Églises et organisations civiles se mobilisent à Madagascar pour venir en aide aux victimes de la tempête. La FJKM fait état de nombreuses églises et écoles détruites : « toute contribution possible pour aider à ces efforts de reconstruction serait très appréciée ». ADRA, avec laquelle le Défap est en lien via la plateforme Solidarité Protestante, prévoit un projet de reconstruction. La fondation La Cause, proche du Défap, lance un appel pour réparer deux orphelinats ayant subi de gros dégâts. Alors même qu’une nouvelle tempête approche, Dumako, qui devrait toucher des régions aux sols gorgés d’eau.

Jeunes mobilisés à Fianarantsoa pour venir en aide aux victimes du cyclone Batsirai, photo envoyée par Michel Brosille © DR

Ce pourraient être des images envoyées par une organisation humanitaire : des jeunes portant des sacs de denrées, une distribution de nourriture organisée dans un gymnase… À ceci près que ces volontaires intervenant après la catastrophe représentée par le cyclone Batsirai sont, non pas des membres d’ONG, mais des scouts malgaches. Les dégâts provoqués par la tempête dans tout le sud-est de Madagascar ont généré un élan de solidarité dans les villes moins touchées, comme ici, à Fianarantsoa, où de nombreux jeunes ont répondu à l’appel au volontariat pour aider et prendre en charge les victimes au gymnase Ambatomena. Environ 1700 personnes ont ainsi pu être reçues et soignées. De tels témoignages de solidarité, le Défap en reçoit régulièrement de la part de ses volontaires présents dans la grande île, qui ont eu la chance de travailler dans des régions (situées entre Antsirabé et Tananarive) et avec des partenaires ayant échappé au plus gros de la tempête.

Dégâts du cyclone Batsirai © FJKM

Il n’en reste pas moins que les dégâts sont énormes. Quelques jours après le passage de Batsirai, le bilan officiel dépasse les 100 morts et les 70.000 personnes déplacées. La FJKM (Église de Jésus-Christ à Madagascar), principale partenaire locale du Défap avec la FLM (Église luthérienne malgache), et à laquelle sont liées nombre des structures qui reçoivent des envoyés du Service protestant de mission, a aussi lancé une évaluation exhaustive des destructions matérielles. En tout, ce sont 256 Églises qui ont subi des ravages, dont 164 ont été détruites entièrement, et 108 écoles qui ont été touchées, dont 55 détruites. Plus de 9000 élèves se retrouvent temporairement privés de possibilité de poursuivre leurs études. Sept villes ou régions synodales apparaissent particulièrement touchées : Mananjary (frappée de plein fouet par le cyclone), Fianarantsoa, Ambositra, Ambalavao, Manakara, Vatomandry (près de Mahanoro où le Défap a financé une salle de classe) et Toliara.

Une lettre de la FJKM au Défap

Dégâts du cyclone Batsirai © FJKM

« Alors que des rapports continuent d’arriver, il est déjà évident que de nombreuses écoles et églises ont subi des dommages structurels majeurs (toits arrachés, bâtiments effondrés) » , indique le président de la FJKM, le pasteur Ammi Irako Andriamahazosoa, dans une lettre envoyée au Défap. « La FJKM lancera un appel aux Églises et aux individus (…) pour qu’ils contribuent à l’aide aux familles touchées et aux efforts de reconstruction (…). Toute contribution possible pour aider à ces efforts de reconstruction serait très appréciée. »

Dégâts du cyclone Batsirai © FJKM

Les ravages sur les bâtiments, mais aussi sur les infrastructures (routes et ponts) ont été d’autant plus importants que le cyclone Batsirai a frappé Madagascar très peu de temps après la tempête Ana : moins violente, elle avait toutefois provoqué d’importantes inondations et s’était traduite par 55 morts. Et une autre menace se profile déjà : celle de Dumako, tempête tropicale qualifiée de « modérée », mais qui va toucher toute la côte nord-est de l’île alors que les sols sont saturés d’eau, les terres et les routes fragilisées.

Dégâts du cyclone Batsirai © FJKM

La fondation La Cause, proche du Défap et qui soutient des centres d’accueil d’enfants à Mananjary, région ayant subi les plus gros dégâts, a déjà lancé un appel aux dons pour aider à la reconstruction du Catja (Centre d’Accueil et de Transit des Jumeaux Abandonnés) et du centre Akany Fanantenana. Vous pouvez obtenir plus de détails et découvrir comment aider ici. Le Défap soutient pour sa part un projet de reconstruction lancé par ADRA-Madagascar, en lien avec ADRA-France ; le Défap et ADRA sont en partenariat via la plateforme Solidarité Protestante.

Retrouvez ci-dessous plus d’images de Madagascar :

image_pdfimage_print