« Inventer en marchant » : c’est l’une des expressions par lesquelles le Secrétaire général du Défap, Basile Zouma, a décrit l’attitude de toute l’équipe du Défap au cours des deux années écoulées, marquées par la pandémie de Covid-19. Deux années qui ont obligé à une souplesse et une adaptation permanentes ; et ce d’autant plus que l’année 2021 était celle des 50 ans du Défap, un événement qu’il était inconcevable de reporter pour cause de situation sanitaire. Tout ceci se retrouve dans le rapport d’activités 2021 du Défap, qui a été présenté lors de l’Assemblée Générale du 26 mars 2022 et qui est désormais disponible en ligne. Retour sur l’odyssée d’une année hors-normes.
Nous vivons des temps d’incertitude. Une crise chasse l’autre sans donner l’impression pour autant qu’un quelconque remède ait pu être apporté. Après deux années marquées par les contraintes liées à la crise sanitaire, voilà que le Covid-19 semble avoir disparu des préoccupations publiques, remplacé par la guerre en Ukraine. Comment dès lors se projeter dans le temps long, celui des partenariats et des projets, celui des échanges et des rencontres – celui de l’aventure humaine partagée au sein d’une communauté d’Églises, une préoccupation que porte le Défap depuis sa création ?
Comme l’a souligné Basile Zouma, le Secrétaire général du Défap, en introduction de la présentation du rapport d’activités 2021 lors de l’Assemblée Générale du 26 mars, c’était la troisième année qu’une telle réunion se tenait à distance. « Or il est irremplaçable de se rencontrer en chair et en os, partager du pain, du vin, de l’eau, discuter dans les couloirs, vivre une fraternité réelle et concrète ». Ce qui est indispensable pour les membres des instances d’un organisme comme le Défap l’est tout autant pour celles et ceux qui associent leur parcours personnel à l’aventure du Défap, à travers des envois en mission, à travers des projets…
Sur ce plan-là, au moins, « l’année 2021 a permis un passage de l’incertitude à une renaissance, d’une sortie de la crise vers une reprise des envois et des échanges, a souligné Basile Zouma. Nous sommes heureux de cette reprise des contacts avec les partenaires ». Et parallèlement à cette reprise, le Défap s’est lancé dans une aventure qui pouvait sembler quelque peu risquée : célébrer son cinquantenaire… alors même que les restrictions sanitaires, encore loin d’être levées, risquaient d’empêcher déplacements et rassemblements.
« Ce jubilé était un pari, celui de la confiance »
Détail de la couverture du rapport d’activités 2021 du Défap
« Nous avions vu grand quand nous avons prévu ce projet, a souligné le Secrétaire général du Défap ; non pas dans une dimension spectaculaire, mais dans une volonté de mobiliser large autour d’une volonté de partage, et autour d’une confession que l’Église ne s’arrête pas à nos frontières (…) Ce jubilé était un pari, celui de la confiance – comme nos prédécesseurs ont fait un pari en 1971 ; et c’était un choix assumé. Il y a fallu du courage. Le courage de risquer des chemins nouveaux : comment penser à nouveaux frais la mission ? Nous avons poursuivi cette année cette réflexion, y compris lors de nos visites dans les consistoires et les paroisses : quelle est notre vision pour ce monde, et quels sont les moyens que nous nous donnons pour l’atteindre ? Et pour cela, il faut inventer, trouver des voies non encore imaginées. »
Un projet voulu et porté par toute l’équipe du Défap
Bien sûr, le choix de ce fil rouge du Cinquantenaire n’est qu’une porte d’entrée pour présenter ce rapport d’activités ; l’activité des divers services ne peut être réduite à cet événement. Chaque service a eu ses propres priorités et défis tout au long de l’année. Et il aurait pu être légitime de choisir un autre fil rouge ; dévider les suites de la crise du Covid, qui se sont lourdement faites sentir en 2021 ; repartir des « Convictions et actions »… Mais il paraît important de souligner que ce Cinquantenaire a été voulu et porté par toute l’équipe du Défap, dans une période qui pouvait sembler difficile et peu propice. C’est un marqueur fort des convictions, de l’engagement et de la résilience de cette équipe. En outre, à travers ces célébrations, plus que de souffler 50 bougies, il s’agissait de réfléchir à la mission aujourd’hui, à ses évolutions en 50 ans ; et il s’agissait aussi de donner du grain à moudre aux Églises et partenaires.
Il faut voir surtout que cette dynamique a trouvé des traductions dans les activités de tous les services, du pôle RSI (International) au pôle AFI (France), en passant par la Bibliothèque et la Communication… Il est aussi important de souligner que même des projets au départ indépendants du Cinquantenaire, comme le Forum qui était envisagé à Sète dans la foulée du Colloque « Vers une nouvelle économie de la mission », ont fini par rejoindre les célébrations des 50 ans : car ce Forum n’a pu se tenir en présentiel du fait des contraintes sanitaires, l’équipe a eu fort peu de temps pour se retourner et le transformer en une série de webinaires, qui ont permis d’atteindre un public plus large qu’espéré initialement ; et ces webinaires ont finalement participé à toute la communication lancée à l’occasion du Cinquantenaire, et servi de modèles aux conférences qui se sont tenues dans un format mixte mêlant présentiel et distanciel lors des Journées Portes Ouvertes organisées en septembre.
À présent, bonne lecture de ce rapport d’activités sur une année hors-normes ; et au-delà de la porte d’entrée que constituent les célébrations du Cinquantenaire du Défap, nous vous invitons à découvrir plus en détails les actions de chacun des services.