Méditation du jeudi 22 décembre 2016. Nous prions pour notre envoyé en Afrique du Sud, pour les victimes de l’attentat de Berlin et leurs familles, et pour tous les enfants du monde.

Elle mit au monde un fils, son premier-né. Elle l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’abri destiné aux voyageurs.
Dans cette même région, il y avait des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leur troupeau. Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur les entoura de lumière. Ils eurent alors très peur.
Mais l’ange leur dit : « N’ayez pas peur, car je vous apporte une bonne nouvelle qui réjouira beaucoup tout le peuple : cette nuit, dans la ville de David, est né, pour vous, un Sauveur ; c’est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous le fera reconnaître : vous trouverez un petit enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche. »
Tout à coup, il y eut avec l’ange une troupe nombreuse d’anges du ciel, qui louaient Dieu en disant : « Gloire à Dieu dans les cieux très hauts, et paix sur la terre pour ceux qu’il aime !»
Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : « Allons donc jusqu’à Bethléem : il faut que nous voyions ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. »
Ils se dépêchèrent d’y aller et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. Quand ils le virent, ils racontèrent ce que l’ange leur avait dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui entendirent les bergers furent étonnés u de ce qu’ils leur disaient. Quant à Marie, elle gardait tout cela dans sa mémoire et y réfléchissait profondément. Puis les bergers prirent le chemin du retour. Ils célébraient la grandeur de Dieu et le louaient pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, car tout s’était passé comme l’ange le leur avait annoncé.
Le huitième jour après la naissance, le moment vint de circoncire l’enfant ; on lui donna le nom de Jésus, nom que l’ange avait indiqué avant que sa mère devienne enceinte.

Luc 2,7-21


Source: Pixabay

 

Le chœur des anges ne peut nous faire oublier que, de façon bien terrestre, Noël rime, presque en tous lieux, avec plats traditionnels, viandes rôties ou recettes qui cuisent longuement au four ou sur la braise, gâteaux et confiseries, fruits…. Et c’est ce que les chanceux de ce monde souhaitent aux plus démunis !
La naissance du Pain de vie est célébrée dans la gastronomie, même si nous évoquons, année après année, le souvenir d’une pauvre naissance, dans une pauvre étable !
Mais à vrai dire, une étable, est-ce que cela ne sent pas bon, à sa façon ? En même temps que le sein et le lait de sa mère l’enfant Jésus n’a- t- il pas humé la rude odeur du bœuf et de la vache, le crottin de l’âne ? Et les bergers venus à son chevet, pour l’adorer, ne portaient-ils pas sur eux le parfum fermenté du troupeau, mêlé à celui des maigres herbages de Judée ? Sans parler de l’encens et des effluves orientaux entourant ces trois bizarres personnages accourus de si loin pour rendre hommage au roi des rois ! 
L’odeur de sainteté n’est pas celle des armées célestes qui, tout en chantant divinement à l’oreille de nos âmes, n’en sont pas moins privées de certains sens bien terrestres. L’odeur de sainteté est celle de la vie, la vraie vie, celle que Dieu n’a pas dédaigné d’habiter, avec nous, en s’incarnant en ce petit enfant merveilleux dont nous reconnaissons le visage dans celui de tous les petits enfants qui viennent au monde chaque jour.
Qu’ils soient tous bienvenus, aimés, nourris, heureux en cette existence !
Que leur joie soit la joie du Christ, la joie de Dieu !

 

 

Nous prions pour notre envoyé en Afrique du Sud, pour les victimes de l’attentat de Berlin et leurs familles, et pour tous les enfants de ce monde, avec cette prière du Pasteur Gérard Delteil :

Que jamais le bonheur de la vie n’éteigne en nous
La révolte contre ce qui la défigure
Mais que jamais non plus le scandale du mal
N’efface en nous la louange de la vie.

Que jamais les mots qui nous font vivre :
Tendresse, plaisir, liberté, confiance,
Ne se referment en des certitudes figées,
Mais qu’ils soient source d’une quête toujours inachevée.

Que notre foi ne soit jamais sans le doute,
Et que nos doutes ne soient jamais sans la confiance.

Que l’émerveillement de recevoir la vie
Comme un don, comme une grâce
N’altère pas nos capacités d’indignation devant l’injustice,
Mais soutienne en nous la promesse
Et la passion d’un monde autre.

Tel est le désir qui nous porte !
Telle est la prière qui nous met en route !

Que la petite espérance nous prenne par la main,
Qu’elle nous entraîne
Sur des chemins inattendus,
Et qu’elle chante en nous,
Comme un défi,
L’amour de la vie !

 


Source: Pixabay

image_pdfimage_print