Les frontières se rouvrent, partiellement du moins, après l’épisode de fermeture dû à la situation sanitaire, et les missions à l’étranger reprennent. Après nos chroniques « Éloigné, en confinement » qui ont rendu compte de ce que vivaient les envoyés et boursiers du Défap pendant les périodes de restriction des déplacements, voici le témoignage de Sacha : après avoir participé à la session de formation des envoyés de juillet 2021, le voilà au Sénégal, comme volontaire du Défap. Sa mission s’inscrit dans un projet d’appui à la santé communautaire au centre de santé Darvari de l’ELS (l’Église Luthérienne du Sénégal) à Fatick. Sacha travaille aux côtés d’une sage-femme, Monique Bakkhoum.

Vue de Fatick, au Sénégal © Sacha pour Défap

Quelles impressions gardes-tu de ton premier contact avec le Sénégal ?

Sacha : Mes premières impressions sont liées à la solidarité, au respect et à l’accueil très chaleureux qu’on m’a fait. Je me suis tout de suite adapté au différentes conditions et coutumes qui ont cours ici. Toutes les choses que je connaissais et mes habitudes que j’avais en France, j’ai dû tout laisser là-bas.

Qu’est-ce qui t’a le plus frappé en arrivant sur ton lieu de mission ? Une anecdote, un souvenir, une image ?

Sacha : Au début, le manque de matériel, surtout pour les accouchements. J’étais complètement dépaysé. Et puis il n’y a pas d’électricité, seulement pour alimenter le frigo qui sert au stockage des médicaments. Il n’y a ni clim ni ventilateur. La chaleur est le plus dur à supporter pendant le travail.

Comment s’est passée la rencontre avec les personnes avec lesquelles tu vas travailler ?

Sacha : Très bien, je travaille avec une infirmière du nom de Monique : on s’est tout de suite bien entendu. Elle m’explique et me traduit les choses que je ne comprends pas.

Comment vois-tu ta mission ? Quelle image en avais-tu à ton départ de France, et quelle image en as-tu aujourd’hui ?

Sacha : Je lui apporte une aide pour les soins et les consultations car elle gère seule un poste de santé dont dépendent 6300 personnes. J’ai été mis en contact avec une ancienne envoyée qui avait occupé le même poste que moi : elle m’a expliqué un peu la mission, ce qui m’a permis de me faire une idée très vite de la situation avant même d’arriver au Sénégal. Maintenant j’ai mon rythme de travail, mes habitudes et je sais quels sont les soins requis pour chaque consultation.

Quelles sont les principales difficultés d’adaptation auxquelles tu as dû faire face depuis ton arrivée ?

Sacha : La chaleur, c’est ce qui me marque le plus : il fait très chaud, et chaque effort sous le soleil est épuisant. Au niveau du matériel médical, je fais avec ce qu’il y a sur place : quoi qu’il arrive, je n’ai pas le choix. L’apprentissage de la langue est aussi compliqué pour moi car il y a le Sérère et le Wolof. Même si j’arrive à me faire comprendre en parlant français avec les personnes qui habitent en ville, dans les villages et pendant les consultations c’est tout de même difficile. La nourriture est principalement composée de riz, ce qui est dur à accepter au début ; mais je me suis bien habitué avec le temps.

Peux-tu nous parler de ce qui se vit avec l’Église locale ?

Sacha : J’ai beaucoup sympathisé avec le président de l’Église, on s’entend vraiment très bien. Je vais au culte le dimanche de temps en temps et on me fait découvrir les différents actions et activités auxquelles l’Église locale participe, et qu’elle finance.

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