Et tout comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut aussi que le Fils de l’homme soit élevé afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle.

En effet, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle.

Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.

Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

Et voici quel est ce jugement : la lumière est venue dans le monde et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière parce que leur manière d’agir était mauvaise.

En effet, toute personne qui fait le mal déteste la lumière, et elle ne vient pas à la lumière pour éviter que ses actes soient dévoilés.

Mais celui qui agit conformément à la vérité vient à la lumière afin qu’il soit évident que ce qu’il a fait, il l’a fait en Dieu. Jean 3,14-21

 

 


Sculpture représentant le serpent d’airain de Moïse, sur le mont Nébo, en Jordanie.
Œuvre de l’artiste italien Giovanni Fantoni

 

Le serpent biblique est à la fois un symbole de mort et un symbole de vie. Dans le livre des Nombres, Moïse a brandi un serpent de bronze aux yeux des hébreux afin de les sauver des morsures des serpents brûlants du désert.

Mais comment le Fils de l’homme peut-il être comparé à un serpent ? Aurait-il ce double pouvoir de vie et de mort, lui qui est Prince de la vie ?

L’enseignement de l’évangéliste Jean est toujours complexe. Jésus n’est pas venu pour juger et condamner le monde mais pour le sauver, pour faire vivre les humains qui placent en lui leur confiance et non pour les faire périr.

Cependant son rayonnement est tel que, par peur ou pour d’autres raisons, certains refusent de l’accueillir, se jugeant et se condamnant eux-mêmes. Par privation de sa lumière, par éloignement de son amour, par refus de boire à la source qui sauve.

La grande question, le grand scandale théologique est : comment des êtres humains peuvent -ils choisir le mal et les ténèbres plutôt que l’amour et la lumière ? Le font-ils sciemment ? Quelle est la terrible force qui veut mettre en échec l’amour de Dieu pour ses créatures ?

Heureusement, le lien de foi et de confiance fondé en Jésus-Christ, Fils de Dieu envoyé aux nations, se transmet d’âge en âge, comme un fil d’or qui nous maintient accrochés à la vie éternelle.

 

 


Source : Pixabay

En entrant dans cette troisième semaine du Carême nous prions pour notre envoyé à Djibouti et sa famille.

Seigneur, mon Dieu,
Toi qui es la lumière des aveugles et la force des faibles,
Toi qui es aussi la lumière des voyants et la force des forts,
Sois attentif à ma prière,
Ecoute les appels que je lance du plus profond de ma misère.
Car si tu ne m’entends pas et si tu te détournes de moi,
Où puis‑je aller et à qui m’adresser ?

Ô mon Dieu, achève d’illuminer mon esprit :
Ta parole est ma joie, plus agréable que toutes les richesses, tous les honneurs et tous les plaisirs.
Ne me laisse pas, Seigneur, sans la plénitude de tes dons
Ne m’abandonne pas.
Je suis comme une plante qui a besoin que tu l’arroses en la favorisant de tes grâces.

Seigneur, aie pitié de moi, exauce mon souhait.
Fais, par ta miséricorde, que je trouve grâce devant Toi,
Pour me faire découvrir les merveilles de ta parole.
Amen.
.

Saint Augustin, Confessions XI

 

En complément de cette méditation, retrouvez l’explication du texte biblique de Jean 3,14-21 par Florence Taubmann, répondant aux questions d’Antoine Nouis pour Campus Protestant :

 

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