Un des spécialistes de la loi, qui les avait entendus discuter, vit que Jésus avait bien répondu aux sadducéens. Il s’approcha et lui demanda: «Quel est le premier de tous les commandements ?»

Jésus répondit: «Voici le premier : Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur et tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force.

Voici le deuxième : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là.»

Le spécialiste de la loi lui dit : « Bien, maître. Tu as dit avec vérité que Dieu est unique, qu’il n’y en a pas d’autre que lui et que l’aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, [de toute son âme] et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices. »
Voyant qu’il avait répondu avec intelligence, Jésus lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Personne n’osa plus lui poser de questions.

Marc 12,28-34

 

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Source : Pixabay

Ces paroles de Jésus, en fidélité à l’enseignement qu’il a reçu de la tradition juive, nous conduisent directement au cœur de l’exigence biblique, sans dérobade possible, face à l’essentiel, qui est l’amour : amour de Dieu et amour de son prochain comme de soi-même.

 

Mais le cœur de l’homme n’est pas toujours droit, et parfois son intelligence lui sert à dévoyer le sens des mots les plus évidents. Combien de fois l’amour dû à Dieu ne sert-il à justifier la domination des autres, l’intolérance, le dogmatisme, quand ce n’est pas le fanatisme et la violence ?  Et combien de fois utilisons-nous la prédication retentissante de l’amour du prochain pour cacher notre incapacité à aimer, et des réalités qui n’ont rien d’évangélique : la condescendance, le mépris, l’indifférence, la rivalité, ou même le mercantilisme ?

Un de mes collègues commentant un jour ces versets me fit un précieux cadeau quand il dit : « Soucions-nous un peu moins de parler d’amour et un peu plus de lutter contre les petites et les grandes haines qui ne demandent qu’à croître comme du chiendent dans nos cœurs, nos relations et nos communautés ! »

Ne pas mépriser c’est déjà respecter, ne pas négliger, c’est déjà prêter attention, ne pas jalouser, c’est déjà accepter l’autre, se refuser à la haine, c’est déjà choisir le chemin de la bienveillance et de la fraternité. Ne pas désespérer de Dieu, c’est déjà choisir la confiance. Et ne pas se rêver autre que ce que l’on est, c’est déjà rendre grâce au créateur, c’est déjà rendre possible le commencement de l’amour du prochain… qui s’ancre dans l’amour de soi-même !

 

 

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Cette semaine nous prions, avec ces mots œcuméniques du Professeur Fadiey Lovsky,  en communion avec nos envoyés et l’Eglise protestante de Djibouti.

 

Seigneur, fais de nous des réconciliateurs, de véritables concordateurs, des pacificateurs persévérants et consolateurs.

Déracine l’orgueil ecclésial de nos cœurs en y fortifiant la fidélité envers l’Eglise. Ne nous laisse pas nous résigner aux tensions et aux séparations.

Seigneur est-ce que la foi ne pourrait pas déplacer les montagnes ? Délivre-nous des rancunes historiques et théologiques.

Donne-nous la grâce d’une prière œcuménique dépouillée de tout triomphalisme. Donne-nous l’amour envers ceux qui aiment Jésus dans un autre climat et un autre style que nous.

Bénis nos engagements en bénissant également ceux des sœurs et des frères, différents des nôtres.
Nous te rendons grâce pour tous ces chrétiens qui t’aiment, même s’ils ne nous aiment pas encore. N’avons-nous pas été, nous aussi, comme eux ?

Nous te prions pour tout ce qui paraît impossible et qui est pourtant nécessaire. C’est pourquoi nous supplions ton Saint-Esprit de nous conduire et de nous inspirer. Amen

 

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Source : Pixabay

 

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