Bougie de l'Avent Bougie de l'Avent Bougie de l'Avent Bougie de l'Avent

 

A la même époque, Marie s’empressa de se rendre dans une ville de la région montagneuse de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Dès qu’Elisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant remua brusquement en elle et elle fut remplie du Saint-Esprit.

Elle s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie parmi les femmes et l’enfant que tu portes est béni. Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne vers moi? En effet, dès que j’ai entendu ta salutation, l’enfant a tressailli de joie en moi.

Heureuse celle qui a cru, parce que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira. »  

 

Luc 1,39-45

 

Illustration méditation du jeudi

Source : WikiCommons

C’est certainement pour marquer le caractère unique de la visite de Marie à Elisabeth qu’on l’appelle Visitation. Car derrière la joie des deux femmes à se retrouver, à s’étreindre, à se confier l’une à l’autre leurs joies et leurs soucis, derrière les agréables rites de l’hospitalité se joue une autre rencontre, voilée : celle de l’éternité de Dieu et du temps des hommes, avec ces deux naissances annoncées qui vont changer le destin du monde. Et déjà le futur petit Jean s’esbaudit dans le ventre maternel, impatient peut-être de l’œuvre à accomplir et du rôle qu’y tiendra le futur petit Jésus qui, pour être de quelques mois son puîné n’en sera pas moins « plus grand » que lui.

 

Mais n’anticipons pas ! Arrêtons-nous à ce temps de la visitation, et qu’elle nous inspire de nous visiter les uns les autres, de nous offrir mutuellement l’épiphanie de la présence de Dieu. Dans l’être ensemble de ce temps de l’Avent, nous pouvons goûter la joie mystérieuse des accomplissements à venir. La prière et le chant y ont leur part, le silence aussi, et toutes les agapes qui peuvent réunir des êtres humains autour des fruits de la terre, en attendant la venue du Prince de la paix.

 

 

Bandeau de la méditation du jeudi

 

En ce temps d’Avent nous prions pour nos envoyés aux Antilles, et pour ceux qui se préparent à la joie de Noël.

 

Dieu tu as choisi de te faire attendre tout le temps d’un Avent.

Moi je n’aime pas attendre dans les files d’attente.

Je n’aime pas attendre mon tour.

Je n’aime pas attendre le train.

Je n’aime pas attendre pour juger.

Je n’aime pas attendre le moment.

Je n’aime pas attendre un autre jour.

Je n’aime pas attendre parce que je n’ai pas le temps et que je ne vis que dans l’instant.

Tu le sais bien d’ailleurs, tout est fait pour m’éviter l’attente :

les cartes bleues et les libre services,

les ventes à crédit et les distributeurs automatiques,

les coups de téléphone et les photos à développement instantané,

les télex et les terminaux d’ordinateur, la télévision et les flashes à la radio…

Je n’ai pas besoin d’attendre les nouvelles : elles me précèdent.

Mais Toi Dieu tu as choisi de te faire attendre le temps de tout un Avent.

Parce que tu as fait de l’attente l’espace de la conversion,

le face à face avec ce qui est caché, l’usure qui ne s’use pas.

L’attente, seulement l’attente, l’attente de l’attente, l’intimité avec l’attente qui est en nous

parce que seule l’attente réveille l’attention et que seule l’attention est capable d’aimer.

Tout est déjà donné dans l’attente, et pour Toi, Dieu, attendre se conjugue Prier.

Auteur : Jean Debruynne

Illustration méditation du jeudi

Source : Pixabay

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