Le chantier avance à Mananjary, ville du sud-est de Madagascar ravagée début février par le cyclone Batsirai, et où le Défap s’est associé à La Cause et à ADRA pour reconstruire deux orphelinats. Mais pour l’heure, le Catja (Centre d’Accueil et de Transit des Jumeaux Abandonnés) et le centre Akany Fanantenana restent dépendants de l’aide d’urgence pour pourvoir aux besoins quotidiens des enfants. Votre aide est plus que jamais nécessaire.

Livraison de denrées de base au Catja, à Mananjary © La Cause

Les ingénieurs d’ADRA-Madagascar ont fini leur premier travail : évaluer les dégâts et chiffrer les travaux nécessaires. Leurs conclusions devraient parvenir d’ici quelques jours aux partenaires qui se sont unis pour reconstruire les deux orphelinats de Mananjary ravagés par le cyclone Batsirai. Pour l’heure, une première estimation, faite courant février, juste après la catastrophe, tablait sur 50.000 euros ; à peu près la moitié a déjà pu être réunie par les trois organismes protestants associés dans ce projet : la fondation La Cause, le Défap et ADRA, l’Agence adventiste du développement et de l’aide humanitaire.

En attendant, il faut tenir. Car aucune culture n’a pu reprendre, alors qu’elles sont cruciales pour assurer le quotidien des enfants. « Avec l’ampleur des crues provoquées par un tel cyclone, témoigne Véronique Goy, du service Enfance de La Cause, la terre ne peut rien produire pendant quatre mois. Il faut ensuite deux mois pour relancer les cultures. Autant dire qu’il n’y aura rien avant l’été. » Il faudra aussi reconstituer élevages et poulaillers, également ravagés par le cyclone : tout un équilibre à restaurer pour permettre aux orphelinats de retrouver un fonctionnement normal. Alors, au Catja (Centre d’Accueil et de Transit des Jumeaux Abandonnés) tout comme au centre Akany Fanantenana, des sacs de vivres viennent s’entasser dans la cour au gré des livraisons : du riz, de l’huile, des boissons, du charbon… Les deux dernières ont eu lieu le 20 mars et le 13 avril.

Six mois de nourriture, et tout à reconstruire

Livraison de nourriture au centre Akany Fanantenana © La Cause

Pour l’instant, les besoins alimentaires de base ont pu être couverts par une enveloppe de 10.000 euros, fournie par La Cause et ADRA. Des ressources supplémentaires parvenues via les parrainages d’enfants des deux centres, et grâce à du mécénat d’entreprise, devraient permettre de fournir de la nourriture pour six mois encore. Dans ce coût figure aussi celui du transport, qui reste difficile : au lendemain du passage du cyclone, toutes les routes menant à Mananjary avaient été rendues impraticables. Et le plus gros reste à venir : reconstruire, pour sortir de ce stade de la survie.

Les réparations de fortune ont permis à la vie de reprendre. Mais les dégâts restent profonds. Au-delà des bâtiments endommagés, il faut compter tout le matériel détruit par la pluie et le vent : au niveau de la cuisine et du bâtiment principal du centre Akany Fanantenana, sans compter les panneaux solaires qui fournissaient de l’électricité ; au niveau des dortoirs, de la cuisine, du bureau d’accueil et de la direction au Catja. Il reste beaucoup à faire pour que les orphelinats de Mananjary sortent enfin de l’urgence.

 

Vos dons pour reconstruire, non seulement les bâtiments, mais l’équilibre nécessaire à la vie des orphelinats de Mananjary, sont essentiels. Vous pouvez participer en envoyant un chèque à l’ordre de La Cause, en précisant « Cyclone Madagascar », à : Fondation La Cause – 69 avenue Ernest Jolly – 78955 Carrières-sous-Poissy. Vous pouvez aussi donner par carte bancaire sur le site de La Cause ou du Défap en précisant « Cyclone Madagascar » :

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