Le pasteur Pascal Hickel a effectué plusieurs missions courtes avec le Défap auprès des Églises Protestantes Réformées de Guadeloupe (EPRG) et de Martinique (EPRM), qui se trouvent toutes deux sans pasteur attitré depuis bientôt deux ans. Il témoigne.

Le « Chanté Nwel », accompagné au tambour « Ka » © Pascal Hickel pour Défap

 
Parmi ses activités, le Défap accompagne les Églises protestantes de sensibilité luthéro-réformée présentes aux Antilles, en Guyane, à la Réunion et à Mayotte, notamment en contribuant à financer des postes pastoraux mais aussi par un soutien direct et par le financement de projets. Des Églises minoritaires, mais qu’il est essentiel de soutenir, entre une Église catholique fortement implantée et des Églises évangéliques en fort développement.

Aux Antilles, à l’image du reste de la population, les Églises Protestantes Réformées de Guadeloupe (EPRG) et de Martinique (EPRM), séparées par 140 km d’océan, sont très diverses. Elles sont composées d’Antillais, d’Européens installés et d’Européens de passage, venus pour quelques mois ou quelques années. L’EPRG est née dans les années 90 ; l’EPRM a été créée plus récemment encore, en 2002. L’Église Protestante Réformée de la Guadeloupe, qui a depuis 2021 le statut « d’Église associée » de l’Église protestante unie de France, est une petite communauté, mais vivante, et qui aspire à porter son témoignage dans la société. Notamment à travers son association diaconale, qui est aujourd’hui l’un de ses principaux outils de témoignage : « Men a lespwa » (« Main de l’espoir »), association d’entraide qui a bénéficié d’un soutien du Défap, et procure des aides ponctuelles aux personnes. Elle s’investit dans la prison, avec des colis de Noël pour les femmes (hygiène et soins). Elle a mis en place un soutien scolaire à la Maison Départementale de l’Enfance.

Ces deux Églises sont membres de la Ceeefe, la Communauté des Églises protestantes francophones. Elles sont accompagnées par des pasteurs envoyés par le Défap pour des missions courtes : en 2022-2023, il s’agissait de Pascal Hickel. Voici son témoignage.
  

Sortie Nature avec avec la paroisse de Martinique ; tout à gauche de la photo, Pascal Hickel © Pascal Hickel pour Défap

 
Sans pasteur depuis presque deux ans, les communautés de Guadeloupe et de Martinique tiennent bon et font preuve d’une vitalité stimulante. C’est ce nous avons constaté au cours de notre séjour dans ces deux îles. Nous avons eu la joie de fêter Noël en Guadeloupe, avec deux moments forts : le « Chanté Nwel », soirée où suivant une ancienne tradition, on se retrouve pour chanter des chants de Noël traditionnels, accompagnés au « Ka ». Et le culte de Noël du 24 au soir, bien fréquenté et accompagné par les musiciens de la paroisse. De très intéressants échanges avec le Conseil presbytéral ont montré le souci très fort de se faire connaître et de porter un témoignage public dans l’île.

L’association diaconale « Men a lespwa » poursuit son activité de soutien scolaire et souhaite reprendre ses activités à l’accueil famille du centre pénitentiaire de Baie Mahault.

En Martinique, c’est une petite communauté que nous avons retrouvé, mais très motivée pour aller de l’avant. Les débats très intenses lors de l’assemblée générale, ont exprimé le besoin d’étude biblique, de formation théologique et le souci du témoignage. Ce qui nous a marqué le plus, c’est la joie de la rencontre pour célébrer le culte ensemble, et le sentiment d’une appartenance forte à la communauté. Persévérance, fort sentiment communautaire, souci du lien, et désir de rayonner l’Evangile de la grâce dans les îles… prions pour ces deux Eglises et pour qu’un pasteur se lève pour les accompagner dans leurs projets !

Pascal Hickel

Culte de Noël en Guadeloupe © Pascal Hickel pour Défap

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