De Madagascar à Paris, Nomena s’engage dans une mission de Volontariat de Solidarité Internationale avec le Défap. Entre communication, découverte culturelle et adaptation au monde du travail, il partage ses premiers pas dans cette aventure unique, faite d’apprentissage et d’ouverture.
Nomena
Bonjour, je suis Nomena, j’ai 23 ans, je viens de Madagascar, et j’ai fait des études en Sciences Sociales Appliquées au Développement que j’ai terminées récemment.
Volontariat. Ceci est ma première expérience en tant que Volontaire de Solidarité Internationale. Envoyé par le Défap, ma mission consiste à aider la partie communication de la paroisse luthérienne de la Rédemption ainsi que celle du Défap pour une durée de 12 mois. L’objectif de ma mission est d’assister à la communication des deux structures, de gérer les contenus à publier : des podcasts, des annonces d’événements, des flyers, des illustrations.
Pendant ma mission, je ne suis pas que dans une, mais deux structures. Chacun a son style et sa stratégie de communication, mais les techniques sont presque similaires en ce qui concerne l’utilisation de logiciels de conception, d’illustration et de montage vidéo. De plus, cette mission m’a permis d’élargir les outils de conception illustrative qui sont à ma disposition. Ça peut paraître simple, mais c’est bien plus complexe que ça en a l’air. Le rôle de la communication ne se limite pas à créer des contenus de qualité et de quantité sur une page. La question de couverture médiatique est sujet à plusieurs critères tels que les tendances, les centres d’intérêt des internautes, les stratégies et domaines que la structure vise ainsi que les objectifs à court, moyen et long terme. Il y a tout un processus de réflexion et de prises de décision qu’il faut faire avant de pouvoir se lancer dans la création et la publication de contenus.
Les structures de mission sont toutes sympathiques, que ce soit du côté de La Rédemption ou celui du Défap. Leur accueil est très sympa. J’ai pu m’intégrer sans grande difficulté dans les deux structures. La seule difficulté est peut-être pour moi de faire la transition entre la fin des études et l’entrée dans le monde du travail. J’ai pu apprendre deux logiciels de création que sont Canva et Affinity Publisher (je m’actualise en tant qu’un habitué des suites Office et Adobe).
Il faut aussi savoir que pour pleinement profiter de mon volontariat, il est intéressant de bien pouvoir profiter de ces années ici en France. Comme il s’agit d’une mission de réciprocité et de solidarité internationale, il est intéressant de voir l’aspect multiculturel que je peux constater auprès de La Rédemption ainsi que du Défap. Je découvre la culture même de mes structures de mission, et en parallèle, la culture française. Aussi, je partage ma culture avec les autres (art culinaire, traditions, langues, etc).
Ma phase d’adaptation s’est déroulée de manière simple. Je n’ai pas vraiment éprouvé un très grand choc culturel, que ce soit sur les achats, les transports, les horaires, mis à part le fait qu’ici en France, tout est numérisé, même les paiements. C’était la seule difficulté que j’ai pu ressentir puisque je suis habitué à toujours payer en espèce. Les moyens de transports sont nombreux et ont chacun leurs points forts et points faibles (trajets, temps d’attente,…).
Mes premiers réflexes en arrivant à Paris étaient de me fixer des repères. Ces repères me servent à mieux m’orienter lorsque je veux faire des balades dans la ville. Une fois les repères fixés, mes déplacements à Paris sont moins frustrants. En théorie, je n’ai pas vraiment eu de souci pour me déplacer, mais le premier mois était compliqué en raison de l’achat cumulatif de tickets de transport que je prenais au fur et à mesure. Mais après des semaines d’attente et quelques petits sacrifices, j’ai fini par avoir un « pass Navigo » et je pouvais alors me déplacer librement et sans encombre (enfin, sauf pendant les contrôles).
Ce que je peux retenir de ce début de mission en tant que volontaire, c’est de pouvoir saisir toutes les possibilités qui peuvent nous arriver, ainsi que de développer une meilleure version de soi. La réciprocité et le statut de Volontariat de Solidarité Internationale, c’est aussi l’occasion de s’ouvrir au monde et à une nouvelle culture, de marcher dans l’inconnu et d’élargir ses horizons. C’est pourquoi ce volontariat, pour moi, est le début d’une nouvelle aventure.
Et pourquoi pas vous aussi, vouloir tenter cette aventure ?
Nomena
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