartir chez mon père et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, je ne suis plus digne que tu me regardes comme ton fils. Traite-moi donc comme l’un de tes ouvriers. » Et il repartit chez son père.
« Tandis qu’il était encore assez loin de la maison, son père le vit et en eut profondément pitié : il courut à sa rencontre, le serra contre lui et l’embrassa. Le fils lui dit alors : « Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, je ne suis plus digne que tu me regardes comme ton fils…» Mais le père dit à ses serviteurs : « Dépêchez-vous d’apporter la plus belle robe et mettez-la-lui ; passez-lui une bague au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau que nous avons engraissé et tuez-le ; nous allons faire un festin et nous réjouir, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et je l’ai retrouvé. » Et ils commencèrent la fête.
« Pendant ce temps, le fils aîné de cet homme était aux champs. A son retour, quand il approcha de la maison, il entendit un bruit de musique et de danses.
Il appela un des serviteurs et lui demanda ce qui se passait. Le serviteur lui répondit : « Ton frère est revenu, et ton père a fait tuer le veau que nous avons engraissé, parce qu’il a retrouvé son fils en bonne santé. » Le fils aîné se mit alors en colère et refusa d’entrer dans la maison.
Son père sortit pour le prier d’entrer. Mais le fils répondit à son père : « Écoute, il y a tant d’années que je te sers sans avoir jamais désobéi à l’un de tes ordres. Pourtant, tu ne m’as jamais donné même un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis. Mais quand ton fils que voilà revient, lui qui a dépensé entièrement ta fortune avec des prostituées, pour lui tu fais tuer le veau que nous avons engraissé !» Le père lui dit : « Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que je possède est aussi à toi. Mais nous devions faire une fête et nous réjouir, car ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et le voilà retrouvé !» » Luc 15,11-32
Dans le tableau de Rembrandt où il interprète le retour du fils prodigue, on remarque que les deux mains du père posées sur les épaules du fils sont différentes. Selon certains critiques, l’une serait masculine et l’autre féminine, et cette part féminine serait encore exprimée par la manière dont le fils, dans toute sa misère, se serre contre les entrailles du père. De fait, dans cette étrange histoire, l’évangéliste Luc a volontairement et totalement privilégié l’image de la miséricorde et de la compassion, au détriment de la figure d’autorité et de justice.
Aucune résistance à la demande insolente et insensée du fils qui veut hériter avant l’heure, mais au contraire un partage immédiat des biens familiaux.
Aucune réprimande au moment du retour du fils qui a tout perdu mais au contraire une impatience d’amour à l’accueillir et fêter son retour.
Aucune remontrance vis-à-vis du fils aîné quand il s’insurge contre l’indulgence de son père vis-à-vis de son frère pécheur, mais au contraire une réaffirmation se sa tendresse et de sa confiance : « « Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que je possède est aussi à toi. Mais nous devions faire une fête et nous réjouir, car ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et le voilà retrouvé !»
Certes les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées. Pourtant il nous invite à nous associer à sa joie de Père retrouvant l’enfant égaré, et à vivre en lui et avec lui l’infini de l’amour et de la grâce.
En cette quatrième semaine de Carême, nous prions pour notre envoyé au Congo.
Dieu, Tu es le pain complet, odorant et nourrissant.
Tu es le pain rompu, morcelé, en miettes
Négligemment éparpillé.
Dieu, Tu es la vigne qui vit, qui grandit, qui porte du fruit.
Tu es le vin, grappes de raisin écrasées et piétinées
Jusqu’à la dernière goutte bue, lie partout répandue.
Dieu, Tu es la lumière qui brille, qui étincelle
Et resplendit de mille feux.
Tu es l’obscurité profonde
L’ombre mystérieuse et cachée.
Dieu Tu es l’eau pure et fraîche qui abreuve nos êtres desséchés.
Tu es larmes, ces larmes de frustration, de chagrin
De colère qui perlent de nos yeux.
Dieu Tu es la parole adressée en amour et en vérité.
Tu es le silence, le secret qu’on n’ose dire
Le sens caché derrière les mots.
Canberra, pré-assemblée « Femmes » 1991 Expressions de foi de l’Eglise universelle.