Les deux sessions d’accueil de pasteurs venant d’autres pays et d’autres contextes culturels, qui ont été organisées au Défap en octobre 2022 et janvier 2023, étaient une première : comment les principaux intéressés ont-ils vécu cette expérience ? Qu’en ont-ils retiré ? Quelques réponses à travers ces témoignages filmés de participants…

Participants de la « session d’accueil » organisée par le Défap, le 23 janvier 2023 © Défap

Meilleure approche des relations interculturelles, meilleure connaissance du contexte français tant social que législatif, échanges stimulants avec d’autres pasteurs découvrant eux aussi les Églises de France : tels sont quelques-uns des apports des « sessions d’accueil » du Défap les plus fréquemment soulignés par les participants. Ces deux sessions concernaient une quinzaine de pasteurs étrangers entrant dans le corps pastoral en Europe (en France et en Belgique). Elles ont eu lieu les 10-12 octobre 2022 et 23-25 janvier 2023. C’est à la demande de trois Églises protestantes – l’Église protestante unie de France (EPUdF), l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL), et l’Église protestante unie de Belgique (EPUB) – qu’elles avaient été organisées par le Défap.

La première de ces sessions combinait des modules généraux présentant les diverses Églises dans lesquelles les nouveaux arrivants seront amenés à devenir pasteurs, ou destinés à leur donner des repères sociétaux, culturels et sur les styles de vie ou sur des questions clés comme celle de la laïcité, avec des témoignages de pasteurs étrangers déjà présents depuis plusieurs années en France. Un autre module s’attachait à questionner les stéréotypes sur les pays d’origine ou d’accueil des nouveaux arrivants. Avec, pour cette session, quatre objectifs affichés : donner des repères légaux et sociétaux ; améliorer la connaissance des Églises ; donner des informations déontologiques et financières ; mais aussi mettre en réseau les ministres nouvellement arrivés, leur proposer des personnes ressources. Quant à la deuxième session, elle tournait essentiellement autour des questions interculturelles : il s’agissait, trois mois après, de favoriser la prise de recul par le partage, de donner des éléments d’interculturalité, et de renforcer les acquis de la première session.

Retrouvez ci-dessous quelques témoignages sur ces sessions d’accueil :

Rosner Lormil est vicaire de l’UEPAL entrant dans la carrière, en formation auprès du pasteur Christian Montfort (Gerstheim). Pour lui, cette double session d’accueil permettait aux participants de « confronter nos réalités particulières (…) pour les mettre au service de nos communautés » et être ainsi des « témoins efficaces de l’Évangile ».
 

 
Sony Ndagho Tshita est pasteur suffragant, à la paroisse UEPAL de Schwindratzheim. Cet accueil lui a permis de « découvrir beaucoup de choses sur la culture chrétienne française ». Et de se rendre compte des apports possibles des uns et des autres « dans le vécu de leur foi ».
 

 
André-Zabulon Dajrra est pasteur associé à la paroisse EPUdF de Montélimar-Le Teil. Pour lui, ces sessions organisées au Défap ont été utiles pour « nous découvrir nous-mêmes, et apprécier davantage la culture qui nous accueille ».
 

 
Maximilien Luzeka Disonama est pasteur à la paroisse UEPAL de Hagondange/Maizières-lès-Metz. Pour lui, exercer son ministère en France et participer à ces sessions d’accueil lui a permis « de prendre un peu de recul pour que cette parole qui nous unit, l’Évangile, soit audible à la fois dans la culture de l’autre, et dans la mienne. »
 

 
Etienne Bonou est pasteur associé de l’EPUdF, à l’Église du Plateau lorrain. Cette formation lui a permis « de découvrir certaines réalités qui ne sont pas celles de mon pays ».
 

 
Peter Hanson, pasteur à l’Église protestante unie de Lyon rive-gauche et à l’Église anglicane Trinity Church Lyon, œuvre pour ces deux Églises à un projet missionnaire commun d’ouverture sur la société : le projet Passe-Way, du français « passerelle » et de l’anglais pathway (« passage »). Il dit avoir reçu « beaucoup d’informations utiles pour comprendre les relations interculturelles et gérer les conflits » ; mais ce qui lui a été le plus bénéfique, ce sont « les relations d’amitié nouées avec les autres pasteurs ».
 

 
Sarah Hanson, venue du Minnesota, œuvre à la fois à l’Église protestante unie de Lyon rive-gauche et à l’Église anglicane Trinity Church Lyon. Elle dit avoir mieux compris « les structures des Églises francophones en Europe et les réalités vécues par les pasteurs ».
 

image_pdfimage_print