Méditation du jeudi 21 mars 2019. En cette troisième semaine du Carême, nous prions pour nos envoyés en Tunisie.

Chagall : Moïse devant le buisson ardent

Moïse s’occupait des moutons et des chèvres de Jéthro, son beau-père, le prêtre de Madian. Un jour, après avoir conduit le troupeau au-delà du désert, il arriva à l’Horeb, la montagne de Dieu. C’est là que l’ange du Seigneur lui apparut dans une flamme, au milieu d’un buisson. Moïse aperçut en effet un buisson d’où sortaient des flammes, mais sans que le buisson lui-même brûle. Il décida de faire un détour pour aller voir ce phénomène étonnant et découvrir pourquoi le buisson ne brûlait pas. Lorsque le Seigneur le vit faire ce détour, il l’appela du milieu du buisson : « Moïse, Moïse ! » — « Oui ? » répondit-il. « Ne t’approche pas de ce buisson, dit le Seigneur. Enlève tes sandales, car tu te trouves dans un endroit consacré. Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. »

Moïse se couvrit le visage, parce qu’il avait peur de regarder Dieu. Le Seigneur reprit : « J’ai vu comment on maltraite mon peuple en Égypte ; j’ai entendu les Israélites crier sous les coups de leurs oppresseurs. Oui, je connais leurs souffrances. Je suis donc venu pour les délivrer du pouvoir des Égyptiens, et pour les conduire d’Égypte vers un pays beau et vaste, vers un pays qui regorge de lait et de miel, le pays où habitent les Cananéens, les Hittites, les Amorites, les Perizites, les Hivites et les Jébusites. Puisque les cris des Israélites sont montés jusqu’à moi et que j’ai même vu de quelle manière les Égyptiens les oppriment, je t’envoie maintenant vers le Pharaon. Va, et fais sortir d’Égypte Israël, mon peuple. »

Moïse répondit à Dieu : « Moi ? je ne peux pas aller trouver le Pharaon et faire sortir les Israélites d’Égypte ! » — « Je serai avec toi, reprit Dieu. Et pour te prouver que c’est bien moi qui t’envoie, je te donne ce signe : Quand tu auras fait sortir les Israélites d’Égypte, tous ensemble vous me rendrez un culte sur cette montagne-ci. » — « Bien ! dit Moïse. Je vais donc aller trouver les Israélites et leur dire : « Le Dieu de vos ancêtres m’envoie vers vous». Mais ils me demanderont ton nom. Que leur répondrai-je ? »

Dieu déclara à Moïse : « «JE SUIS QUI JE SUIS». Voici donc ce que tu diras aux Israélites : «JE SUIS m’a envoyé vers vous ». Puis tu ajouteras : « C’est LE SEIGNEUR s qui m’a envoyé vers vous, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. » Tel est mon nom pour toujours, le nom par lequel les hommes de tous les temps pourront m’invoquer. Exode 3:1-15

 

Source : Pixabay

Au moment où Moïse reçoit la révélation des révélations, c’est un fugitif, devenu berger pour un prêtre madianite dont il a épousé la fille. Éduqué à la cour d’Egypte, ramené à son identité hébraïque par un sursaut de conscience devant l’injustice et la violence, il s’est fait meurtrier et coupé ainsi de toute possibilité de rester en Egypte. Perdant tout, il va pourtant tout gagner : une épouse qui lui donnera deux fils, et un Dieu qui va se révéler à lui et de lui confier la mission fondamentale de libérer son peuple de la maison de servitude. 

Dieu n’entre pas dans la vie de Moïse par une vision éblouissante ni des coups de tonnerre ; ce n’est pas une idole qui aurait besoin d’impressionner son élu. Il choisit de se manifester dans l’incandescence inextinguible d’un simple buisson, et d’entrer en parole avec lui. Si Moïse éprouve de la crainte, ce n’est pas vis-à-vis d’un phénomène surnaturel, mais parce que Dieu lui-même lui enseigne que le lieu de leur rencontre est une terre de sainteté.

Terre de sainteté car lieu de la rencontre, lieu de la confidence et de l’envoi en mission. Dieu souffre de la souffrance de son peuple et veut intervenir dans son histoire par l’entremise d’un Moïse qui se sent bien petit pour endosser cette responsabilité.

Alors comment sentir la présence de Dieu et sa force agissante dans les missions qu’il nous confie ?

Je serai avec toi, dit-il à Moïse, je suis le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Je suis qui je suis et qui je serai… mais toujours « avec » vous !

En ce temps de Carême, nous pouvons particulièrement méditer sur cette scène primordiale, qui éclaire de l’intérieur l’« être avec nous » de Dieu que toutes les nations recevront en Jésus-Christ environ 1400 ans après la rencontre du Sinaï.

 

 

Nous prions pour nos envoyés en Tunisie et partageons cette relecture du PS 121

Je lève mes yeux vers les puissants de ce monde.
Est-ce d’eux que me viendra le secours ?

Mon secours vient du Seigneur
Qui depuis mon enfance
A pris ma main tremblante dans sa droite puissante
Et m’a conduit sur son chemin jusqu’à ce jour.

Il ne me laissera pas tomber dans l’incrédulité
Car il reste toujours vigilant et me protège.
Oui mon protecteur ne sommeille jamais, il me garde.

Il me protégera de tout péril
Quand je voyagerai et reviendrai chez moi.
Entre ses mains puissantes je resterai en sécurité.
Armé de cette assurance et de cette foi
Je traverserai la vie et la mort.
Que le Nom du Seigneur soit béni
Maintenant et à toujours !

Zephania Kameeta, République Démocratique du Congo, expressions de foi de l’Église universelle.

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