Un lépreux vint à Jésus, se mit à genoux devant lui et lui demanda son aide en disant : « Si tu le veux, tu peux me rendre pur. »

Tout de suite après, l’Esprit le poussa dans le désert. Jésus y resta pendant quarante jours et il fut tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages et les anges le servaient. Marc 1,12-15

 

 


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Nous n’aimons pas que Dieu ait un lien avec le mal et la tentation, sinon pour nous en préserver. C’est ce qui ressort de la nouvelle traduction du Notre Père « Ne nous laisse pas entrer en tentation ! », et non plus « Ne nous soumets pas à la tentation ! »

Et pourtant ! C’est bien l’Esprit de Dieu qui pousse Jésus au désert pour qu’il soit tenté. Ce même Esprit vient de descendre sur lui au moment de son baptême sous forme d’une colombe alors qu’une voix le nommait « Mon fils bien-aimé » !

Qui est ce Satan qui le tente ? L’adversaire ! Le diviseur ! L’accusateur du genre humain ! Celui qui sème la zizanie entre les hommes et la confusion entre le vrai et le faux, le bon et le mauvais, la vie et la mort !

Mais quelle est la tentation que subit Jésus ? A la différence de Matthieu et de Luc, Marc ne fait pas le récit des trois tentations du pouvoir matériel, politique et spirituel.

Cela nous oblige à réfléchir à la tentation des tentations, à la tentation qui serait le fondement de toutes les autres. Cette tentation est liée à ce que nous avons de plus précieux, notre foi en Dieu. De la même manière que pour Jésus elle était liée à son identité de Fils de Dieu.

De quoi s’agit-il ? De se prendre soi-même pour Dieu ! Ou encore de projeter sur Dieu les valeurs perverses du diable : la haine au lieu de l’amour, la domination au lieu du service, la mort au lieu de la vie !

C’est aussi ce que Jésus appellera ailleurs le péché contre l’Esprit, le seul à être impardonnable. Mais dans le désert il fut entouré, protégé, par les anges et les bêtes sauvages !

 

 


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Nous prions pour notre envoyé au Cameroun et pour nos frères et sœurs camerounais. Pour entrer dans ce temps de Carême, nous lisons cet extrait de la règle des diaconesses de Reilly :

La douceur évangélique ne peut être un pacte avec la faute et le péché.
La terrible douceur du Christ chasse les démons et purifie le temple.

Le dépouillement des œuvres de ténèbres s’opère par la main de Dieu mais aussi par des mains humaines, des circonstances humaines.

Humilié par toi-même, par les autres et par Dieu, ne perds pas courage mais repens-toi.

La porte de Dieu est toujours ouverte et d’un instant à l’autre paraîtra son visage.

 

En complément de cette méditation, retrouvez l’explication du texte biblique de Marc 1,12-15 par Florence Taubmann, répondant aux questions d’Antoine Nouis pour Campus Protestant :

 

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